Cette histoire pourrait rappeler les arguments de certaines « féministes » parisiennes qui, il y a quelques années, expliquaient le phénomène du « harcèlement de rue » par l’existence de trottoirs insuffisamment larges.
À Lorient, ville où l’insécurité est devenue omniprésente, les bancs publics installés sur le parvis de la gare ont tous été démontés le week-end dernier. Auprès du quotidien Ouest-France, la municipalité lorientaise s’en est expliquée le 18 novembre.
Ce retrait de l’ensemble des bancs sur la place François-Mitterrand par les services de la Ville a pour objectif d’éviter les attroupements de personnes alcoolisées et de marginaux. Selon Guy Gasan, adjoint à la sécurité à la Ville de Lorient, « les riverains et les commerçants attendent que le site ne soit plus un espace d’insécurité, qu’il soit propre et accueillant. Les personnes âgées ne se posaient pas sur ces bancs, redoutant les populations marginalisées, souvent alcoolisées. »
Il y a un peu plus d’un an, avant l’été 2023, la mairie de Lorient avait déjà fait retirer les bancs de la rue Yequel, « pour éviter que cet endroit ne devienne un squat ». Et avait fait installer à la place des « assis-debout ».
Auprès du Télégramme, Guy Gasan a également concédé le 19 novembre qu’avant ce retrait des bancs publics, les services municipaux ont « tout essayé pour éviter les attroupements », présentant la désinstallation comme « l’ultime mesure ». Outre l’alcool, les nombreuses « personnes marginalisées » ayant pris leurs habitudes sur ces bancs présentaient aussi des conduites addictives à la drogue. Un « très grand nombre de plaintes » a été déposé par des riverains de la place François-Mitterrand. Et les interventions de la police n’ont jamais permis d’endiguer le phénomène.
Mais, à part pénaliser les personnes âgées et celles à mobilité réduite, le retrait des bancs publics devant la gare de Lorient ne devrait pas faire de miracles en matière d’insécurité…
Crédit photo : capture YouTube (photo d’illustration)
[cc] Breizh-info.com, 2024, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine
Une réponse à “Novlangue à Lorient. Insécurité devant la gare : la faute… aux bancs publics ?”
et la faute aussi aux couteaux qui se précipitent sur des gens dans les rues