Une controverse a éclaté autour du centre de rétention administrative (CRA) de Vincennes à la suite d’accusations portant sur certaines dépenses engagées pour des étrangers en situation irrégulière. Le 23 décembre, l’eurodéputé RN Matthieu Valet a affirmé que l’État aurait « souscrit un abonnement beIN SPORTS aux frais du contribuable » pour des personnes retenues au centre de rétention administrative de Vincennes, en pleine Coupe d’Afrique des Nations. Il a également évoqué la mise en place de « trois séances de coaching par semaine » à compter de janvier, indiquant vouloir saisir le préfet de police.
Dans ce contexte, l’élu a souligné un contraste qu’il juge choquant, déclarant : « Pendant ce temps, il y a des gens qui n’ont pas la possibilité de se chauffer et de se nourrir correctement ». Ces propos ont relancé le débat sur l’usage de l’argent public dans la politique de rétention administrative.
Un dispositif en expansion et sous forte pression financière
Les données officielles rappellent l’ampleur du dispositif. Selon un rapport parlementaire cité par le JDD le 24 décembre, le coût annuel des CRA est passé de 33,4 millions d’euros en 2017 à 64,9 millions d’euros en 2024. En 2024, 30 115 placements en centre de rétention ont été enregistrés.
Un peu plus de la moitié ont abouti à un éloignement effectif (53,8 %), avec de fortes disparités territoriales. La durée moyenne de rétention a atteint 34,5 jours, contre 17,5 jours en 2019, et le taux d’occupation a frôlé la saturation à 92,3 %. Huit nouveaux centres doivent ouvrir d’ici 2029, portant la capacité totale à 3 003 places.
Au CRA de Vincennes, la CAN oblige, l’État a souscrit un abonnement beIN SPORTS aux frais du contribuable 🇫🇷 pour des clandestins.
Et 3 séances de coaching par semaine seraient prévues à partir de janvier pendant que les Français galèrent.
Je vais écrire au Préfet de Police ⤵️ pic.twitter.com/wkW94fFfsq
— Matthieu Valet (@mvalet_officiel) December 23, 2025
Immigration clandestine : un coût public massif
Au-delà de Vincennes, un rapport de la Cour des comptes, que nous avions évoqué début 2024, a évalué le coût de l’immigration clandestine à 1,8 milliard d’euros par an. Le document souligne la saturation des administrations chargées des éloignements : en cinq ans, les OQTF ont augmenté de 60 %, tandis que les effectifs dédiés n’ont progressé que de 9 %. Il est également rappelé que seule environ 10 % des OQTF sont effectivement exécutées.
Dans ce cadre, les dépenses engagées pour la rétention administrative nourrissent une interrogation persistante sur les priorités budgétaires de l’État, alors même que des situations de précarité sont publiquement mises en avant par les responsables politiques.
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