Une femme de 32 ans a tenté de provoquer un accident, lundi 27 octobre 2025, en criant « Allah Akbar » alors qu’elle se trouvait à bord d’un bus du réseau Mat à Saint-Malo. L’incident, heureusement sans victime grave, révèle un climat d’insécurité qui gagne désormais les villes jusque-là les plus paisibles.
Une scène de panique évitée de justesse
L’incident s’est produit vers 13 h 45, à hauteur du lycée Maupertuis, selon Ouest-France. À bord du bus, une trentenaire s’est soudainement levée avant de crier « Allah Akbar » et d’agripper le volant tenu par le conducteur, alors qu’une vingtaine de passagers se trouvaient à bord.
Le chauffeur, membre du réseau Transdev Saint-Malo, a immédiatement réagi. « Le bus roulait à faible vitesse, à 30 km/h. Le conducteur a réussi à s’arrêter. Il a fait preuve de professionnalisme, d’un grand sang-froid, a très bien réagi », a souligné Valérie Buard, directrice de Transdev Saint-Malo, citée par le quotidien régional.
Une passagère a été légèrement blessée lors du freinage d’urgence. Après l’arrêt complet du véhicule, les passagers ont été évacués et les forces de l’ordre rapidement alertées.
Selon CNews, la femme a été maîtrisée par sa propre mère, également présente à bord. Inconnue des services de justice ou de renseignement, elle était en rupture de traitement médical.
Une enquête ouverte pour apologie du terrorisme
Le parquet de Saint-Malo a ouvert une enquête en flagrance « des chefs d’apologie du terrorisme et de violences aggravées », a précisé le procureur de la République Fabrice Trémel à Ouest-France. Ces qualifications reposent « sur l’usage d’une arme, en l’occurrence le bus, et sur le lieu public où les faits ont été commis, un réseau de transport de voyageurs ».
La garde à vue de la mise en cause se poursuivait encore le lendemain, tandis que la police judiciaire du commissariat de Saint-Malo entendait plusieurs témoins présents au moment des faits. Du côté de Transdev, la direction a mis en place un dispositif de soutien psychologique pour le chauffeur et les passagers, tout en annonçant une réunion de sécurité interne pour rappeler les consignes à l’ensemble du personnel.
Saint-Malo rattrapée par le désordre national
Longtemps considérée comme une enclave préservée, la Cité corsaire n’échappe plus au climat de tension qui s’installe dans de nombreuses villes françaises. Comme nous l’avions indiqué au mois d’août dernier, Saint-Malo a déjà connu fusillades, voitures incendiées et développement du narcotrafic dans certains quartiers périphériques. L’irruption d’un tel incident en plein centre-ville confirme la dégradation rapide du sentiment de sécurité.
Qu’il s’agisse d’une déséquilibrée isolée ou d’un symptôme plus large, l’épisode traduit une perte généralisée de repères. Entendre le cri « Allah Akbar » résonner dans un bus malouin aurait semblé inimaginable il y a encore quelques années.
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