À compter du 1er janvier 2026, les tarifs de nombreuses consultations médicales vont évoluer. Pédiatres, psychiatres, dermatologues, neurologues, gynécologues ou encore gériatres verront certains de leurs actes revalorisés de quelques euros. Ces hausses, prévues par l’accord conventionnel signé en 2024 entre les syndicats médicaux et l’Assurance maladie, avaient été partiellement reportées en 2025 en raison de la dégradation des comptes sociaux. Elles entreront finalement en vigueur avec la nouvelle année.
Des hausses ciblées pour plusieurs spécialités
Les revalorisations concernent principalement des spécialités jugées prioritaires en matière de santé publique. En pédiatrie, plusieurs consultations obligatoires pour les enfants de moins de deux ans sont revues à la hausse, certaines atteignant désormais 50 euros, voire 60 euros pour les examens assortis d’un certificat. Une nouvelle consultation de recours, destinée aux situations nécessitant un avis spécialisé, est également créée.
En psychiatrie et pédopsychiatrie, la majoration spécifique pour les jeunes patients progresse nettement, passant de 12 à 18 euros. La consultation coordonnée pour les moins de 25 ans pourra ainsi atteindre 75 euros, dans un contexte de demande croissante de soins en santé mentale.
D’autres spécialités sont également concernées. La consultation de référence en neurologie est revalorisée, tout comme certaines consultations en dermatologie, notamment celles dédiées au dépistage du mélanome. Des hausses sont aussi prévues en endocrinologie, en gynécologie médicale, ainsi qu’en médecine physique et de réadaptation. Les actes techniques, de chirurgie et d’obstétrique font également l’objet d’ajustements tarifaires.
Une consultation longue pour les patients de plus de 80 ans
Autre nouveauté notable au 1er janvier 2026 : la création d’une consultation longue chez le médecin traitant, facturable 60 euros une fois par an pour les patients âgés de plus de 80 ans. Cette consultation pourra être utilisée dans trois situations précises : à la sortie d’une hospitalisation, lors d’une révision de traitements pour des patients polymédiqués, ou dans le cadre d’une orientation vers un parcours médico-social.
Cette mesure, longtemps réclamée par les médecins généralistes, vise à reconnaître le temps médical consacré aux patients âgés, dont la prise en charge nécessite souvent une approche plus globale et chronophage.
Refonte des forfaits des médecins traitants
Le 1er janvier 2026 marque également une évolution importante des forfaits versés par l’Assurance maladie aux médecins généralistes. Ces rémunérations forfaitaires, qui représentent en moyenne environ 15 % de leurs revenus, seront désormais regroupées dans un « forfait unique » par patient suivi.
Le montant de ce forfait varie selon l’âge, l’état de santé et la situation sociale du patient. Il débutera à 5 euros par an pour un patient âgé de 7 à 74 ans et pourra atteindre 100 euros pour un patient de plus de 80 ans atteint d’une affection de longue durée. Ce forfait pourra être complété par des rémunérations liées à des actions de prévention, comme la vaccination ou le dépistage, chaque acte rapportant quelques euros supplémentaires.
Ces différentes mesures s’inscrivent dans la poursuite de la convention médicale 2024-2029. Pour l’année 2026, l’Assurance maladie prévoit un investissement supplémentaire de plusieurs centaines de millions d’euros afin de soutenir la médecine libérale, améliorer l’accès aux soins et renforcer la prévention.
L’accord prévoit également des incitations financières pour favoriser l’installation des médecins dans les zones sous-dotées, ainsi que des revalorisations spécifiques pour certaines visites à domicile et les soins non programmés.
Si ces revalorisations modifient les tarifs affichés des consultations, leur impact direct pour les patients dépendra du niveau de remboursement de l’Assurance maladie et des complémentaires santé. Les hausses concernent majoritairement des médecins exerçant à tarif opposable ou avec des dépassements maîtrisés. Ces hausses vont néanmoins se conjuguer avec une hausse du prix des mutuelles, tandis que le pouvoir d’achat lui, n’augmente toujours pas.
Illustration : DR
[cc] Article relu et corrigé (orthographe, syntaxe) par ChatGPT.
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