À Alençon (Orne), une maison chargée d’histoire chrétienne a été détruite en marge des célébrations du PSG. Une illustration tragique de la dérive d’une société livrée à la « culture racaille » et aux violences gratuites.
Rodéos, incendie, impunité : le patrimoine sacré en péril
Dans la nuit du samedi 31 mai au dimanche 1er juin 2025, un incendie a ravagé un immeuble situé au 17, rue du Pont-Neuf à Alençon (Orne). Ce bâtiment, désormais détruit, fut le foyer de Louis et Zélie Martin, parents de Sainte-Thérèse de Lisieux.
L’origine du sinistre remonte à une voiture lancée à vive allure dans le cadre de rodéos urbains, organisés en marge des « festivités » suivant la victoire du PSG en Ligue des champions. Le véhicule a violemment percuté la façade de l’immeuble, déclenchant un incendie qui a mobilisé une quarantaine de sapeurs-pompiers et causé deux blessés légers selon Le Figaro.
Quelle tristesse, L’immeuble incendié samedi soir à Alençon après la victoire du PSG était l’horlogerie-bijouterie de Louis Martin, père de Sainte-Thérèse de Lisieux. 😪 pic.twitter.com/06htnzPVnj
— Infos cathos ❤ (@infoscathos) June 2, 2025
Un lieu de mémoire chrétienne effacé par la violence
Louis Martin avait acquis cette maison en 1850 pour y installer son horlogerie-bijouterie. C’est là que le couple canonisé par l’Église a vécu ses premières années de mariage, et que huit de leurs enfants ont vu le jour, à l’exception de Thérèse. Si le bâtiment n’était pas intégré au sanctuaire Louis et Zélie Martin, il n’en demeurait pas moins un site de recueillement pour de nombreux pèlerins.
Le recteur du sanctuaire, Thierry Hénault-Morel, a confié au journal Ouest-France : « Des gens d’Italie, du Brésil nous ont notamment écrit pour dire qu’ils étaient très touchés par cette nouvelle. Le premier étage abritait en effet la chambre où est née Léonie et dont le procès de béatification est en cours. » De son côté, l’historien Jean-David Desforges rappelait le 4 juin auprès du Figaro : « Le patrimoine thérésien, qui est un vecteur économique d’Alençon, perd un site. »
Auprès de Boulevard Voltaire le 3 juin, Grégoire Moreau, directeur du sanctuaire, a déclaré : « C’est un événement dommageable et profondément touchant. Ce lieu était le premier foyer de Louis et Zélie Martin, où ils vécurent ensemble pendant douze années. Même si l’aménagement intérieur ne correspondait plus exactement à l’époque des Martin, la structure du bâtiment demeurait authentique. Ce lieu portait encore la mémoire vivante de cette famille et de ce couple saint. »
L’ensauvagement au cœur des critiques
L’émotion est forte dans toute la ville (qui a déjà connu des épisodes de violence ces dernières années) mais également dans le monde catholique, pour qui cette destruction résonne comme un symbole de plus d’une société qui cède aux violences gratuites. Le conducteur du véhicule, âgé de 18 ans, s’est rendu de lui-même au commissariat avec son père. À l’issue de sa garde à vue, il a été « laissé libre de se retirer dans l’attente des investigations restant à effectuer dans le cadre de l’enquête en cours », selon le parquet d’Alençon.
Les circonstances (rodéos urbains, violences de rue, nonchalance des autorités) ont suscité des critiques virulentes de la part d’internautes sur les réseaux sociaux. Oscar Piloquet, candidat RN aux élections municipales, a dénoncé « la passivité » de la mairie d’Alençon face à des « dégradations prévisibles ».
Retrouvez mon communiqué à la suite du grave incendie dans le centre-ville d’Alençon en marge de la victoire du #PSG.
Face à la passivité de Joaquim Pueyo dans ces circonstances graves, j’entends rétablir l’autorité de police du maire.#RetrouverAlencon #Municipales2026 pic.twitter.com/cAMV7MJ86u
— Oscar Piloquet (@OscarPiloquet) June 2, 2025
Crédit photo : capture X (anciennement Twitter) (photo d’illustration)
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