Alors que le consortium Pennavel poursuit sa tentative d’implantation d’un parc d’éoliennes flottantes au large de la Bretagne Sud, les signaux d’alerte se multiplient à la fois sur le plan technique et dans l’opinion publique locale. Un premier bilan de mi-année, publié par les Gardiens du Large, fait état d’une opposition grandissante et de sérieux doutes sur la faisabilité du projet.
Une campagne de communication qui tourne au fiasco
Depuis fin mai, Pennavel a multiplié les réunions publiques à Groix, Belle-Île, Saint-Pierre-Quiberon et Erdeven pour tenter de convaincre riverains et estivants des bienfaits de son projet. Résultat : une assistance réduite, des forums perturbés par des collectifs locaux, et une défiance qui culmine à Erdeven, où un rassemblement d’opposants — avec la présence remarquée d’Alexandre Jardin — a contraint l’opérateur à annuler son événement.
L’impact sur les factures d’électricité, l’empreinte environnementale et la fragilité du modèle économique posent de nombreuses questions que Pennavel n’a pas su dissiper. À un an de sa désignation comme lauréat du projet, le consortium n’a d’ailleurs toujours pas tranché sur des éléments aussi fondamentaux que le type de flotteur ou les méthodes d’ancrage, décisions désormais repoussées à 2027 ou 2028.
Le réseau électrique national saturé par l’intermittence
Au-delà de l’accueil mitigé sur le terrain, c’est l’ensemble du modèle énergétique fondé sur les énergies dites « renouvelables » intermittentes qui semble arriver à ses limites. En juin 2025, la France comptait 50,7 GW d’énergies renouvelables intermittentes (éolien et solaire) contre 61,3 GW de capacité nucléaire. Cette montée en puissance a provoqué des épisodes de surproduction, rendant les prix de gros négatifs, sans effet pour les consommateurs, mais fragilisant l’ensemble du réseau.
Conséquence directe : l’électricité verte est désormais parfois « écrêtée », c’est-à-dire délibérément non injectée sur le réseau. Un contrat signé avec Iberdrola, exploitant du parc de Saint-Brieuc, prévoit même des indemnisations pour l’énergie non produite. Mais cette gestion en « stop-and-go » abîme les éoliennes, non conçues pour supporter de telles contraintes, et pourrait aussi nuire à la stabilité des réacteurs nucléaires, selon des experts du secteur.
Dans ce contexte, le projet Bretagne Sud AO5 soulève de sérieuses réserves. À l’ignorance de Pennavel sur les solutions techniques qu’il entend employer s’ajoutent les incertitudes financières : l’Allemand BayWa r.e., porteur du projet, est engagé dans une cession partielle de ses activités d’ici 2028 pour rembourser ses dettes.
La question de la maintenance reste, elle aussi, sans réponse. Faudra-t-il, comme en Écosse, remorquer les éoliennes vers la Norvège pour réparation ? Un non-sens logistique et économique à l’heure où l’on prétend réduire l’empreinte carbone du système énergétique.
Même RTE, le gestionnaire du réseau électrique, par la voix de son président Xavier Piechaczyk, a reconnu début juillet que de nouvelles obligations allaient devoir être imposées aux producteurs d’énergies intermittentes. Ce sont désormais les réalités techniques, et non les slogans politiques, qui reprennent le dessus dans le débat énergétique.
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4 réponses à “Projet d’éolien flottant Bretagne-Sud : les inquiétudes techniques s’accumulent, la défiance locale aussi”
La montée en puissance des énergies intermittentes a été plus rapide que celle des capacités de stockage de l’énergie destinées à absorber les pics de production. Les batteries des voitures électriques ne sont pas le seul moyen. La production d’hydrogène peut remplir la même fonction, à condition qu’on puisse ensuite utiliser l’hydrogène ! C’est une question de temps, d’argent et d’organisation, mais techniquement il n’y a pas d’obstacle.
Voici trente ans, l’essor du nucléaire s’accompagnait de mouvements de contestation qui n’étaient pas innocents : ils étaient soutenus et financés en sous-main par des compagnies pétrolières. Ces mouvements n’ont pas eu le dessus en France, mais ils ont pratiquement eu la peau du nucléaire en Allemagne. Aujourd’hui, qui a intérêt à freiner le développement des énergies renouvelables ? Pas le nucléaire : il est là et ne pourra se redévelopper rapidement. L’énergie électrique d’origine renouvelable est une menace pour les énergies fossiles, donc pour les puissances gazières et pétrolières (Russie et Etats-Unis au premier rang). Je trouve troublant qu’un personnage comme Alexandre Jardin soit hostile A LA FOIS aux énergies renouvelables et aux ZFE, qui visaient à réduire la circulation en ville, donc à réduire la consommation de carburant.
Tout est dit dans cet article. Les éoliennes et le photovoltaïque sont une catastrophe environnementale et énergétique. On ajoutera seulement que derrière ses « fausses renouvelables » se cache « la forêt fossile » comme le disait très bien l’ingénieur Pierre Yves Morvan.
En gros, pour 1 Mégawatt éolien installé il faut 1 MW de charbon et de gaz fonctionnant en continu 24h/24 et 365 jours/an pour sécuriser le réseau.
Alors pourquoi on continue cette débilité? Et bien pour le Pognon qui enrichit la Mafia du vent et par idéologie.
Et qui paie les pots cassés? Les Con-sommateurs pardi !
A lire l’article « Les éoliennes marchent au charbon »
http://fr.friends-against-wind.org/realities/les-eoliennes-vivent-sous-perfusion
Oui, oui, « elles marchent au charbon » comme en Allemagne, comme au Danemark, comme au Portugal, comme en Espagne avec le Gaz algérien, comme partout où il y a ces saloperies de machines.
Et on veut nous faire avaler la grosse couleuvre verte que c’est pour « sauver la Planète ».
Vous voulez sauver la Planète?
Durée de vie des éoliennes 20 ans car elles perdent 50% de leur efficacité au bout de ce temps et ne sont plus rentables. Un fiasco économique et écologique mais c’est les Couillons qui trinquent.
En plus elles ont besoin de charbon ou de gaz pour assurer la sécurité du réseau. L’écologie dans tout ça? On nous prend pour des andouilles et des vaches à lait avec toujours la même chanson « la Planète en danger ».
La Planète à sauver ça permet aux escrocs de se remplir les poches en toute légalité.
Il faut stopper net ce fiasco des gôchos/écolos anti FRANCAIS !!!!
Leurs moulins à vent ne produisent pas d’électricité et polluent l’atmosphère ….
Cerise sur le gâteau c’est un gouffre financier qui engraisse la Chine ou l’Allemagne.
Et pour comprendre l’idée de l’éolien est soutenue par macronescu et ses sbires qui ne rêvent que de détruire la FRANCE …