Belfast : une librairie retire Stephen King de ses rayons après ses propos insultants sur Charlie Kirk

L’assassinat de Charlie Kirk, fondateur de Turning Point USA et figure montante du conservatisme américain, continue de provoquer des secousses politiques et culturelles des deux côtés de l’Atlantique. À Belfast, une librairie indépendante a décidé de retirer les ouvrages de Stephen King de son site de vente en ligne, dénonçant les propos jugés « abjects » de l’écrivain à la suite de la mort du jeune leader.

Un tweet polémique et des excuses jugées insuffisantes

Peu après la fusillade qui a coûté la vie à Charlie Kirk sur un campus de l’Utah, Stephen King a publié un message sur X (ex-Twitter) affirmant que Kirk « prônait la lapidation des homosexuels ». Rapidement critiqué, il a supprimé son post et présenté des excuses, admettant avoir relayé une fausse information lue sans vérification. « J’avais tort et je m’excuse », a-t-il écrit, se qualifiant lui-même de « menteur horrible et tordu ».

Mais pour Belfast Books, installée sur York Road, ces excuses restent insuffisantes. Dans un communiqué repris par la presse locale, la librairie estime que King devrait présenter une « excuse plus complète » pour une accusation aussi grave, surtout formulée dans le contexte dramatique d’un assassinat politique. « Si Charlie Kirk avait été vivant, Stephen King se serait probablement retrouvé poursuivi pour diffamation », souligne un porte-parole.

La librairie, qui reconnaît que cette décision pourrait lui coûter financièrement, a affirmé ne pas vouloir « annuler » King mais demander plus de responsabilité publique. Son post a été vu plus de 8 millions de fois sur les réseaux sociaux, déclenchant un large débat. « Nous attendons une excuse digne et claire. En attendant, ses livres ne seront plus disponibles sur notre site », précise encore l’enseigne, tout en encourageant les lecteurs à se tourner vers d’autres auteurs comme James Herbert.

L’affaire intervient dans un climat tendu aux États-Unis. Depuis l’assassinat de Charlie Kirk, plusieurs personnalités et salariés ont été sanctionnés pour des propos déplacés. Un analyste politique de MSNBC a perdu son poste, un employé d’Office Depot a été licencié pour avoir refusé d’imprimer des tracts en hommage au défunt, et Delta Air Lines a suspendu des salariés pour des messages jugés « inacceptables ». En Floride, les autorités ont même averti les enseignants qu’ils risquaient des sanctions pour tout commentaire « répugnant » sur le drame.

Le cercueil de Kirk a été rapatrié en Arizona à bord d’Air Force Two, accompagné par le vice-président américain JD Vance. Un grand hommage est prévu le 21 septembre au State Farm Stadium, à Phoenix. Pendant ce temps, l’enquête se poursuit sur le suspect arrêté, Tyler Robinson, dont les munitions portaient des inscriptions à caractère antifasciste.

Au-delà de la tragédie, l’affaire révèle la brutalité du débat public américain : un écrivain mondialement reconnu s’est vu rattrapé par la spirale de la haine en ligne, et une librairie indépendante d’Irlande du Nord a rappelé que même les figures consacrées doivent répondre de leurs paroles.

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