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De la bataille pour une nouvelle anthropologie politique : déconstruire le mirage égalitaire

Depuis de nombreuses années, la gauche, parfois aidée par la droite, défend une conception égalitariste des relations humaines. Selon eux, il n’y aurait aucun déterminisme biologique, seulement un déterminisme social, liée au hasard et à éducation qu’il faut convient d’apporter. De cette manière, les inégalités sont conditionnées par la société, la société construit les inégalités. Par exemple, le rapport inégal entre les hommes et les femmes, les différences de réussites entre des individus ou des groupes, cela ne serait pas dû à des facteurs biologiques, mais uniquement à l’existence de rapports inégalitaires au sein de la société, d’un facteur social. A partir de cette pensée, il y a la ferme conviction que tous les humains sont égaux à l’état de nature, c’est la société qui conditionnerait les rapports inégalitaires. En conséquence, les défenseurs de cette conception combattent pour une égalité dans la société, leur aspiration est de supprimer les rapports inégalitaires dans la société.

La révolution anthropologique post-moderniste.

Cette nouvelle anthropologie a une base philosophique qu’il convient d’analyser pour mieux s’y opposer. Elle provient des Lumières, mettant en avant que les Hommes naissent libres et égaux en droit. Ces idées mettent la liberté et l’égalité comme valeurs absolues. Cet absolutisme de la liberté et de l’égalité venue des Lumières a été repris par Lénine, les révolutions marxistes puis surtout aujourd’hui le post-modernisme. Cette philosophie permet de mieux comprendre cette révolution anthropologique. Le postmodernisme est une réponse à la pensée des Lumières. Ce n’est pas qu’une simple suite, c’est un aboutissement. Premièrement, le post-modernisme critique le manque de cohérence dans l’application des idées des Lumières, notamment sur la liberté et l’égalité. En effet, la plupart des penseurs des Lumières étaient objectivement antisémites, racistes et machistes. Ainsi, les post-modernes remettent en question la prétention des Lumières sur ces idées. Les Lumières ont mis l’accent sur la rationalité, la certitude, le progrès. Le postmodernisme remet en question ces idéaux en mettant en avant la relativité, la complexité, la multiplicité des perspectives. En fait, elle remet en question la notion de vérité absolue, de rationalité universelle et de progrès linéaire, elle remplace cela par la diversité, la contingence et la subjectivité des expériences.

L’exemple parfait est celui de Sartre, penseur de l’existentialisme, « l’existence précède l’essence ». Il affirme que les individus créent leur propre identité à travers leurs choix, sans déterminisme. On peut donc changer de sexe ou de pays. L’homme se crée par son activité subjective. « L’homme existe d’abord, se rencontre, surgit dans le monde, et […] il se définit après ». (L’existentialisme est un humanisme, coll. Folio essais, p. 29). C’est le règne du subjectivisme, il n’y a plus d’objectivité, car il n’y a plus d’essence. De cette manière, cette liberté (désincarnée) conduit à la négation des réalités élémentaires, comme les différences biologiques : « On ne naît pas femme, on le devient ». Simone de Beauvoir.

Le postmodernisme est donc une réaction à la modernité qui entend aller plus loin, se manifestant à travers le post-structuralisme, l’existentialisme, le déconstructivisme, il se caractérise par une approche sceptique envers les récits historiques, les discours de pouvoir, les structures sociales et linguistiques et la vérité scientifique. Tout cela serait conditionné par notre société, Européenne ; il s’agirait d’une construction qu’il faudrait déconstruire afin de permettre l’abolition des rapports inégalitaires. Heidegger montre bien que cette anthropologie postmoderniste est une révolution, car la technique à modifier le rapport de l’Homme à son Etre, cela le transforme en produit interchangeable. La négation des rapports inégalitaires est une négation des différences. L’Homme n’existe que par ce qui le différencie des autres. Ainsi, la négation des différences par l’égalité, c’est la confusion des Hommes, c’est la mise en disponibilité, Bestellenbarkeit, conditionnant ainsi l’Ersetzbarkeit, l’interchangeabilité de l’Homme.

Un mirage nocif.

Le résultat politique est fort. En effet, cela s’articule autour d’une pensée d’un Etat interventionniste ne se privant pas de méthodes coercitives, et d’atteintes à la liberté, pour garantir l’éducation pour tous, faisant de l’égalité un horizon, présenté même comme une réalité de l’état de nature que l’on devrait poursuivre, alors qu’il n’est qu’un mirage. Ainsi, les défenseurs de l’égalité partent d’une conviction utopique. En tentant de l’appliquer, en allant toujours plus loin, elle produit plus de torts qu’elle n’en corrige. Cette recherche d’égalité ne pourra jamais être aboutie, car elle induit, mécaniquement, une radicalité croissante dans l’égalité, rien n’est assez égal pour eux.

L’éloge de l’égalité amène un ressentiment contre l’héritage et la transmission. Il y a un nivellement par le bas au nom de l’égalité. A partir de cette pensée, c’est la loi Haby et le collège unique, c’est la suppression croissante des épreuves écrites au bénéfice des épreuves orales, ce sont les multiples attaques contre l’enseignement privé, contre les classes de niveau entre autres. « C’est une entreprise de destruction des anciens privilégiés par les nouveaux » Camus. Dans nos sociétés, l’exigence d’égalité vient d’en haut, c’est-à-dire des nouvelles élites, la Petite Bourgeoisie à l’image de Sartre, Derrida, Foucault entre autres. L’égalité n’est qu’une égalité dans la masse ; l’égalité rigoureuse n’est appuyée que dans la perspective où la nouvelle élite, ce Petit Remplacement dit R. Camus, permet l’inégalité maximale entre elle et le pouvoir. Renaud Camus, l’explique bien dans ses écrits : « Le Petit Remplacement, c’est le changement de culture. Le Grand Remplacement, c’est le changement de civilisation. Le Petit Remplacement, c’est le changement de sens. Le Grand Remplacement, c’est le changement de sang. Le Grand Remplacement n’est rendu possible que par le Petit. » Le grand remplacement « ne procède pas d’une intentionnalité », mais plutôt d’une logique. Cette logique se base sur l’anthropologie postmoderniste, c’est-à-dire la négation des différences entre des peuples entiers, cela conditionne l’interchangeabilité permettant le remplacement. Tout comme le Bestellenbarkeit conditionne l’Ersetzbarkeit, le Petit Remplacement conditionne le Grand.

Le nationalisme civique est le nationalisme de cette anthropologie. Ainsi, il est négatif pour lutter contre la disparition des Européens. En effet, le peuple est compris uniquement comme l’ensemble des individus vivant sous le même État. De quel changement de peuple parlez-vous, puisqu’il n’y a en Europe que des Européens ? Le constat d’un changement, c’est avouer de faire une différence entre les individus, donc de briser l’égalité, sur des critères ethnoculturels. Dès lors, toute objection est vaine, car l’opposition est informulable en raison de son « racisme », le crime est parfait.

C’est en luttant contre la source de ces deux remplacements, c’est-à-dire de s’opposer à leur conception de la liberté et de l’égalité, que nous pourrons répondre à ce problème en décalant ce spectre politique beaucoup trop étroit. Ce faisant, il y a immédiatement, l’insulte de « racisme » et de « fascisme » ; c’est la labellisation en « extrême droite » par la gauche libérale à l’égard des personnes combattant la source de ce changement anthropologique. De cette manière, nous devons construire des principes de manière à simultanément combattre ces conceptions, en réalité négatives, tout en donnant une image positive de notre combat politique. La Junge Alternative, le mouvement jeune de l’AfD, a trouvé la bonne méthode. Le refus de l’extrémisme sans perdre en radicalité. Nous sommes l’opposition, jeune et dynamique, qui a tout un avenir devant elle pour ériger un contre modèle cohérent.

Matisse Royer

Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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5 réponses à “De la bataille pour une nouvelle anthropologie politique : déconstruire le mirage égalitaire”

  1. Pschitt dit :

    N’est-il pas extraordinaire que tant d’encre et de salive soient dépensés depuis des siècles pour échafauder des « narratifs » échappant au simple constat de la réalité ? Et encore, tant qu’il ne s’agit que d’encre et de salive… Comme l’enseigne le récit du lit de Procuste, le problème s’aggrave quand ceux qui croient à l’égalité prétendent adapter la réalité à leur fantasme. Or c’est ce qui se passe ! Personne ne coupe les jambes des grands, mais il y a des gens pour rogner les talents, les QI, l’énergie… Procuste est partout !

  2. kaélig dit :

    Que tous ces « égalitaristes » forcenés aillent précher « La révolution anthropologique post-moderniste. » dans les sociétés musulmanes…Il y a du boulot !

  3. OLIVIER dit :

    L’égalité ou l’inégalité sont des concepts issus de la conscience humaine. La nature est inconsciente,elle produit donc,au sein de chaque espèce,des races différentes dotées de capacités intellectuelles inégales. Les blancs ont tout inventé car ses ascendants vivaient dans un environnement climatique et géographique le ➕️ favorable.cela leur à permis d’explorer leur environnement et de développer leur intelligence individuelle et collective. A contrario les populations vivant sous 40 degrés à l’ombre ne pouvaient que se nourrir et se reproduire. L’espèce humaine,comme les autres espèces animales,est soumise aux lois de l’évolution découvertes par Charles Darwin
    Voilà l’égalité n’est pas un concept génétique on biologique.Les wokistes américains admettent que les noirs et les latinos ne comprennent pas les maths et la logique (sauf exception bien sûr). Cela explique que les lycéens français, 1ers en maths en 1960, soient aujourd’hui,dans les banlieues diversifiées, les derniers
    Croire que des peuples,qui doivent tout aux blancs,assureront l’avenir de l’Europe est une illusion tragique.
    L’échec scolaire des lycéens diversifiés et les violences collectives qui en résultent sont les deux marqueurs essentiels de l’immigration. Bien sûr les gauchistes leur trouvent toujours des excuses : racisme,manque de moyens.
    Même discours gauchiste à propos de l’Afrique qui n’est jamais responsable de rien
    Voilà il faut tenir un discours rationnel .Merci cordialement

  4. ALREN dit :

    Dans l’idéologie gauchiste, mais pas que là, il y a un malentendu volontairement entretenu sur le sens de l' »égalité » énoncé dans les principes fondateurs des Droits de l’Homme. Il est dit que nous naissons « libres et égaux en Droit ». Dans le contexte de l’époque cette proclamation indiquait une égalité de statut et qu’on ne naissait plus maître d’un côté et esclave de l’autre mais ça ne disait rien sur une quelconque égalité anthropologique. C’est même l’inégalité qui est la règle naturelle des espèces vivantes. Si nous naissions biologiquement égaux aucune évolution au sens darwinien ne serait possible et nous ne serions que de la matière inerte au stade juste qui a précédé les premières cellules vivantes

  5. NEVEU dit :

    Il vaut mieux sortir d’une bonne famille déjà cultivée mais cela ne rend pas intelligent un imbécile! J’ai eu de classes où les regards étaient aussi vide que celui d’Hayer ou de Ouvéa-Castéra… Mais nos curés repéraient les êtres doués dans les milieux populaires tout comme les hussards noirs de la République. Et ils se débrouillaient pour trouver une bourse d’études ou une aimable comtesse pour assurer le coût des études.

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