Galice : 45 000 manifestants pour la langue galicienne

Saint-Jacques de Compostelle fut complètement paralysée durant toute l’après-midi samedi 17 mai dernier par une manifestation monstre de 45 000 personnes pour la défense du Galicien, la langue historique de la Galice, province autonome du nord de l’Etat espagnol.

Alors que le mouvement breton gangrené par les drapeaux LGBT et palestiniens allié au sectarisme de la gauche réunissait péniblement 1500 personnes à Rennes pour le breton, la société civile galicienne, à l’appel de Queremos Galego, l’organisation faîtière de défense du galicien, a manifesté en masse pour la défense de sa langue. Des syndicats tels que le CIG ou les Commissions Ouvrières avaient également appelé à la manifestation de même que des partis politiques nationales (BNG) ou non (PSdeG).

Comme en Bretagne pour les deux langues de Bretagne (breton et gallo), une enquête sociolinguistique dont le résultat fut rendu public en octobre dernier, a conclu à une baisse importante du nombre de locuteurs de galicien, mais dans des proportions qui n’ont rien à voir avec la Bretagne. En effet, selon cette étude, 70 891 jeunes entre 5 et 14 ans – soit 32,4 % de cette tranche d’âge – ont reconnu en 2023 leur incapacité à s’exprimer en galicien. Chiffres qui affolent les militants du galicien mais qui seraient accueillis comme un miracle en Bretagne !

Rappelons qu’en Galice, le galicien (et dans quelques comarques d’Estremadure et du Leon) serait parlé par 3 millions de personnes.

En Galice, nombre d’enfants sont encore élevés en galicien et apprennent l’espagnol… en arrivant à l’école ! Marcos Maceira, responsable de Queremos Galego a notamment fustigé lors de la manifestation « les responsables d’un modèle éducatif qui fait que 70 % des enfants qui arrivent à l’école en parlant galicien en sortent en parlant espagnol et qu’une personne sur trois qui termine l’enseignement obligatoire admet ne pas savoir le parler ».

En Galice, historiquement, le mouvement de défense du galicien, même s’il compte des gens de droite ou neutre, est vent debout contre le Parti Populaire qui contrôle plus ou moins la province depuis la fin du franquisme, malgré quelques intermèdes durant lesquels les nationalistes ont gouverné avec la Gauche.

Crédit photo : Queremos Galego

[cc] Breizh-info.com, 2025, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

Cet article vous a plu, intrigué, ou révolté ?

PARTAGEZ L'ARTICLE POUR SOUTENIR BREIZH INFO

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

ARTICLES EN LIEN OU SIMILAIRES

Environnement, Sport

Solitaire du Figaro Paprec 2025 : un parcours d’exception entre Manche, Atlantique et Galice

Découvrir l'article

Culture, Culture & Patrimoine, Education, Histoire, International, Société

La Sorbonne va enseigner le basque, le catalan et le galicien

Découvrir l'article

International

Galice. La télévision publique espagnole ne diffusera le résultat des élections de ce dimanche…que si la gauche l’emporte

Découvrir l'article

International

L’Espagne demande à l’Union Européenne de reconnaître les langues catalane, galicienne et basque – L’UE botte en touche

Découvrir l'article

Local, LORIENT

Lorient va accueillir le premier Forum celte

Découvrir l'article

A La Une, International

Galice : 2000 personnes manifestent pour l’autodétermination

Découvrir l'article

Culture & Patrimoine, Economie, International

Des films en basque, catalan et galicien sur Amazon Prime Video

Découvrir l'article

Culture & Patrimoine, E brezhoneg

65 000€ evit ar galisianeg e Oxford

Découvrir l'article

E brezhoneg, International

Sant-Jakez de Compostella : 2500 manifestour evit ar yezh

Découvrir l'article

E brezhoneg, International

An « Iniciativa Xabarin » votet gant ar parlamant galisian

Découvrir l'article

PARTICIPEZ AU COMBAT POUR LA RÉINFORMATION !

Faites un don et soutenez la diversité journalistique.

Nous utilisons des cookies pour vous garantir la meilleure expérience sur Breizh Info. Si vous continuez à utiliser le site, nous supposerons que vous êtes d'accord.

Clicky