Tous les patriotes amateurs de textile se souviennent du fiasco du Slip Français. La promesse de cette start-up était simple : produire des slips de qualité en France, défendre un savoir-faire national et proposer une alternative à la mondialisation textile.
Mais très vite, la marque coqueluche des milieux patriotes a révélé son vrai visage.
Quand le “textile patriote” retourne sa veste
En janvier 2020, une vidéo tournée lors d’une soirée privée d’octobre 2019 est rendue publique. Elle montre notamment une participante procéder à un véritable crime politique gravissime : celle-ci imite des danses africaines en arborant une blackface. Scandale pour les ayatollahs de l’antiracisme ! La polémique médiatique est immédiate.
L’entreprise décide alors de mettre à pied l’employée en question. Le magazine Challenges a beau rappeler **qu’un salarié ne peut normalement être sanctionné pour des faits relevant de sa vie privée, rien n’y fait. Le signal est clair : la marque choisit de se conformer aux obsessions morales dominantes.
Dans le même temps, un reportage de France 3 datant de 2013 refait surface. Le fondateur de la marque, Guillaume Gibault, y tient des propos qualifiés d’homophobes (« C’est pas des petits pédés ! »). Il présentera platement, par la suite, des excuses publiques dans le magazine Têtu.
En termes de résistance au mondialisme, on a connu plus véhément…
De la soumission au zèle antiraciste
À la suite de ces événements, Le Slip Français revendique explicitement un engagement accru en faveur de « l’inclusion » et de la « diversité ». La marque s’inscrit alors dans plusieurs démarches militantes propres à l’écosystème start-up, notamment via le mouvement #TechYourPlace, destiné à promouvoir des pratiques de recrutement dites “inclusives” (comprenez : antiblanches).
En février 2021, un nouveau cap est franchi avec l’annonce d’un partenariat avec l’association La Fabrique Nomade, visant l’insertion professionnelle de migrants et de réfugiés. L’entreprise s’engage à reverser 5 % de ses ventes à cette association. Le Système réinvente les indulgences du Moyen Âge, pour les pécheurs coupables du crime de racisme…
Le problème n’est pas juridique, il est politique
Il ne s’agit pas ici de contester la légalité de ces choix, ni même leur sincérité. Le problème est ailleurs.
Cette séquence illustre un phénomène désormais bien identifié : le patriotisme “dans la limite des stocks disponibles”.
Produire en France ne garantit rien sur le plan culturel ou politique si une marque peut afficher le drapeau tricolore tout en adoptant l’intégralité du logiciel idéologique dominant. C’est la même chose pendant chaque Coupe du Monde de football depuis 1998 : arborer un drapeau tricolore et faire vibrer le patriotisme du dimanche tout en défendant la repentance permanente, le militantisme inclusif et l’alignement total sur les causes validées par le Système médiatique et institutionnel.
Pour de nombreux consommateurs patriotes, le constat est clair : ils financent, parfois pendant des années, des discours et des initiatives en contradiction frontale avec leurs convictions.
Le refus de Cédric
C’est précisément ce constat qui est à l’origine de la démarche de Cédric, passionné de textile et résolument décidé à lutter contre ce mondialisme du quotidien.
Contrairement à d’autres, Cédric n’est pas un fétichiste des slogans ou des positionnements marketing.
Il part d’un choix : celui d’aligner le produit, le discours et la vision du monde. Celui de produire français sans jamais se soumettre idéologiquement pour rester “fréquentable”.
Son raisonnement est simple : si le vêtement est un objet du quotidien, il n’est jamais neutre. Il est le produit d’un système économique, mais aussi d’un imaginaire culturel. Bref : l’habit ne fait pas le moine.
Une esthétique comme ligne politique
Avec sa marque, Cédric parle de formes. Bonneterie Renaissance (https://bonneterie-renaissance.fr/) propose des slips inspirés des années 40 et 50 : coupe classique, maintien réel, poche frontale fonctionnelle. Un sous-vêtement pensé pour l’usage, la durée, la cohérence, loin des effets de mode et de la communication performative.
Ce choix n’est pas nostalgique. Il est politique au sens strict : il affirme une continuité, une masculinité assumée, un rapport non-marchandisé au corps.
Ici, pas de patriotisme honteux. Pas de repentance préventive. Pas de subordination idéologique en échange d’une respectabilité médiatique.
Une cohérence assumée
Bonneterie Renaissance ne prétend pas “rassembler”. La marque ne cherche pas à plaire à tous. Elle s’adresse à ceux qui ont tiré les leçons des années passées : soutenir une production nationale n’a de sens que si elle ne se retourne pas contre ceux qui la financent.
Face aux marques qui ont choisi l’alignement pour survivre, Cédric fait un autre pari : celui de la cohérence intégrale.
Dans un contexte où le patriotisme est souvent toléré à condition d’être vidé de sa substance, cette démarche tranche. Et c’est précisément pour cela qu’elle mérite d’être examinée.
Espérons qu’elle serve d’exemples pour de futurs entrepreneurs cohérents et courageux dans leurs idées.
Pour soutenir Cédric : https://bonneterie-renaissance.fr.
Article non rédigé par la rédaction de breizh-info.com