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Stanislas Berton : « Une société qui perd tous ses repères devient facilement manipulable » [Interview]

Stanislas Berton vient de publier un deuxième volume de la série « L’Homme et la Cité » qui rassemble les versions révisées et augmentées des essais publiés sur ce site entre 2020 et 2021, accompagnées d’un texte inédit.

A travers les différents textes qui composent ce recueil, Stanislas Berton révèle tout d’abord la guerre cognitive menée aux peuples occidentaux, ses méthodes, ses acteurs, mais aussi les moyens d’y résister. Il explique ensuite pourquoi cette guerre est avant tout spirituelle et présente des concepts tels que la pathocratie, le léninisme biologique ou encore le matriarcat sacrificiel, indispensables pour sortir de la crise que nous traversons.

Pour évoquer cet ouvrage, nous l’avons interrogé ci-dessous.

Breizh-info.com : Pourquoi avoir fait le choix de l’auto édition, comme pour la première partie de l’ouvrage. Quelles ont été ses ventes ?

Stanislas Berton : Devenir mon propre éditeur s’est imposé dès le début comme une évidence. En tant qu’ancien chef d’entreprise et éditeur dans le numérique, je  possédais déjà toutes les compétences, en interne comme en externe pour assurer avec succès l’édition et la commercialisation de mes propres ouvrages. Ensuite, travaillant depuis les années 2000 sur les nouveaux modèles économiques- j’ai consacré mon mémoire de Master aux nouvelles chaînes de valeur- je n’ai cessé de pratiquer ce que je prêche, c’est-à-dire la désintermédiation. Avec le recul, je suis très satisfait de ce choix qui m’a permis de publier quatre livres en trois ans, dont deux cette année, d’atteindre mes objectifs de vente et de développer un solide réseau de relations directes avec des librairies aussi bien qu’avec des médias et influenceurs patriotes. 

Qu’est-ce que la guerre cognitive que vous évoquez dans votre ouvrage ?

Stanislas Berton :Après une première moitié de XXe siècle marquée par les guerres de 2ème et 3ème génération (mouvements de troupes, artilleries, bombardements), nous sommes aujourd’hui entrés dans l’ère des guerres dites de 4ème et 5ème générations. Celles-ci ont pour caractéristiques de ne plus faire la distinction entre civils et militaires, de se déployer sur plusieurs fronts et d’avoir pour objectif de gagner la guerre sans même livrer de bataille à travers le contrôle des institutions (droit, normes, règlements), des corps (alimentation, médicaments, démographie) et des esprits (médias, culture, éducation). 

En résumé, la guerre cognitive est une guerre totale reposant sur l’infiltration plutôt que sur l’invasion et qui vise à détruire l’esprit de l’adversaire, manipuler sa perception de lui-même et du monde qui l’entoure pour le soumettre à la volonté de l’assaillant. Les manifestations concrètes de cette guerre cognitive peuvent être, au choix, l’effondrement généralisé des capacités intellectuelles en Occident, le consentement au génocide par substitution via le Grand Remplacement et enfin, l’injection massive d’une thérapie génique expérimentale à des adultes en parfaite santé ainsi qu’à de jeunes enfants.  

Quels sont aujourd’hui les moyens à disposition des Européens pour y résister ?

Stanislas Berton : Les moyens de résistance sont nombreux. 

Tout d’abord, s’extraire du piège cognitif tendu par les médias et les autorités en prenant conscience que nous sommes en état de guerre, voire de siège. La résistance commence par cesser de consommer les médias mensongers et comprendre qu’ils sont, comme l’a souvent répété Donald Trump, les ennemis du peuple. Ensuite, il s’agit de s’informer et de se former pour comprendre comment fonctionne le système, quels sont ses acteurs, ses méthodes et ses réseaux, en gardant toujours à l’esprit que l’opposition contrôlée constitue un moyen redoutable de tromper le peuple, de canaliser sa colère et d’empêcher toute véritable prise de pouvoir par une authentique résistance. 

Ceci étant dit, les meilleures armes pour résister à cette guerre cognitive s’appellent la foi en Dieu et la famille chrétienne enracinée. Comme je l’explique longuement dans le livre, le véritable combat n’est pas politique mais bien religieux et spirituel. N’oublions jamais que nous ne luttons pas contre la chair et le sang mais contre les principautés (Ephésiens 6 :12). 

Sur la question électorale, vous reprenez la citation « Si les élections changeaient vraiment les choses, cela ferait longtemps qu’elles seraient interdites ». Cela signifie-t-il qu’il ne faille plus croire à la voie électorale ? Quelles autres voies alors ?

Stanislas Berton : Cette citation, qui vient ouvrir mon essai sur la fraude électorale, part d’un constat né d’un long travail d’enquête : depuis des décennies, le processus électoral est truqué en France, comme aux Etats-Unis et ailleurs dans le monde. Comme l’ont compris les patriotes américains, ce sujet, qui n’intéresse aujourd’hui pratiquement personne en France, doit être mis au cœur du débat public. Exigeons un grand audit indépendant du système électoral français, des machines de vote électroniques présentes dans plus de quatre-vingt communes et surtout des logiciels de gestion des données électorales utilisés par le Ministère de l’Intérieur. 

En ce qui concerne les alternatives, si la reprise en main du pouvoir central par des forces authentiquement nationales et patriotes reste à espérer, la maîtrise du terrain au niveau local et la constitution de réseaux de patriotes capables de se mobiliser et de s’organiser en vue de la défense d’un intérêt ou d’un bien commun apparaît comme la meilleure stratégie pour résister au totalitarisme qui vient. Face à un pouvoir corrompu, démissionnaire et dont la légitimité se trouve de plus en plus contestée, une nouvelle élite patriote doit se préparer à assumer la charge du pouvoir et à organiser, au niveau local comme national, la reconstruction du pays. 

Personne n’avait vu venir totalement les évènements qui se déroulent sous nos yeux et que nous subissons depuis deux ans maintenant. Votre réflexion sur l’âme humaine a-t-elle évolué à la vue du comportement majoritaire des masses ces derniers temps ?

Stanislas Berton : N’ayant depuis longtemps plus aucune illusion sur la nature humaine, je n’ai pas été surpris par le comportement des masses ou des soi-disant élites durant cette crise venue marquer l’aboutissement d’un processus engagé de longue date. En revanche, celle-ci m’a permis, à travers mes recherches sur ses origines et ses acteurs, de prendre conscience de l’ampleur de la corruption politique et morale qui gangrène aujourd’hui nos sociétés ainsi que de l’existence réelle du mal à l’état pur. Ma détermination à comprendre le fonctionnement et les objectifs de ce projet diabolique d’asservissement de l’humanité m’a conduit à ouvrir les yeux sur certaines réalités et à remettre en cause, sur de nombreux points, ma vision du monde et des forces qui le structurent. Ces révélations m’ont permis de réaliser que le vrai combat est de nature spirituelle et qu’il est illusoire de chercher à résoudre les problèmes politiques avant d’avoir résolu ceux des échelons supérieurs, à savoir le philosophique et le religieux.

Votre livre questionne d’ailleurs finalement le sens de la vie, et ce qui fait de nous des hommes, des êtres sociaux. Quels sont les enseignements que vous tirez des bouleversements actuels ?

Stanislas Berton : Le premier enseignement que je tire de cette crise est le fait qu’une société qui perd tous ses repères devient facilement manipulable. Chesterton affirmait que si l’Homme ne croyait plus en Dieu, il finirait par croire en n’importe quoi et cela inclut, de toute évidence, tout ce qui arrive à se faire passer pour de la science ! Aucune société humaine ne peut se passer de la religion et alors que l’homme moderne pensait s’en être définitivement débarrassé, celle-ci refait aujourd’hui irruption sous d’autres formes- covidisme, progressisme, écologisme- bien plus totalitaires et intolérante que celles incarnées par les religions historiques. 

Le second enseignement concerne le pouvoir des médias qui sont aujourd’hui devenus quelque chose entre le Ministère de la Vérité de 1984 et une nouvelle Eglise. Sur ce point, permettez-moi de citer un passage de « La France Retrouvée » : « Aujourd’hui, quiconque contrôle les médias et le récit médiatique possède le pouvoir de contrôler les esprits mais également de définir ce qu’une société tient pour réel, de déterminer les opinions considérées comme acceptables et pour finir, de contrôler la hiérarchie du pouvoir et des représentations. » 

Troisième enseignement : la preuve de l’échec total du projet d’enseignement de masse. 

Non seulement  une population soi-disant « éduquée » à grands frais n’a fait qu’écouter et reprendre sans aucun discernement les mensonges des médias, du gouvernement et des « experts » des plateaux télé mais la quasi-totalité de « l’élite intellectuelle » -médecins, enseignants, élus, penseurs- a fait la démonstration de sa corruption, de son conformisme et de son incompétence alors qu’un minimum de logique, de recherche et de bon sens suffisait pour détecter les incohérences, les mensonges et la manipulation des faits et des données.  

En fin de compte, cette pandémie aura eu le mérite de révéler toute la supercherie de l’époque moderne et l’infamie de l’idéologie qui la sous-tend: horreur d’un monde sans Dieu, inversion de toutes les valeurs, impasse de l’égalitarisme, goût pour la servitude volontaire  totalitarisme technologique, absence de contre-pouvoirs…

Au VIème siècle av. J.-C. Héraclite avait déjà tout dit : 

« Sur cent hommes, dix ne devraient même pas être là, quatre-vingt sont des cibles, neuf sont des guerriers et vont se battre, un seul est le chef et c’est lui qui ramènera tout le monde à la maison.»

Au sortir de cette crise, à chacun de se demander : quel type d’homme ai-je été ?  

Le mot de la fin ?

Stanislas Berton : Nous sommes en train de vivre des moments historiques : la crise finale et le démantèlement d’un système d’exploitation de l’Homme et de la nature par une cabale de psychopathes déterminés à mettre l’humanité en esclavage et à prendre la place de Dieu. Si cela n’est pas encore clair, j’invite vos lecteurs à lire mon nouveau livre pour mieux le comprendre. Ce basculement va offrir des opportunités telles qu’il ne s’en présente que tous les mille ans et nous devons tout mettre en œuvre pour que la France soit au rendez-vous de l’Histoire, retrouve son rang et redevienne, par la grâce de Dieu, la grande nation chrétienne qu’elle n’aurait jamais dû cesser d’être. 

Essais- L’Homme et la Cité- Volume II (à commander ici)

Site web : http://stanislasberton.com/

Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2022, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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4 réponses à “Stanislas Berton : « Une société qui perd tous ses repères devient facilement manipulable » [Interview]”

  1. AYIN BEOTHY dit :

    Je découvre Stanislas Berton grâce à vous, breizh-info, merci !
    M. Berton, j’ai trouvé votre article excellent.
    Sauf sur un mot : l’utilisation du mot “cabale” pour désigner le pire de l’humanité.
    Kabbala est un mot hébreu qui signifie “réception”.
    Il représente la tradition ésotérique du judaïsme.
    Il désigne les méchants chez les antisémites et les anti-sionistes, qui sont les antisémites 2.0.
    Je vous invite à lire Carlo Suarès, par exemple.
    Avez-vous oublié que l’initiateur de la chrétienté était juif ?
    Permettez-moi de vous citer l’une de mes blagues préférées :
    Il y a 3 preuves que Jésus était juif.
    1 – il prenait sa mère pour une vierge
    2 – sa mère le prenait pour un dieu
    3 – il a repris l’entreprise de Papa…
    Bonne année !

  2. cendu dit :

    Je n’aurai pas fait une meilleure analyse.

  3. patphil dit :

    et parallèlement dans les “quartiers” la guerre est traditionnelle, interdiction aux policier d’y maintenir l’ordre “républicain” etc.

  4. AYIN BEOTHY dit :

    J’avais oublié le point 4 de ma blague :
    … et il en a fait une multinationale !

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