Alors que la saison de pêche à la coquille Saint-Jacques s’ouvre ce 1er octobre, les dernières évaluations scientifiques de l’Ifremer confirment la bonne santé des gisements de la baie de Seine et de la baie de Saint-Brieuc, les deux plus importants de France. Malgré des chiffres globalement favorables, les chercheurs appellent à maintenir une gestion rigoureuse afin de préserver cette richesse halieutique sur le long terme.
Baie de Saint-Brieuc : une biomasse toujours élevée
Dans la baie costarmoricaine, la biomasse exploitable est estimée à 54 550 tonnes pour l’ouverture de la saison. En tenant compte de la croissance attendue des coquilles dans les mois à venir, le stock disponible atteindra environ 70 960 tonnes. Cela représente une baisse de 7 % par rapport à 2024, mais le niveau reste historiquement élevé. La biomasse adulte, indicateur clé du potentiel de reproduction, s’établit à 78 900 tonnes, en léger recul (-3 %).
Baie de Seine : un reliquat exceptionnel
Entre Barfleur (Manche) et le cap d’Antifer (Seine-Maritime), la biomasse de coquilles de taille réglementaire est évaluée à 119 482 tonnes, contre 137 000 l’an passé (-13 %). Ce volume important s’explique par la forte génération de 2023 et par un reliquat inédit depuis 1980 : 50 475 tonnes de coquilles ayant survécu à au moins une année de pêche.
Ces résultats encourageants sont attribués aux efforts de gestion mis en place depuis plusieurs années : amélioration de la sélectivité des engins (anneaux de drague de 97 mm généralisés depuis 2021) et limitation stricte de l’effort de pêche (jours, horaires et zones réglementés). La filière emploie près de 3 000 pêcheurs et mobilise environ 800 navires chaque saison.
Des signaux à surveiller
Si les stocks adultes demeurent solides, les scientifiques soulignent une baisse du nombre de jeunes coquilles d’un an. « Ce sont des variations interannuelles classiques, mais elles laissent entrevoir des perspectives plus limitées pour 2026/27 en baie de Seine et 2027/28 en baie de Saint-Brieuc », préviennent Éric Foucher et Spyros Fifas, chercheurs en biologie halieutique à l’Ifremer. D’où la nécessité, insistent-ils, de ne pas accroître les prélèvements pour maintenir l’équilibre des populations.
En résumé, la coquille Saint-Jacques, trésor des fonds marins bretons et normands, se porte bien à l’orée de la saison 2025-2026. Mais la pérennité de cette ressource emblématique reste suspendue à la rigueur des pratiques de pêche et au respect des quotas.
Illustration : DR
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