Les scandales de la prostitution des mineurs au sein des foyers de l’ASE, des grooming gangs pakistanais ou le procès de Bibbiano en Italie ont levé le voile sur des systèmes d’exploitation des enfants au sein des services sociaux. Dans ce que l’on peut définir le plus abject et le plus révoltant des tours d’Europe, l’Allemagne n’est pas en reste : pendant plus de trois décennies, des orphelins ont été confiés à des pédophiles sous le regard bienveillant des autorités berlinoises.
Le « Projet Kentler »
S’il peut paraître inconcevable que les services sociaux aient sciemment livré des enfants à des abus sexuels sur grande échelle dans plusieurs pays européens, les faits sont là : les mineurs placés, de par leur vulnérabilité et l’absence d’adulte pour les mettre en garde et les défendre, sont des cibles privilégiées pour les pédocriminels. Dans les années 70, à Berlin-Ouest, ces derniers gravitent autour d’une gare, la Bahnhof Zoo, où se prostituent des enfants et adolescents sans-abris. À cette époque, les drogues coulent à flots et ces fils et filles de toxicomanes, parfois accro eux-mêmes, n’intéressent personne. Jusqu’à ce qu’un sexologue et psychologue de renom ne le fasse. Helmut Kentler est alors chef du Département de Pédagogie Sociale et de l’Éducation des Adultes au Centre Pédagogique de Berlin. Son idée est de placer plusieurs de ces jeunes défavorisés âgés de 13 à 15 ans chez des pédophiles notoires (dont certains avaient déjà un casier judiciaire), arguant qu’ils feraient des parents adoptifs appropriés et que l’expérience permettrait de « resocialiser » ces enfants.
Quant à la forte probabilité qu’ils soient soumis à des abus sexuels, elle est balayée d’un revers de la main : pour l’apôtre de l’éducation sexuelle aux plus jeunes, tant qu’ils ne sont pas physiquement forcés, tout contact sexuel avec des adultes est considéré comme inoffensif, voire profitable à leur développement psycho-affectif. Sur fond de révolution sexuelle, son projet reçoit l’aval des services sociaux et le soutien financier du Sénat, pendant plus de trente ans.
Le scandale explose dans les années 2000. Les victimes devenues adultes racontent les abus qu’elles ont subis et comment le « projet Kentler » a brisé leur vie.
Absence de coupable
Malgré l’étendue de l’affaire, les noms ne transparaissent pas. Seul Fritz H., reconnu coupable du viol d’au moins neuf garçons mineurs âgés de six ans et plus, est donné à la presse. Pendant trois décennies, jusqu’en 2003, cet homme pourtant déjà condamné pour abus sexuels, a reçu des enfants et une aide financière directement de l’administration berlinoise de protections des mineurs. Un garçon handicapé est mort sous sa garde dans des conditions troubles et non-établies.
Plusieurs autres institutions de la capitale sont impliquées. Des membres de haut rang de l’administration et de l’université berlinoise FU, de l’institut Max Planck et d’établissements scolaires comme l’école Odenwald, supervisaient le programme et auraient fonctionné en réseau pour se « passer » les enfants vulnérables.
Mais les enquêtes sont niées car les abus sont entrés en prescription.
En 2020, une commission indépendante de lutte contre les violences faites aux enfants, mandatée par le Sénat de Berlin pour faire la lumière sur le projet Kentler, publie son rapport et admet l’inévitable : les institutions et Helmut Kentler ont permis à des pédophiles d’abuser des mineurs en toute impunité pendant des années. Une pratique « acceptée, soutenue et défendue » par des universitaires et des hommes politiques de gauche au cours des années 70 à 90. Des enquêtes ultérieures ont révélé que des milliers de dossiers liés au projet Kentler n’avaient pas encore été traités.
Helmut Kentler, un chercheur de bonne foi ?
Helmut Kentler, qui est décédé en 2008, n’a jamais été poursuivi pour ses actions. Jamais repenti, mais surtout, jamais inquiété par la justice, Helmut Kentler a continué de jouir du label du chercheur progressiste œuvrant pour l’humanité et l’émancipation des jeunes. Fréquemment invité à la radio ou à la télévision, il était influent dans les cercles politiques et intellectuels d’Allemagne.
Croyait-il véritablement que des enfants « problématiques » auraient pu être « resocialisés » au contact « d’adultes aimants » comme les pédophiles ? Pour l’administration berlinoise, Kentler – toujours été très attentif à ne divulguer ses informations qu’après que les crimes pouvant lui être reprochés soient entrés en prescription – était sincère. Mais il a toujours refusé de leurs donner accès à ses dossiers. Ouvertement homosexuel, célibataire et père adoptif de trois garçons, il avait lui aussi reçu un enfant des services sociaux.
Lors d’une audience au Sénat en 1981, il a défendu son expérience, ayant même l’outrecuidance de louer ces « péres adoptifs » qui supportaient ces « garçons idiots » parce qu’ils étaient « tombés amoureux d’eux », sans que cette déclaration ne fasse réagir les sénateurs. L’ivresse libertaire qui bouscule un à un tous les interdits dans le monde occidental règne alors en maîtresse absolue.
La révolution sexuelle n’a pas seulement apporté la pilule et la reconnaissance des sexualités non-procréatrices. D’Alfred Kinsey, à Wilhem Reich, en passant par Helmut Kentler, les idéologues de la libération sexuelle, grands inspirateurs de Mai 68, ont aussi prôner la normalisation des rapports sexuels entre adultes et enfants. Il est grand temps de dévoiler les ravages abominables causés par cette idéologie, dont s’inspire, rappelons-le, les standards de l’OMS à l’éducation à la sexualité en Europe.
Audrey D’Aguanno
Photo d’illustration : DR
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Une réponse à “Quand les services sociaux allemands plaçaient intentionnellement les orphelins chez des pédophiles”
Ces ordures n’ont aucune limite dans l’horreur. La pauvre france n’est pas en reste ! Il faut absolument voir et faire la promotion du documentaire « LES SURVIVANTES » pour qu’il puisse passer dans un maximum de salles avant qu’il ne soit interdit. Les députés gauchiasse sont forcément contre la levée de la prscription pour ces horreurs, et les autres ne se mobilisent pas beaucoup ! Tous mouillés, tous achetés, tous pourris !