Alors que le débat sur l’âge légal de départ à la retraite revient au cœur des discussions politiques, une étude récente de l’Ifop pour Altaprofits met en lumière les perceptions des actifs français quant à leur niveau de vie une fois à la retraite. Entre pessimisme et recherche de solutions, cette enquête révèle un rapport complexe des Français à leur futur économique.
Un avenir incertain pour la majorité des actifs
Près de 69 % des actifs français anticipent une baisse de leur niveau de vie une fois à la retraite. Ce pessimisme est particulièrement marqué chez les femmes (73 %) et les plus de 50 ans (78 %). En revanche, les jeunes générations, notamment les hommes de moins de 35 ans, se montrent un peu plus optimistes. 17 % des 18-24 ans pensent même que leur niveau de vie pourrait augmenter, un chiffre bien au-dessus de la moyenne nationale.
Cette inquiétude est largement liée à la dépendance au système de retraite par répartition. 79 % des actifs comptent sur ce modèle pour assurer leurs revenus à la retraite, dont 39 % exclusivement sur la pension de l’État. Cette forte dépendance contraste avec une prise de conscience progressive des limites de ce système.
Travailler plus longtemps pour un taux plein
Face aux incertitudes, 57 % des actifs privilégient l’idée de travailler plus longtemps pour bénéficier d’une retraite à taux plein. Cette tendance est homogène, quel que soit le profil des répondants. En revanche, 43 % préfèrent partir plus tôt, même au prix d’une pension réduite. Ce dilemme reflète les tensions entre aspirations personnelles et contraintes économiques.
Les jeunes générations semblent cependant mieux préparer leur avenir. 18 % des 18-24 ans envisagent une retraite basée majoritairement sur la capitalisation via des placements financiers ou immobiliers, contre seulement 5 % des plus de 50 ans. Cette différence générationnelle souligne une évolution dans la manière de concevoir la retraite.
L’émergence de la retraite par capitalisation
Bien que le système par répartition reste dominant, 61 % des actifs intègrent déjà une dimension de capitalisation dans leur plan de retraite. Parmi eux :
- 40 % prévoient un complément de revenus via des placements financiers ou immobiliers.
- 12 % estiment que leurs revenus proviendront à parts égales de la répartition et de la capitalisation.
- 9 % comptent majoritairement sur leur épargne ou leurs investissements.
Les cadres et professions supérieures sont les plus enclins à adopter cette stratégie : 54 % d’entre eux intègrent la capitalisation, tout comme 53 % des foyers aisés (revenu mensuel supérieur à 2 500 € par personne).
L’étude révèle également des disparités entre hommes et femmes. Les hommes, notamment les jeunes, sont plus optimistes et actifs dans la préparation de leur retraite via des solutions de capitalisation. 21 % des hommes de moins de 35 ans envisagent une retraite mixte entre répartition et capitalisation, contre seulement 10 % des femmes du même âge. Cependant, les écarts tendent à se réduire parmi les jeunes générations.
La question qui se pose tout de même est la suivante à l’issue de cette étude : la tiers mondisation galopante de la France permettra-t-elle à ceux qui paient les retraites des boomers aujourd’hui, de bénéficier eux mêmes d’une retraite demain ? Rien n’est moins sûr, et là est tout le scandale actuel.
Illustration : DR
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4 réponses à “Les actifs français face à leur retraite : inquiétudes, projections et solutions”
… et en comparaison, prenons les retraites de nos chers politiciens et autres « Hommes d’Etat » : Là au moins, même si la traversée politique ait été amputée dans son envol par un echec electoral, « la soupe est toujours bonne » : Quelques soient les deboires et les échecs, on perçoit toujours ses subsides sans sourciller, ni un regard envers le francais-moyen ayant travaillé et cotisé toute sa vie pour se voir « couvert » d’une retraite minable …
Bonjour voici les conseils d’un « boomer » (bien malgré moi) à la jeune génération avec le point 11 de la Charte : « Les Patriotes s’engagent pour une société de la dignité humaine où le progrès économique et social effacera progressivement les inégalités, notamment de revenus (petits salaires, petites retraites), mettra fin au mal-logement et permettra de pérenniser la retraite par répartition. Les dernières lois Travail seront abrogées au profit d’une législation juste et protectrice. » = la retraite à 60 ans. Vaste débat là encore. Moi, je préconise plûtôt la retraite avec départ quand on veut avec l’avis de votre référent retraite ; une retraite par capitalisation : oui mais attention aux frais et ne mettez pas tout dans le même panier et je suis pour le rachat de quelques trimestres d’études qui est déductible des impôts » ; voilà c’est ce que j’ai fait et je m’en sors bien en prévoyant tout de même le pire tout en continuant d’en mettre de côté pour les donner plus tard à mes enfants et petits enfants. L’économiste Marc TOUATI donne aussi de bons conseils aujourd’hui sur TV Libertés dans le samedi politique et hier sur Public Sénat. Kenavo.
les vieux mangeant moins, coupons leurs retraite de 10 ou 20%
Il faudrait penser au système danois, le social est assuré par un transfert des charges sur le travail vers la consommation. Ainsi le Danemark n’a pas eu une seule fois sa balance commerciale déficitaire depuis 1986, après avoir effectué la réforme décrite.
Autre avantage, rendre de la compétitivité aux produits nationaux face aux pays pratiquant le dumping social, la Chine mais aussi en Europe l’Irlande !
Conséquence, un système de retraite en 2 parties, une commune identique d’Etat, une par capitalisation ou mutualisation volontaire.
Maintenant, les Danois travaillent jusqu’à 67 ans, ont des impôts fort élevés, c’est une social-démocratie !