À l’approche des fêtes de fin d’année, un sondage CSA vient rappeler une réalité que certains voudraient ignorer : les crèches de Noël dans les mairies sont massivement soutenues par les Français. Selon cette enquête réalisée pour Europe 1, CNEWS et le Journal du Dimanche, 79 % des personnes interrogées se déclarent favorables à leur présence dans les bâtiments municipaux. Un chiffre qui confirme un attachement populaire à une tradition enracinée, malgré les offensives récurrentes d’associations laïcardes ou de militants hostiles à toute référence au christianisme dans l’espace public.
Une adhésion transversale à tous les segments de la population
Le soutien aux crèches transcende les générations, les catégories sociales et même les appartenances politiques. Les plus fervents défenseurs de cette tradition sont les jeunes de 18 à 24 ans, avec 92 % d’opinions favorables, ce qui peut sembler paradoxal dans une société souvent présentée comme déchristianisée. Les 50-64 ans suivent avec 85 %, tandis que même chez les plus de 65 ans, traditionnellement plus attachés aux rites anciens, le soutien atteint encore 74 %.
Les femmes (82 %) sont légèrement plus nombreuses que les hommes (77 %) à se montrer favorables à l’installation de crèches dans les mairies. Même tendance positive parmi les catégories socio-professionnelles : 82 % des CSP+, 80 % des CSP- et 77 % des inactifs approuvent cette présence.
Un soutien majoritaire y compris à gauche
Contrairement à une idée reçue, l’attachement à cette tradition n’est pas l’apanage des seuls électeurs de droite. Si les sympathisants du Rassemblement national (93 %), de Reconquête ou des Républicains (88 %) s’y montrent très largement favorables, une majorité de la gauche se prononce aussi en faveur des crèches dans les mairies : 71 % chez les électeurs du PS, 63 % à La France insoumise, et même 60 % chez les Verts. Quant aux électeurs de Renaissance, le parti présidentiel, ils sont 68 % à défendre cette tradition.
Autrement dit, l’installation d’une crèche de Noël dans une mairie est perçue par une majorité de Français non pas comme un acte prosélyte ou religieux, mais comme un symbole culturel et identitaire fort, lié à l’histoire de France, à la transmission et aux fêtes familiales.
Le retour annuel du débat sur la laïcité
Chaque décembre, le débat resurgit. L’article 28 de la loi de 1905 sur la séparation des Églises et de l’État interdit « d’élever ou d’apposer aucun signe ou emblème religieux sur les monuments publics », sauf exceptions (édifices religieux, cimetières, musées, etc.). Cette interprétation restrictive a conduit à plusieurs contentieux, dont celui emblématique de Béziers, où le maire Robert Ménard a régulièrement été ciblé pour son attachement à l’installation d’une crèche dans sa mairie. Des manifestations d’opposants ont même eu lieu, au mépris de l’opinion majoritaire locale.
Pour Ménard, ces crèches ne sont pas des objets cultuels, mais des repères culturels. « Les gens adorent cela », affirme-t-il régulièrement. Et les chiffres lui donnent raison.
Un symbole d’enracinement dans une époque flottante
Ce plébiscite populaire illustre un besoin profond de repères et de continuité dans une société secouée par la mondialisation, l’individualisme et la perte des traditions. Face aux tentatives d’effacement des signes visibles du passé chrétien de la France, la crèche apparaît comme un point d’ancrage identitaire et familial, porteur de sens, de mémoire et de lien social.
Les opposants à cette tradition invoquent la neutralité religieuse de l’État. Mais la réalité, c’est que les crèches n’imposent rien, ne prosélytisent pas, et ne nuisent à personne. Elles rappellent simplement l’origine des fêtes de Noël, que même les plus laïques continuent à célébrer… avec sapins, cadeaux et vin chaud.
Alors que chaque année les polémiques autour des crèches ressurgissent dans un petit nombre de mairies sous la pression de militants idéologiques, ce sondage démontre que les peuples de France, dans leur immense majorité, restent profondément attachés à leurs traditions et à leur héritage. La crèche n’est pas un acte politique : c’est un acte de fidélité à une mémoire commune. Et c’est justement ce que certains lui reprochent.
* Sondage réalisé les 4 et 5 décembre par questionnaire auto-administré en ligne sur un échantillon national représentatif de 1.010 personnes âgées de plus de 18 ans, selon la méthode des quotas.
Illustration : DR
[cc] Article relu et corrigé (orthographe, syntaxe) par ChatGPT.
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2 réponses à “Crèches de Noël dans les mairies : une tradition plébiscitée par les Français”
Depuis 1905 la riposte laïque permet de faire disparaître la religion chrétienne et de faire monter l’Islam et le judaïsme. Moins de Crèches dans l’espace publique, plus de menorah.
Il me semble qu’il n’y a jamais eu en Bretagne de tradition de la crèche de Noël dans les mairies. Celles que j’ai vues étaient toujours dans les églises ou dans les maisons. Dites-moi si je me trompe…
Seblantout a ra din n’eus ket bet morse un hengoun e Breizh da lakaat kraoù Nedeleg en tier-kêr. Ar re am eus gwelet a veze atav en ilizoù pe en tier prevez. Mar plij, reizhit ac’hanon ma fazian…