Le 20 avril, dans un quartier paisible de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), un habitant proche de la retraite découvre sa maison familiale occupée illégalement. Le pavillon, hérité de son père décédé et inoccupé en raison de travaux prévus, a été investi par deux individus. Denis, le propriétaire, constate un volet ouvert, une vitre brisée et, à l’intérieur, deux hommes apparemment surpris dans leur sommeil. Visiblement alcoolisés, ils se disent Algériens, sans domicile, et sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF) selon le journal Valeurs actuelles.
La police, alertée, interpelle les deux hommes pour violation de domicile, vol, dégradation et séjour irrégulier. À l’intérieur, une caisse à outils a disparu, la cave est fracturée, et les effets personnels des squatteurs jonchent les pièces. Un voisin signale le lendemain qu’un tiers, capuché et à bord d’une Peugeot grise, est venu discrètement récupérer les affaires. Selon la police, « il s’agissait probablement d’un membre d’une association locale. Ils repèrent les logements vides et incitent les SDF et clandestins à s’y installer. Puis ils viennent récupérer leurs affaires ».
Une justice qui renonce à faire appliquer la loi
Malgré un flagrant délit, des infractions multiples et un statut administratif illégal, le parquet a choisi de classer l’affaire sans suite. Seule mesure prise : une interdiction de paraître dans la commune pendant six mois. Aucun placement en centre de rétention administrative, aucune comparution, ni engagement réel à faire respecter l’OQTF. La préfecture a renouvelé l’obligation pour l’un des deux, mais n’a rien engagé contre le second.
Le propriétaire et sa compagne, résignés, ont dénoncé auprès du titre de presse une justice inefficace. « Le magistrat s’en fout, ce n’est pas chez lui. De toute façon, ils ne sont pas solvables… » Un sentiment partagé par de nombreux Français confrontés à des occupations illégales sans recours effectif.
L’État de droit miné par la tolérance à l’illégalité
Cette affaire illustre une fois de plus le décalage grandissant entre la loi votée et son application réelle. Deux squatteurs en situation irrégulière, pris en flagrant délit de violation de domicile, sont relâchés sans poursuite, sans rétention, sans expulsion. Une réponse judiciaire qui affaiblit l’autorité de l’État, alimente la défiance des citoyens, et laisse les propriétaires livrés à eux-mêmes. Pendant ce temps, les associations militantes continuent d’organiser en toute impunité l’occupation illégale de biens privés.
Malheureusement, cette affaire n’est pas isolée. En Haute-Savoie en 2023, un couple avait découvert que sa maison était squattée par quatre individus, dont un clandestin sous OQTF. La préfecture avait décidé d’assigner ce dernier à résidence… dans le logement occupé. En Seine-et-Marne en 2024, des squatteurs avaient non seulement occupé illégalement une maison, mais en avaient aussi sous-loué une partie, malgré des conditions d’insalubrité. À Nivillac (Morbihan), une propriétaire, à quelques mois de la retraite, avait été privée de sa maison achetée en 2020, toujours occupée illégalement malgré un arrêté d’expulsion émis en avril 2024.
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
[cc] Breizh-info.com, 2025, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine
Une réponse à “Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) : des squatteurs clandestins relâchés malgré un flagrant délit”
Merci pour vos explications claires et complètes