Samedi, plus de 150 000 personnes ont défilé dans les rues de Londres lors de la manifestation « Unite the Kingdom », organisée par Tommy Robinson (Stephen Yaxley-Lennon). Drapés dans l’Union Jack et la croix de Saint-Georges, les participants entendaient défendre la liberté d’expression et affirmer leur attachement à l’identité britannique. Pourtant, une large partie de la presse et des responsables politiques ont choisi de réduire l’événement à quelques incidents, imposant une grille de lecture à charge.
Starmer et la rhétorique de la diabolisation
Le Premier ministre Keir Starmer a réagi dès le lendemain en affirmant qu’il ne « céderait pas le drapeau britannique à la violence ». Une déclaration qui associe immédiatement la marche et son organisateur à l’idée de désordre et d’intimidation, malgré le caractère globalement pacifique de la mobilisation. Si 26 policiers ont été blessés et 25 personnes interpellées, les chiffres doivent être rapportés à l’ampleur de la foule : plus de cent cinquante mille manifestants, et par ailleurs, une contre manifestation antifa, de 10000 à 15 000 personne, comportant une partie des éléments interpellés et de ces violences . Mais cet élément de contexte, essentiel, a été largement escamoté dans les grands titres.
Invité par Robinson à s’exprimer en visioconférence, Elon Musk a exhorté les Britanniques à « se battre ou mourir » face à la montée des violences et aux restrictions croissantes de la liberté d’expression. Ses propos, ovationnés sur place, ont été jugés « incompréhensibles » et « inappropriés » par le ministre Peter Kyle, immédiatement relayé par la BBC. Les médias ont préféré insister sur la polémique plutôt que sur la revendication centrale du mouvement : la défense des libertés fondamentales.
Comme à l’accoutumée, la plupart des grands journaux ont privilégié un récit centré sur les « débordements » et les « discours extrémistes ». Sur LCI en France, on a même un journaliste dont on peut se demander s’il a toute sa tête qui a évoqué « de l’argent russe ».
Gallagher Fenwick : « Regardez les drapeaux anglais, pas britanniques, regardez le phénotype des gens dans la rue (..) Une journée qui ne ressemble pas à l’équipe de foot d’Angleterre (…) Je ne serais pas surpris qu’il y ait un peu d’argent russe » pic.twitter.com/WCcCcLMpmo
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L’ampleur de la mobilisation, rarement atteinte pour un tel cortège, pas vu depuis quasiment 20 ans à Londres, a été minimisée. Peu de place a été accordée aux motivations profondes des manifestants : inquiétudes sur la censure numérique, rejet de l’immigration de masse, et volonté de réaffirmer une identité nationale.
Le contraste est saisissant : quand l’extrême gauche descend dans la rue, souvent avec son lot de vitrines brisées et de policiers blessés, les médias insistent sur « la légitimité des colères sociales ». Mais lorsque des Britanniques marchent derrière leur drapeau pour défendre leur pays et leur liberté de parole, ils sont décrits comme « violents », « intimidants » et « dangereux ».
Une fracture politique et médiatique
La manifestation de samedi s’est également inscrite dans un contexte international : elle a rendu hommage à Charlie Kirk, influenceur conservateur américain assassiné quelques jours plus tôt, provoquant la colère d’Elon Musk et de JD Vance. Mais là encore, les médias n’ont retenu que la « récupération politique » de l’événement, occultant l’émotion sincère d’une foule rassemblée pour une minute de silence et un air de cornemuse.
Au final, la marche « Unite the Kingdom » illustre moins la « violence de l’extrême droite » que le fossé grandissant entre des dizaines de milliers de Britanniques et des élites politiques et médiatiques promptes à les caricaturer. Robinson, figure honnie de l’establishment, continue d’incarner ce clivage : un homme que l’on préfère diaboliser plutôt que de confronter sur le fond.
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