En 2024, la police de Barcelone a procédé à 21 808 interpellations. Selon un document interne de la direction régionale de la police catalane obtenu par les élus de VOX, 17 158 d’entre elles (78,7 %) concernent des ressortissants étrangers. Un chiffre que l’équipe municipale de la maire socialiste Jaume Collboni ne s’empressait guère de publier : il a fallu une demande formelle d’accès à l’information pour qu’il voie la lumière du jour.
Un survol des chiffres : vol, violences, drogue…
| Chef d’inculpation | Arrestations totales | Dont étrangers | Part des étrangers |
|---|---|---|---|
| Vol simple | 5 442 | 4 942 | 91 % |
| Vols violents | 4 304 | 3 595 | 83,5 % |
| Agressions sexuelles | 471 | 344 | 73 % |
| Trafic de stupéfiants | 1 965 | 1 457 | 74,2 % |
| Homicides/meurtres | 71 | 42 | 59,1 % |
| Autres infractions | 9 555 | 6 778 | 70,9 % |
VOX souligne aussi que les occupations illégales de logements (squats) impliquent des suspects étrangers dans 87,5 % des cas?
Une opposition qui accuse le pouvoir local de dissimulation
Pour Gonzalo de Oro Pulido, porte‑parole de VOX au conseil municipal, la ville est devenue « un paradis pour les délinquants et un cauchemar pour les honnêtes gens ». Il reproche à la Generalitat de Catalogne et à la mairie d’“étouffer” des données qui contredisent le discours rassurant sur la sécurité.
Le groupe VOX compte déposer lors de la prochaine session du conseil :
- Une motion pour que les statistiques de criminalité soient publiées régulièrement, ventilées par nationalité et type d’infraction.
- Un plan de renforcement policier dans les quartiers les plus touchés.
- L’expulsion automatique des récidivistes étrangers.
- La suppression des subventions à toute association soupçonnée de favoriser l’immigration clandestine ou liée à des réseaux criminels.
Barcelone, un cas emblématique d’une tendance nationale
La capitale catalane n’est pas isolée : en 2024, la criminalité “conventionnelle” a augmenté de 10,9 % à Malaga et de 7,8 % à Saragosse, selon le ministère espagnol de l’Intérieur.
Plusieurs études sur les dix dernières années établissent un lien entre immigration incontrôlée et sur‑représentation des étrangers dans les délits violents ou patrimoniaux. Sans sombrer dans le procès d’intention collectif, ces chiffres nourrissent un débat de fond : faut‑il repenser la politique migratoire et le modèle de sécurité publique en Espagne comme ailleurs en Europe ?
Le vote de la motion VOX dira si les Barcelonais sauront, à l’avenir, qui commet quoi dans leur ville.
En attendant, la métropole catalane devra composer avec un paradoxe : son attractivité – touristique, culturelle, économique – se heurte de plein fouet à la perception d’une insécurité grandissante, ressentie d’abord par ses habitants mais aussi par les millions de visiteurs qui déambulent chaque année sur les Ramblas.
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