Le parti nationaliste roumain AUR (Alliance pour l’unité des Roumains), dont le président George Simion a obtenu 46,4 % des voix lors du deuxième tour des élections présidentielles roumaines du 18 mai 2025, a organisé, du 5 au 8 août 2025 à Varsovie en Pologne, la cinquième conférence MEGA (Make Europe Great Again – Rendre l’Europe à nouveau grande), dans le cadre de la prestation de serment et de l’entrée en fonction en tant que président de la République de Pologne du grand ami de George Simion, l’historien nationaliste polonais Karol Nawrocki. Lionel Baland, notre journaliste, y est allé afin de réaliser un reportage pour Breizh-info.
Le mardi 5 août en fin de journée, les participants se sont retrouvés au Sheraton Grand Warsaw Hotel dans le centre de Varsovie. Le président de l’AUR et plusieurs autres personnes, comme le coprésident du parti nationaliste polonais Konfederacja (Confédération) et vice-président de la Chambre des députés Krzysztof Bosak, ont pris la parole lors d’un cocktail dinatoire. Parmi les individus présents a figuré l’ancien vice-président du Parlement européen du parti conservateur polonais Droit et justice (PiS) Zdzisław Krasnodębski.
Le lendemain, les invités ont été transportés en car à l’hôtel Belletto, ancien siège du Primat de Pologne, où se sont tenus durant deux jours des panels de discussion réunissant des intervenants de différents pays d’Europe et du monde – notamment des trumpistes des États-Unis et des patriotes et des conservateurs d’Amérique latine – portant sur le rejet de la mondialisation, de l’idéologie woke, de l’immigration de masse et des inconvénients que celle-ci engendre. Parmi les intervenants se trouve le député du parti patriotique slovène SDS de l’ancien Premier ministre Janez Janša Andrej Poglajen ainsi que le député européen de la même formation politique Branko Grims. Le SDS siège au sein du Parlement européen dans le groupe du Parti populaire européen (PPE) qui rassemble des partis politiques de type démocrate-chrétien et conservateur alors que l’AUR est au sein du groupe des Conservateurs et réformistes européens (ECR) qui unit des partis de tendance nationale-conservatrice.
Le 6 août, de nombreux Polonais portant les couleurs rouge et blanc de leur patrie, ainsi que des drapeaux, ont arpenté les rues du centre de Varsovie. Le nouveau président de la République, illibéral, a prêté serment au sein de la Chambre des députés, en présence du Premier ministre libéral Donald Tusk de la Plate-forme civique (PO), et a tenu un discours. Une messe a ensuite eu lieu, puis un rassemblement en présence du nouveau président polonais. Lors de celui-ci, George Simion a été acclamé par de nombreux participants polonais.
L’objectif premier de Karol Nawrocki est de défendre la souveraineté de son pays, tout en acceptant l’appartenance de celui-ci à l’Union européenne. Il désire « Une Pologne qui est la Pologne et qui le restera. » et a promis l’expulsion des étrangers en situation irrégulière.
Le résultat du deuxième tour des élections présidentielles montre que le pays est clairement coupé en deux, à presque 50 % contre 50 % : la partie occidentale de la Pologne reçue au détriment de l’Allemagne par le pays après la Seconde guerre mondiale et peuplée de Polonais expulsés des territoires de l’Est devenus, à l’époque, soviétiques et, actuellement, situés au Bélarus et en Ukraine, ayant voté pour le candidat libéral Rafał Trzaskowski de la Plate-forme civique (PO) et la Pologne ancrée dans ses terres historiques ayant privilégié l’illibéralisme.
L’incroyable montée en puissance économique du pays se poursuit, alors que l’Europe occidentale s’effondre dans ce domaine et dans d’autres, mais la partie conservatrice et nationaliste de l’électorat redoute que la Pologne connaisse dans le futur le même phénomène que l’ensemble des pays de l’Ouest de l’Europe qui doivent faire face à une immigration de masse en provenance du Tiers-monde et qui représente, entre autre, une grave menace pour la sécurité du peuple et tout particulièrement pour la sûreté sexuelle des femmes. Déjà, alors que la Pologne compte peu de migrants non-européens, des Polonaises ont été victimes de viols et d’agressions sexuelles dont les auteurs sont des individus issus d’autres continents.
La victoire de Karol Nawrocki à l’issue du deuxième tour du scrutin présidentiel est essentiellement due au fait que ce candidat proposé par le parti conservateur Droit et justice (PiS) a la particularité d’être compatible avec les idées des deux candidats nationalistes du premier tour Sławomir Mentzen de Konfederacja et Grzegorz Braun et a donc pu bénéficier d’un report important de voix entre les deux tours.
Les précédentes conférences MEGA se sont respectivement déroulées à Bucarest en Roumanie, à Bruxelles en Belgique, à Thessalonique en Grèce et à Chisinau en Moldavie.
Lionel Baland
Crédit photo : Breizh-info.com
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3 réponses à “Conférence MEGA 5 à Varsovie : la droite nationale européenne unie autour de la Pologne et de Karol Nawrocki [Reportage]”
La notion même de parti et de dicision de l’opinion est la source du pouvoir de la technocratie et de toute tyrannie. La Pologne n’y échappe pas. Cette notion est consacrée comme le fondement des « valeurs de la république » par l’article 4 de la constitution qui sévit en France.
La raison d’être du débat démocratique est de faire face à l’adversité et de favoriser le bien commun, par conséquent toutes les idées sont valables, pour autant qu’elles soient explicites et clairement exposées, et non pas un brouillard d’émotions et de slogans déguisé en opinion légitime, et il y est nécessaire d’écouter avec soin toutes ces idées pour retirer ce qui est pertinent de chacune d’elles et construire un projet à la fois réaliste et ambitieux pour lutter contre l’adversité ou favoriser l’amélioration du bien commun.
À l’opposé, le principe de la démocratie représentative stérilise les idées de chacun, impose des slogans et des émotions en guise de ligne directrice d’un groupe de soutien à un candidat aux élections, lequel œuvre au profit des projets d’obscures officines qui préparent à l’avance des « solutions » aux problèmes qu’elles favorisent pour vendre leurs solutions comme étant la seule « raisonnable ». Ces pompiers pyromanes assoient ainsi leur pouvoir dictatorial sans paraître sous les projecteurs médiatiques, alors que leurs marionnettes « élues » dans des conditions injustifiables, occupent l’espace des pensées par le martellement d’opinions sans queue ni tête mais fortement chargées en émotions, et qui s’opposent de manière factice, de manière à diviser plus sûrement les populations et ainsi les réduire à quia.
La Pologne n’y échappe pas, certes, mais elle n’en est pas encore au stade où l’expression des idées est pourchassée, ou le fils dénonce le père etc. L’article « Allemagne : quand l’école devient un instrument d’endoctrinement idéologique » montre comment on forme les fils à dénoncer les pères en Allemagne, et le lien suivant explique les moyens mis en places dans ce même pays pour favoriser cette dénonciation, ainsi qu’en France!
https://lelys.org/2025/08/09/allemagne-la-boussole-de-pensee-conspirationniste/
L’idéologie de l’Europe faite par des apprentis sorciers du genre sociologues psychologues politiques chercheurs en opinions et en populations évolutives désireux d’imposer leurs vues de l’évolution. On appelle cela une dictature d’idées d’avenir comme Goebbels ou un professeur sectaire qui infecte ses étudiants.
Cette idéologie mise en place pour l’immigration et changer une partie de la population est simple. On met plus facilement au pas de la dictature des immigrés que des populations établies souveraines.
Goebbels au service du régime d’Hitler a fait en Europe des émules avides de nouvelles idées de dictature dans le principe administratifs lois et décrets sans méthodes armées.
Le pouvoir ainsi guidé programmé, déjà pour asseoir les dirigeants dans une continuité salariale, profiteurs et nantis du système, bien rémunérés et sereins. Car tous croient à l’idéologie proposée puisque plusieurs dirigeants adhérents sont friands de cette folie collective qui est utopique de bout en bout.
On l’a vu avec le système et l’idéologie hitlérienne ou le responsable de la diffusion Goebbels avait le talent de l’élocution tel un mentor d’une secte qui incite au suicide collectif. On l’a vu aussi dans le système communiste ou la grande marche en Chine. Toujours l’échec économique.
Nous parlons donc d’un suicide collectif de l’Europe depuis au moins 7 années, je dirais même depuis le crash boursier de 2008.
En réfléchissant intelligemment, élaborer des sanctions contre un pays la Russie 10’000 fois plus puissante en ressources, en développement, en organisation, en effectifs de défenses, puis surtout en dettes, car la Russie n’a pas de dettes ou si peu comparée é l’Europe de 36’000 milliards de dettes irremboursables, donc en faillite. Le tout donc dams une la suffisance idéologique européenne incompréhensible. Il en ressort un effondrement inéluctable. Nos gouvernants ne voulant absolument pas tenir compte des idées contraires souverainistes de libertés de penser, vivre leur mode de vie selon les vrais préceptes de l’évolution de nos vies. Ces dirigeants sont persuadés par la méthode de l’auto satisfaction, d’être les maîtres de la pensée et de la direction à suivre dans leur idéologie mondialiste. En 1968 les politiques contre la révolution française, interviewés par les étudiants de l’internationale de Strasbourg, citaient que leur politique était un besoin pour la sociétés française du moment. Moment historique diffusé dans plusieurs universités françaises les étudiants répliquèrent « d’aller faire leurs besoins de politique ailleurs ». C’est ce qui se passe en Europe actuellement, malgré la censure et les manipulations électorales voulues par la commission européenne idéologique de la mondialisation démodée inadaptée. Celle-ci, contre le mouvement souverainistes de tous les pays européens.
Le plus beau ce fut le discours de Mr J.D. Vance Vice Président des USA qui déclara aux dirigeants européens l’intelligence du souverainisme et l’idiotie de la dictature mondialiste.
Le lendemain oh stupeur et déraison, les USA ont osé critiquer l’idéologie européenne périmée. La Pologne donc, a vu clair et l’effondrement idéologique et économique de l’Europe elle n’en veut pas pour son système et sa politique économique pour toute la population avec une immigration insoutenable. Il y a dans le monde 1,5 milliard de pauvres sans ressources une partie crevant de faim et de soif. Alors réfléchissons à les aider dans leur pays, au lieu d’avoir un budget de 800 milliards d’armement européen qui va nul part. Changeons nos sociétés et nos budgets mettons dehors les dirigeants corrompus par le mondialisme qui leur profite.
Je ne peux m’empêcher d’éprouver une certaine gêne vis à vis de ces conférences « MEGA ». Leur seul nom d’abord, une imitation conforme du MAGA trumpiste, ne traduit pas vraiment une volonté d’émancipation. L’Amérique de Trump – quoiqu’elle en dise – ne fait pas montre de beaucoup plus de respect pour les Européens que l’Amérique néo-con de Biden. Et l’attitude de nos dirigeants face à Trump lors du dernier sommet de l’OTAN montre que l’allégeance atlantiste est toujours très ancrée dans leurs esprits, y compris, j’en ai peur, dans l’esprit du nouveau président polonais. A quoi sert-il de s’émanciper de Bruxelles si on est réduit à faire la carpette devant Washington ? L’Europe n’aura retrouvé sa grandeur que lorsqu’elle sera libérée de toute hégémonie américaine, que cette hégémonie s’exerce directement sur les nations ou via la Commission de Bruxelles. Et cela suppose en premier lieu qu’elle cesse de singer l’Amérique et de parler Américain.