L’alcool, bien que socialement accepté, peut devenir un problème insidieux pour de nombreuses personnes, particulièrement celles âgées de 45 à 64 ans, les plus grandes consommatrices. Les effets à court terme comme la fatigue ou les sautes d’humeur sont bien connus, mais les signaux indiquant une dépendance naissante sont souvent plus subtils. Voici comment reconnaître ces signes et prendre les mesures nécessaires pour prévenir une consommation problématique.
Une consommation devenue une habitude
L’un des premiers signes d’une relation malsaine avec l’alcool est son intégration dans la routine quotidienne. Boire un verre de vin en préparant le dîner, finir la bouteille pendant le repas, puis prendre un digestif avant de se coucher : ces gestes peuvent sembler anodins mais, cumulés, ils signalent une consommation excessive.
Même en l’absence de traumatisme, cette habitude peut rapidement s’intensifier. Une étude récente a démontré que ces comportements peuvent entraîner des complications physiques, comme une hypertension artérielle, souvent ignorée jusqu’à ce qu’elle devienne alarmante.
L’alcool comme mécanisme d’adaptation
Beaucoup utilisent l’alcool comme un moyen de gérer le stress ou d’échapper à leurs soucis. Si vous trouvez que votre consommation est motivée par un besoin émotionnel plutôt que par le plaisir, il est temps de réévaluer votre relation avec l’alcool. Ce comportement est trompeur : bien que l’alcool puisse apporter un soulagement temporaire, il aggrave souvent les problèmes sous-jacents, comme l’anxiété ou la dépression.
Les proches peuvent parfois être les premiers à remarquer ce changement. Si quelqu’un vous fait remarquer que vous buvez plus souvent ou en dehors des occasions habituelles, il est peut-être temps d’y réfléchir sérieusement.
Plus de temps, plus d’occasions de boire
La retraite ou le télétravail peuvent créer un vide dans les routines quotidiennes, offrant davantage d’opportunités de consommer de l’alcool. Être seul à la maison, sans contraintes professionnelles immédiates, peut inciter à boire, même en pleine journée. Ce phénomène est particulièrement courant chez les hommes retraités, qui peuvent se retrouver à transformer chaque soir en une occasion festive.
Un soutien communautaire, tel que des groupes locaux de partage, peut être une solution. Ces initiatives, comme celles menées par certaines associations en Bretagne, permettent de créer des liens sociaux tout en éloignant les tentations de l’alcool.
Dans une culture où se saouler est souvent perçu comme normal, voire humoristique, il peut être difficile de reconnaître un problème. Les fêtes de fin d’année, notamment, favorisent les épisodes de consommation excessive. Pourtant, ces moments de « festivité » peuvent entraîner des conséquences graves sur la santé physique et mentale à long terme.
Des études montrent que la consommation d’alcool au-delà des recommandations – 14 unités par semaine pour un adulte – augmente considérablement les risques de maladies liées à l’alcool. Les effets négatifs, bien qu’invisibles à court terme, s’accumulent et peuvent devenir dévastateurs.
Comment reprendre le contrôle ?
- Fixez des limites claires : Essayez de limiter votre consommation aux recommandations hebdomadaires et évitez de boire seul ou en dehors des occasions sociales.
- Identifiez vos déclencheurs : Si le stress ou l’ennui vous poussent à boire, explorez des alternatives comme l’exercice, la méditation ou de nouvelles activités.
- Trouvez du soutien : Parlez de vos préoccupations à vos proches ou rejoignez des groupes de soutien locaux pour partager vos expériences et trouver des solutions.
- Faites un bilan : Si vous remarquez des symptômes physiques ou émotionnels liés à votre consommation, n’hésitez pas à consulter un professionnel de santé.
Il est essentiel de rester vigilant face à une consommation d’alcool qui pourrait devenir problématique. Reconnaître les signaux d’alerte et agir rapidement peut non seulement préserver votre santé, mais aussi améliorer votre qualité de vie globale. En Bretagne, comme ailleurs, les ressources ne manquent pas pour vous accompagner dans cette démarche, que ce soit à travers des campagnes de sensibilisation ou des initiatives locales.
Illustration : DR
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5 réponses à “Les signes d’une relation dangereuse avec l’alcool : comment éviter le piège”
je n’ai jamais bu de ma vie, mais je reconnais que pour ceux qui traversent une mauvaise passe on veut échapper à toutes ces saloperies que nous traversons à un moment de vie, fatigue, boulot, divorce, etc. j’ai vécu un très dur moment il y a des décennies, c’est grace à ma femme et mon entourage si je m’en suis sorti ! je souhaite à tous d’avoir une famille, des amis qui veille sur nous ! et dans ces moments là, on ne pense pas aux maladies que cela peut entrainer ! simplement ne plus penser ! merci à la vie !
On m’a raconté un jour qu’il y a un signe d’alcoolisme potentiel : c’est celui de ne pas aimer les desserts. Préférer, à la fin d’un repas, un bout de sauciflard à la place d’une glace, une tarte ou tout autre dessert, serait un signe d’alcoolisme potentiel.
J’ai vérifié avec mes amis : c’est vrai !
Non pas qu’ils soient alcooliques réellement mais ils boiraient bien un coup s’ils ne se contrôlaient pas.
Et ceux qui sont réellement alcooliques (tous d’anciens militaires ayant combattu en URSS) ne mange jamais de dessert.
Atteinte de sclerose en plaque, j’ai lu sur un bouquin qu’un verre d’alcool le soir aide a relacher les muscles…ce qui est vrai…mais apres quelques annees, je me suis apercue que ca devenait vite un manque quand je n’avais pas un verre ou deux le soir…..J’ai fini par remplacer le verre de vin par un verre d’eau chaude avec du miel et des huiles essentielles (citron ou autre) de temps en temps, et j’avoue que ca me coupe bien l’envie d’alcool…Et je bois donc de l’alcool, que quelques jours par semaine au lieu de tout les jours… J’espere que ca pourra aider quelqu’un.
Viens donc boire un coup chez Gilou…!
L’alcool en Bretagne était festif avant l’inondation des pinards d’Algérie et du Sud, on buvait de l’eau au point d’en être malade et Sa Majesté Louis le Seizième du nom favorisa la plantation de pommiers et appointa sur sa cassette personnelle un médecin d’Auray pour soigner les fièvres en la paroisse de Pluvigner. Et toi Micron tu fais quoi pour juguler la drogue???
Article très pertinent et tout est vrai. Pour ma part j’ai arrêté de boire complètement il y a presque 8 mois. Cela a été facile car la décision avait été prise. La difficulté c’est de tenir dans le temps.Le corps se débarrasse très vite de l’alcool et l’effet de manque, plus ou moins fort, est de courte durée. Le problème est d’avantage psychologique. L’alcoolisme passif reste à vie. Pour celui qui buvait en toutes occasions, même des quantités qui lui paraissaient raisonnable,les envies demeures. Au delà même certaines récréations deviennent sans saveurs et peu à peu inutiles. L’activité en effet est le meilleure remède, lorsqu’on fait quelque chose l’idée de boire est beaucoup moins présente. C’est dans la vie sociale, festive, que cela devient le plus difficile. Et C’est là, où il faut tenir. Ne pas penser qu’une petite autorisation à certains moments serait possible. Car ces petites occasion sont présentes, presqu’à chaque détour de la journée, ou de la semaine, ou du WE, ou de l’année.
Un moyen de s’arrêter. Attendre le déclencheur mental. Pour provoquer le déclencheur: En parler à tous les professionnels de santé. Aux proches. Comprendre qu’il est difficile de donner des conseils, d’être un exemple, si on n’ est pas capable de se discipliner soi même. S’inspirer d’un autre qui a fait un effort, il a arrêté de fumer par ex. Se faire faire des analyses et comprendre le bilan. Se regarder dans la glace jusqu’au dégoût. Tenter des efforts physiques et constater le résultat. Une fois tout cela mis dans l’agitateur, l’envie d’arrêter s’installe.
Quelques satisfactions immédiates: Plus de clarté, moins d’aigreurs d’estomac, perte de poids (idéalement commencer un régime en même temps que l’arrêt d’alcool), beaucoup plus de calme dans les discussions.
Quelques inconvénients: Se faire souvent « chier » en société. A l’interdiction d’aborder certains sujets s’ajoute le manque de plaisir qu’apporte indubitablement l’alcool. envie de raccourcir la soirée.
Le corps médical pense que l’alcoolisme désociabilise. Que neni. Si on en est à une quantité excessive de l’ordre d’un bouteille par jour pour les repas, plus toutes les occasions festives: pot travail, côtes de boeuf BBQ, apéro le samedi, digestif le vendredi. Nouvel an russe. Plus de bières et de rosé, l’été et en vacances, l’arrêt rend certaines situations quasi ennuyeuses. Mais malgré tout ne déclenche pas, avec beaucoup de volonté, l’envie de recommencer. Pour les vieux le regard et les remarques éventuelles des petits enfants peuvent participer à l’arrêter de consommation. Courage. Prosit!