La polémique autour des origines du Covid-19 rebondit outre-Atlantique. Cette fois, c’est le directeur de la très officielle Food and Drug Administration (FDA), Marty Makary, qui met en cause Anthony Fauci, l’ex-patron du NIAID (Institut national des allergies et des maladies infectieuses), en l’accusant d’avoir orchestré une « opération de dissimulation massive » concernant la possible origine en laboratoire du virus SARS-CoV-2.
Une grâce présidentielle préventive pour Anthony Fauci
Au cœur de l’affaire, une décision peu commentée mais lourde de sens : la grâce préventive accordée par Joe Biden à Anthony Fauci en janvier 2025, juste avant la passation de pouvoir avec Donald Trump. Cette mesure couvre toutes les infractions éventuelles commises entre 2014 et début 2025, soit toute la période durant laquelle Fauci aurait été impliqué dans la gestion de la pandémie. Pour Marty Makary, cette grâce n’a rien d’anodin. Elle viserait à protéger Fauci des conséquences judiciaires d’un rôle actif dans l’étouffement de la thèse du laboratoire.
Une propagande scientifique déguisée ?
Lors d’une interview diffusée dans le podcast « Pod Force One » animé par Miranda Devine (New York Post), Marty Makary, également ancien professeur à l’université Johns Hopkins, n’a pas mâché ses mots : « Qu’il ait ou non participé aux expériences qui ont mené à la création du Covid-19, ou qu’il les ait financées, il était à 100 % impliqué dans la dissimulation. »
Selon lui, Fauci aurait utilisé la science comme un outil de propagande politique. Il aurait commandité des études destinées à rejeter publiquement la piste du laboratoire, alors même que les virologues initialement consultés en privé jugeaient cette hypothèse crédible.
L’affaire de l’article « Proximal Origin »
Makary revient notamment sur un épisode bien documenté : la publication en février 2020 d’un article scientifique intitulé « The Proximal Origin of SARS-CoV-2 », visant à discréditer l’idée d’une fuite depuis le laboratoire de Wuhan. Ce travail, commandité selon lui par Anthony Fauci et l’ex-directeur des NIH, Francis Collins, a été utilisé quelques semaines plus tard par Fauci lui-même, debout aux côtés de Donald Trump à la Maison-Blanche, pour rejeter la piste du laboratoire devant les médias.
Problème : des notes de réunions internes montrent qu’avant la publication, les scientifiques impliqués jugeaient probable une origine artificielle du virus. Certains auteurs auraient par ailleurs reçu « des millions de dollars de subventions » de la part du NIAID dans les mois qui ont suivi.
Assouplissements discrets sur les recherches à risque
Makary accuse aussi Anthony Fauci et ses équipes d’avoir œuvré discrètement à affaiblir les garde-fous réglementaires encadrant les recherches dites de « gain de fonction », consistant à modifier génétiquement des virus pour en étudier le potentiel pandémique. Un type de recherche controversé, suspecté d’avoir été mené à Wuhan avec des financements américains indirects.
Dans ses propos, le patron de la FDA déplore l’aveuglement de la communauté universitaire :
« Ce que je trouve choquant, c’est que mes collègues de Johns Hopkins n’avaient aucune idée de tout cela. »
Makary décrit enfin un climat de loyauté quasi religieuse autour de Fauci au sein du monde médical américain, alimenté par le pouvoir d’allocation des financements de recherche. Cette « allégeance » expliquerait, selon lui, pourquoi la version officielle a longtemps été peu remise en question.
À ce jour, Anthony Fauci n’a pas répondu aux demandes de commentaires formulées par la presse américaine.
[cc] Article relu et corrigé (orthographe, syntaxe) par ChatGPT.