Antifa, radicalisation, menaces de mort : un documentaire révèle la montée d’un extrémisme toléré par les élites américaines
Un documentaire diffusé par GB News vient de dresser un tableau glaçant de l’extrême gauche américaine. À travers les témoignages d’anciens militants Antifa, de journalistes agressés et de policiers ciblés, Steven Edginton montre un phénomène que les grands médias américains persistent à minimiser : une radicalisation politique violente, justifiée au nom d’un combat imaginaire contre un “fascisme” qui engloberait désormais quiconque refuse la ligne idéologique progressiste.
L’enquête, tournée notamment à Portland et Seattle, deux fiefs du militantisme d’extrême gauche, révèle un climat où la menace physique, l’intimidation et la déshumanisation sont devenues des outils politiques ordinaires.
« Ils ne tuent pas parce que vous êtes fasciste. Ils vous traitent de fasciste pour pouvoir vous tuer »
Le premier témoin interrogé est un ancien sympathisant Antifa. Habitué aux manifestations “en black bloc” lors des traditionnels rassemblements du 1er mai à Seattle, il raconte sans détour :
« Appeler quelqu’un fasciste ou nazi, c’est une façon de le déshumaniser. Une fois que vous êtes déshumanisé, tout devient possible : vous frapper, vous menacer, ou pire. »
À l’origine, explique-t-il, les cibles étaient les groupes de droite visibles : Proud Boys, militants chrétiens, conservateurs assumés. Mais ce cercle s’est élargi. Aujourd’hui, la simple divergence sociale ou politique suffit à être désigné “ennemi du peuple”.
Plus inquiétant encore : « Ils parlent d’armes, de sessions de tir. Ils sont persuadés que l’Amérique est tombée aux mains des nazis. Ils se radicalisent entre eux. »
Ce mécanisme rappelle, selon lui, les dynamiques sectaires observées dans certains groupuscules islamistes : fermeture totale au monde extérieur, rejet de ceux qui s’en éloignent, obligation d’adhérer au narratif dominant sous peine d’être “annulé”.
Une rhétorique politique incendiaire qui légitime la violence
L’ancien militant est clair : « Ce discours vient directement des dirigeants démocrates. »
En traitant systématiquement Donald Trump et les républicains de fascistes, nazis ou menace existentielle, des responsables politiques comme Kamala Harris auraient, selon lui, “jeté de l’essence sur le feu”.
Cette rhétorique, reprise sans nuance par une partie des médias américains, aurait créé un climat de peur chez les jeunes militants : « Ils pensent vraiment qu’ils vont être génocidés. Alors ils se préparent pour une guerre civile.”
Pour certains, cette guerre a déjà commencé.
L’enquête se poursuit à Portland, ville devenue l’un des centres nerveux de l’extrême gauche américaine. Devant le bâtiment fédéral d’ICE (service d’immigration), les graffitis parlent d’eux-mêmes :
- “Kill ICE”
- “American Gestapo”
- “I want you to kill Nazis”
- “Kidnap ICE – F** MAGA”*
Une journaliste indépendante, connue sous le pseudonyme Honeybadger Mom, y couvre les manifestations depuis des années. Aujourd’hui, elle ne peut plus travailler sans garde du corps. « Ils m’ont déjà frappée, ciblée, menacée. Une femme m’a plaquée au sol et m’a martelé la tête. »
Les slogans ne sont pas des excès isolés, insiste-t-elle : « Ce sont des appels au meurtre. Ils ont déjà tué un supporter de Trump dans la rue ici. Ils l’ont célébré. »
Dans son propre quartier, quelqu’un a déposé devant chez elle des “caltrops”, des clous métalliques destinés à détruire des pneus. Un avertissement clair.
« Résister par tous les moyens » : quand la violence devient une option assumée
Interrogés sur ces appels à la violence, certains manifestants masqués ne cachent plus leur position : « Résister comme on veut résister. Peut-être un jour plus agressivement. Peut-être qu’il faudra tuer des fascistes. Je ne sais pas. On n’en est peut-être pas là… mais ça pourrait venir. »
La définition du “fasciste”, elle, ne cesse de s’élargir.
Un autre manifestant, qui se dit expert de l’Allemagne pré-nazie, affirme : « Trump, c’est Hitler. Les républicains, c’est le nazisme. Alors oui, on doit les combattre. »
Quand on désigne un homme politique élu comme équivalent d’Hitler, la violence devient, mécaniquement, moralement justifiée.
Des victimes nombreuses, des institutions paralysées
Plusieurs témoins racontent avoir subi attaques, menaces ou destructions :
- un promoteur immobilier dont le chantier a été incendié lors d’une attaque d’extrême gauche ;
- des policiers de Portland doxés, suivis chez eux, menacés de mort ;
- des journalistes aspergés de gaz, tabassés, aveuglés au spray chimique.
Le président du syndicat de police local rappelle :
« Pendant 180 jours d’affilée, il y a eu des émeutes. Ils ont incendié des bâtiments avec des gens à l’intérieur. Le message “Kill all cops” était partout. »
Selon lui, la haine contre la police, entretenue par une certaine gauche, alimente directement les agressions.
Le documentaire revient ensuite sur la zone “autonome” de Seattle contrôlée pendant un mois en 2020 par des groupes armés d’extrême gauche. Des femmes y ont été violées. Deux jeunes hommes y ont été tués. La police en était bannie.
Brandy Cruz, journaliste sur place, résume : « C’était une zone de non-droit. Des militants armés patrouillaient. Les journalistes étaient frappés. Et les autorités laissaient faire. »
Dans le centre-ville, plusieurs boutiques n’ont jamais rouvert après les émeutes. Certaines rues restent figées dans une apparence de ville abandonnée.
Au terme de ce long reportage, une conclusion s’impose : une partie de l’extrême gauche américaine considère désormais la violence comme un outil politique légitime, encouragée par une culture militante où :
- “fasciste” signifie simplement opposant ;
- la police est assimilée à une milice totalitaire ;
- les frontières sont vues comme des crimes ;
- les médias conservateurs sont “des cibles légitimes”.
Les autorités locales, en particulier dans les États progressistes, ont souvent fermé les yeux, paralysées par la peur d’être accusées de racisme ou de “réprimer la contestation”.
Le documentaire se termine sur une mise en garde : « La question n’est plus de savoir s’il y aura un nouvel attentat politique aux États-Unis, mais quand – et contre qui. »
Dans un pays fracturé, où la haine politique est constamment attisée, l’extrême gauche violente n’est plus une frange marginale : elle devient un symptôme inquiétant d’un système qui perd le contrôle.