Le suicide par ingestion de nitrite de sodium, une substance chimique utilisée dans la conservation des viandes et la fabrication d’engrais, est en augmentation aux USA, mais les centres antipoison semblent en manquer beaucoup de cas. C’est ce que révèle une étude récente menée par des médecins légistes à New York.
L’étude met en évidence une différence significative entre les rapports des médecins légistes et ceux des centres antipoison concernant les suicides liés au nitrite de sodium. Alors que les données nationales faisaient état de 13 à 20 décès par an entre 2019 et 2020, les légistes ont identifié 36 cas de suicide dans deux juridictions new-yorkaises au cours de cette même période. Ces résultats montrent que la majorité des cas ne sont pas signalés aux centres antipoison.
Un produit facilement accessible
Le nitrite de sodium est un composé toxique facilement disponible sur le marché, notamment en ligne, ce qui explique sa popularité croissante comme méthode de suicide, en particulier chez les jeunes adultes dépressifs. En effet, plusieurs forums de discussion sur le suicide en ligne promeuvent son utilisation, le décrivant comme une méthode rapide et relativement indolore. Cependant, des études récentes et des témoignages montrent que cette affirmation est fausse : la douleur peut être intense, comme en témoigne une patiente qui a évalué sa souffrance à 8 sur 10 après une tentative de suicide avec cette substance.
Une tendance en hausse depuis 2010
L’utilisation du nitrite de sodium comme méthode de suicide est en hausse depuis 2010. Elle est particulièrement fréquente chez les jeunes hommes blancs souffrant de troubles dépressifs et ayant des pensées suicidaires. En raison de sa large disponibilité et de son accessibilité, des personnes vulnérables parviennent à se le procurer sans difficulté sur des plateformes telles qu’Amazon, qui a tardé à retirer le produit de sa vente.
Les centres antipoison jouent un rôle crucial dans la santé publique en fournissant des informations sur les empoisonnements et en surveillant en temps réel les tendances en matière de substances toxiques. Cependant, dans le cas du nitrite de sodium, ces centres semblent souvent ignorés, car la majorité des victimes ne se rendent pas à l’hôpital après ingestion.
Les experts soulignent la nécessité d’améliorer la communication entre les centres antipoison et les médecins légistes pour mieux signaler les cas de suicides liés au nitrite de sodium. Une surveillance en temps réel et des processus de communication clairs pourraient réduire les écarts entre les chiffres et améliorer la prévention des suicides.
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3 réponses à “Nitrite de Sodium : une méthode de suicide en hausse aux USA, mais peu signalée par les centres antipoison”
« L’utilisation du nitrite de sodium comme méthode de suicide »
Nitrate ou nitrite ?
@Lucjs
Voir fiche https://fr.wikipedia.org/wiki/Nitrite_de_sodium
Dangereux a haute dose mais utile en pharmacologie pour certains traitements.
C’est triste…Beaucoup de suicides révèlent une douleur secrète réfoulée depuis longtemps et il faut bien du courage pour le faire.
J’ai connu 3 suicides pami mes proches, et chaque fois ils provenaient de problèmes relationnels avec les femmes que 2 d’entre-eux à mon avis n’ont jamais « pratiquées ».
Avec ma « tardive » expérience, et en tant que bien vu par les femmes quoique timide, je préconise:
« Si tu ne peux pas lui parler (à elle) parles avec les mains, effet garanti ! »