La petite école primaire De Schakel, située à Overvecht, un quartier multiculturel de la ville néerlandaise d’Utrecht, vient d’annoncer la suppression définitive de la fête de Sinterklaas dans ses murs. Une décision qui marque une nouvelle étape dans l’effacement progressif des traditions européennes sous la pression idéologique.
À la place du traditionnel 5 décembre, les enfants auront droit cette année à un « Kinderfeest » aseptisé, fait de jeux collectifs et de gaufres industrielles – sans cadeaux, sans grand saint, et surtout sans polémique. L’objectif affiché : « éviter l’inconfort » parmi les enseignants et les parents.
Quand Sinterklaas devient « problématique »
Sinterklaas, figure ancestrale des fêtes de décembre aux Pays-Bas, est l’équivalent local de saint Nicolas. Il est censé arriver par bateau d’Espagne, distribuer des friandises et récompenser les enfants sages. Il est traditionnellement accompagné de ses assistants appelés Zwarte Piet, aux visages grimés de noir, évoquant l’époque où la suie des cheminées justifiait l’apparence de ces lutins espiègles.
Depuis plusieurs années, ce folklore est devenu une cible privilégiée des activistes « antiracistes », qui y voient un héritage colonial et offensant. Malgré plusieurs tentatives d’édulcoration — remplaçant les Pieten par des « Roetveegpieten » (personnages avec quelques taches de suie), des « Pieten colorés » ou même une version noire de Sinterklaas — rien n’a semblé satisfaire les exigences du politiquement correct.
Une directrice qui parle de « douleur »
Janet Klein, directrice de l’établissement, justifie l’abandon du Sinterklaasfeest par les tensions internes. « J’ai vu la douleur que cette fête provoquait chez certains membres du personnel », affirme-t-elle. Plusieurs enseignants, notamment d’origine surinamaise, auraient exprimé leur malaise vis-à-vis du caractère jugé raciste de la célébration, malgré les nombreuses tentatives de la réformer.
Face à cette division, la direction a tranché : fin du saint, place à un événement neutre et « inclusif ».
La décision de cette école — loin d’être isolée — illustre un phénomène de fond : le démantèlement progressif des traditions européennes dans les espaces scolaires, au nom de la diversité et de l’inclusion.
Là où d’autres villages néerlandais ont récemment résisté à la pression des militants anti-Zwarte Piet en maintenant leur folklore intact, l’école De Schakel incarne la soumission intégrale à l’idéologie multiculturaliste. On ne célèbre plus les racines, on les supprime. On ne les adapte plus : on les efface, au prétexte qu’elles « blesseraient » certains.
Demain, Noël ?
La question est inévitable : après Sinterklaas, quelle fête sera la prochaine sur la liste noire des pédagogues progressistes ? Noël, Pâques, les Rois Mages ?
Au nom d’un vivre-ensemble fantasmé, de plus en plus d’écoles occidentales renoncent à transmettre ce qui a forgé des siècles de culture populaire. Elles remplacent la magie par des slogans, les histoires par des directives, les chants par des formations de sensibilisation.
Pendant ce temps, l’enfance se dénue de son imaginaire et les peuples d’Europe abandonnent, école après école, leur propre héritage.
Crédit photo : DR
[cc] Article relu et corrigé par ChatGPT. Breizh-info.com, 2025, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine