Twitter Files. Censure numérique : la France et Macron en première ligne d’un complexe liberticide

Alors que Bruxelles et Paris poursuivent leurs discussions avec l’administration Trump, un rapport récemment publié révèle l’ampleur des manœuvres françaises pour imposer une véritable industrie de la censure aux géants des réseaux sociaux. Au cœur du dispositif : l’État français, des ONG subventionnées, et une volonté assumée d’étendre le contrôle du discours public bien au-delà de nos frontières.

Le rôle central de Macron et des ONG d’État

Selon les documents internes de Twitter révélés dans le cadre des Twitter Files – France, Emmanuel Macron aurait cherché à établir un contact direct avec Jack Dorsey, alors patron de Twitter, pour infléchir la politique de modération du réseau. Parallèlement, des ONG françaises, financées ou adoubées par l’État, exigeaient un accès privilégié aux données internes de la plateforme et appelaient à des mesures de pré-censure, pourtant interdites par la Constitution française.

Ces structures — SOS Racisme, UEJF, LICRA, SOS Homophobie, entre autres — jouent depuis des décennies un rôle d’auxiliaires du pouvoir. Elles utilisent la justice pour contraindre les plateformes à supprimer des contenus parfaitement légaux, sous couvert de lutte contre la « haine en ligne ». Une pratique qualifiée de « privatisation de la répression » par plusieurs juristes.

Une démocratie encadrée

Le rapport souligne que la liberté d’expression en France est devenue une notion étroitement bornée. Les grands médias demeurent sous perfusion d’argent public ou entre les mains d’oligarques liés à l’État. La presse dite indépendante survit grâce à un tiers de ses revenus issus de subventions. Résultat : un spectre d’opinions « acceptables » fixé par une élite issue de la haute fonction publique.

Depuis 2018, une série de lois liberticides a accentué ce contrôle : loi Avia (partiellement censurée), loi SREN sur l’espace numérique, renforcement de l’ARCOM… Autant de textes qui poussent les plateformes à pratiquer une censure préventive automatisée. En toile de fond, la notion de « sécurité cognitive », introduite par Macron le 14 juillet 2025, officialise l’idée que l’État doit désormais protéger les esprits des citoyens, comme il prétend protéger leur intégrité physique.

La convergence entre l’UE et l’OTAN se traduit par un maillage de centres spécialisés (Tallinn, Helsinki) dédiés à la lutte contre la « désinformation ». En parallèle, l’UE déploie la carte d’identité biométrique et prépare l’euro numérique, outils susceptibles de conditionner l’accès aux services en ligne et de supprimer l’anonymat. La France milite déjà pour interdire les réseaux sociaux aux moins de 15 ans, une mesure qui obligerait tous les utilisateurs à s’identifier par voie administrative.

Un double standard transatlantique

Ironie du sort : au moment où Washington, sous Trump, réduit le financement du « Censorship Industrial Complex » américain, l’Europe, et particulièrement la France, l’étend et l’institutionnalise. Autrement dit, alors que les États-Unis tentent de revenir à une approche plus libérale de la liberté d’expression, Bruxelles et Paris imposent leur modèle de régulation au reste du monde grâce à l’« effet Bruxelles » : qui veut commercer avec l’UE doit se plier à ses normes.

Le constat est clair : la France a inventé en Europe le Censorship Industrial Complex, mélange d’ONG militantes, de lois liberticides et de pressions politiques. Derrière l’argument de la protection contre la haine ou les « fake news », c’est une mise sous tutelle du débat public qui se met en place.

Reste une question centrale : jusqu’où les citoyens accepteront-ils qu’un État défaillant sur le terrain de la sécurité, de l’économie et de la souveraineté, concentre ses efforts sur le contrôle de leurs mots et de leurs pensées ?

Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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