Le parti politique espagnol VOX a récemment annoncé une proposition législative visant à supprimer toutes les zones à faibles émissions (ZFE) en Catalogne et à rembourser les amendes infligées aux conducteurs pour non-respect de ces zones. Lors d’une conférence de presse tenue mardi 26 novembre, María García Fuster, députée au Parlement régional, a exposé cette initiative qui reflète la position ferme du parti contre ces restrictions qu’il qualifie de « discriminatoires. »
Un combat contre une mesure controversée
Selon García Fuster, les zones à faibles émissions restreignent la liberté de circulation des familles modestes et instaurent une forme de « climat apartheid » en pénalisant ceux qui ne peuvent pas se permettre d’acheter des véhicules neufs conformes aux normes écologiques. Elle a exigé l’abrogation immédiate des réglementations liées aux ZFE, le remboursement des amendes qu’elle juge « illégalement perçues » et l’arrêt des subventions accordées aux municipalités pour leur mise en œuvre.
Barcelone, capitale régionale, a été la première ville d’Espagne à adopter ces zones à faibles émissions. Depuis 2024, la loi régionale impose à toutes les villes de plus de 20 000 habitants d’établir des ZFE, conformément aux règles européennes qui étendent cette obligation aux villes de plus de 50 000 habitants. Cependant, VOX, qui a gagné du terrain dans quelque 140 municipalités lors des élections municipales de 2023, exerce désormais une influence notable pour alléger les impacts de ces zones sur les citoyens.
Une crise du logement en toile de fond
Lors de la conférence de presse, García Fuster a également abordé la récente manifestation à Barcelone, où des dizaines de milliers de personnes ont dénoncé la flambée des prix du logement. Elle a affirmé comprendre la colère des Catalans face à cette situation, tout en critiquant les organisateurs qu’elle a qualifiés de « loups déguisés en agneaux » soutenant des politiques ayant contribué à la crise actuelle.
Les revendications des manifestants incluaient une baisse immédiate des loyers de 50 %, l’établissement de contrats de location à durée indéterminée, et un moratoire sur les locations touristiques ainsi que sur les ventes « spéculatives » d’immeubles. Certains ont même appelé à une grève des loyers, écho d’une mobilisation similaire à Madrid en octobre.
Des mesures de contrôle des loyers controversées
En mars dernier, des mesures de contrôle des loyers ont été mises en place à Barcelone. Selon les chiffres du gouvernement régional, les loyers ont atteint un niveau historique au premier trimestre 2024 avant de chuter de 5,2 % au deuxième trimestre. Cependant, ces mesures ont également eu des effets indésirables, avec une diminution de l’offre de logements résidentiels, certains propriétaires préférant convertir leurs biens en locations touristiques.
María García Fuster a dénoncé les « intrusions de l’État dans le marché immobilier » et proposé des solutions alternatives. Elle a appelé à une réforme des lois d’urbanisme pour faciliter la construction de nouveaux logements, une réduction de l’impôt régional sur le revenu des particuliers, et une collaboration public-privé pour accroître l’offre de logements sociaux.
Un problème structurel et national
Le problème du logement en Espagne dépasse largement Barcelone. Les grandes villes comme Madrid et Barcelone ont vu leurs coûts immobiliers doubler au cours des dix dernières années, tandis que les salaires stagnent. Par ailleurs, le parc de logements sociaux en Espagne reste inférieur à celui de nombreux autres pays de l’Union européenne.
Un autre facteur aggravant est le phénomène croissant des locataires cessant de payer leur loyer. Les lois espagnoles, souvent protectrices des locataires, compliquent les procédures d’expulsion, ce qui dissuade certains propriétaires de louer leurs biens.
Avec cette proposition législative et ses critiques des mesures gouvernementales, VOX poursuit une ligne claire contre ce qu’il considère comme des politiques écologiques et économiques oppressives. En ciblant à la fois les zones à faibles émissions et les réglementations sur le logement, le parti cherche à séduire une partie de la population mécontente des restrictions croissantes.
Cependant, ces positions polarisantes suscitent des débats intenses en Catalogne et ailleurs en Espagne, où les enjeux environnementaux et sociaux continuent de diviser l’opinion publique.
Illustration : Pixabay (cc)
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Une réponse à “VOX réclame la fin des zones à faibles émissions en Catalogne : un combat contre le « climat apartheid »”
Tout comme les islamos gauchistes, les ultras droit sont aussi cons ! personne ne se pose la question sur le temps de la planète depuis des milliers d’années ! la terre à toujours vécue du chaud et du froid sue des dizaine d’années consécutives ! ce qui a changé c’est les compromissions de constructions ! sur des zone humide, remblayer des cours d’eau pour construire etc.. qu’une voiture roule à 80 ou 30 ne change rien au contraire plus une voiture est calaminée, plus elle consomme et pollue ! le gouvernement de gauche Espagnole sur recommandation de l’Europe à détruit 150 barrages !! après ils s’étonnent de la sécheresse !!ou est l’horreur si ce qui arrive n’est pas programmé !