Le clergé britannique soutient l’acceptation des relations sexuelles homosexuelles et avant le mariage

Une nouvelle enquête menée auprès de prêtres anglais – la première de ce type depuis près de dix ans – a révélé les opinions de plus en plus libérales du clergé en matière de mariage et de sexualité.

Plus de la moitié (62,6 %) des personnes interrogées par le Times a déclaré que l’Église d’Angleterre (protestants) devrait abandonner son opposition aux relations sexuelles avant le mariage. Ils ont précisé que ce recul ne devrait s’appliquer qu’aux personnes engagées dans des “relations sérieuses“, dans ce qui apparaît comme une tentative assez peu convaincante de continuer à faire preuve de fermeté sur le sujet.

Un pourcentage légèrement plus élevé (64,5 %) de prêtres a déclaré que l’enseignement anglican mondial selon lequel “la pratique homosexuelle est incompatible avec les Écritures” devrait prendre fin. Il en va de même pour l’interdiction faite aux prêtres homosexuels de contracter des mariages civils, selon 63,3 % des personnes interrogées.

Le Times rapporte qu’une majorité de prêtres souhaite que l’Église anglicane cesse de s’opposer officiellement à l’homosexualité. L’un d’entre eux, le révérend Andrew Foreshew-Cain, a déclaré au journal que tous ces résultats montrent qu’il existe une “large majorité en faveur du changement” et qu’il est optimiste à cet égard. L’évêque de Leeds est tout aussi optimiste, affirmant que l’enquête montre que les prêtres ne sont pas “isolés dans une tour d’ivoire, mais qu’ils se débattent réellement – de manière réfléchie et dans la prière – avec le type de questions que notre société aborde également”.

Les responsables de l’Église, a-t-il ajouté, ne devraient pas s’inquiéter de “rechercher la popularité” et ne devraient pas s’inquiéter d'”aller à contre-courant de la culture populaire”, bien que tous ces résultats aillent tout à fait dans le sens du courant. Pourtant, près de 15 % des personnes interrogées ont déclaré qu’il était probable qu’elles cessent d’organiser un culte tous les dimanches d’ici dix ans. Un peu plus de 6 % ont déclaré que leur église avait déjà cessé d’organiser un culte tous les dimanches.

Environ 6 % du clergé anglais actif – principalement des vicaires, des recteurs, des vicaires, des aumôniers et des prêtres à la retraite encore en activité – ont répondu à l’enquête du Times (1 436, pour être exact). L’enquête a également mis en évidence l’évolution des attitudes à l’égard du rôle des femmes, l’éventualité d’une femme archevêque de Canterbury étant désormais soutenue par plus de 80 % des prêtres.

Peu de Britanniques seront surpris d’apprendre ces résultats, compte tenu des récents rapports sur l’Église d’Angleterre. Près des trois quarts des prêtres interrogés ont admis que la Grande-Bretagne n’était plus un pays chrétien. Cela est d’autant plus vrai que l’âge moyen des chrétiens en Angleterre et au Pays de Galles a récemment dépassé 50 ans pour la première fois, et que seule une petite proportion de jeunes gens pourrait être décrite comme adhérant aux enseignements chrétiens tels qu’ils existent actuellement.

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