En l’espace de quelques jours, la Sardaigne a symbolisé tout le paradoxe de la politique migratoire italienne. Le 11 mai vers 1 h du matin, un navire de croisière de 300 m de long naviguant entre les îles Baléares et l’île italienne a « repêché » 16 migrants (14 hommes et 2 femmes) qui se trouvaient à bord d’une petite embarcation.
Les 16 clandestins ont ensuite été débarqués par le navire dans le port de Cagliari, avant d’être pris en charge par les autorités locales.
Mais le rapport de la Sardaigne avec l’immigration apparaît contrasté. Le 6 mai dernier, l’agence de presse italienne Ansa indiquait que, pour répondre aux besoins d’emploi du secteur du tourisme durant la saison estivale à venir, la société italienne NexumStp ainsi que Confcommercio Nord Sardegna (plus grande organisation sarde d’entreprises du secteur des services) ont demandé à ce que les quotas de travailleurs étrangers soient revus à la hausse pour aller au-delà des limites fixées par le « Décret sur les Flux ».
L’objectif est donc d’accroître la distribution des visas de travail saisonniers afin de répondre aux besoins de main-d’œuvre du secteur hôtelier en permettant de réduire les délais traditionnels du Décret sur les Flux.
Comme le précise l’agence de presse italienne, la Sardaigne va être autorisée à dépasser le nombre de migrants habituellement admis. Cette autorisation a été rendue possible grâce à des accords spécifiques de coopération et de formation impliquant des organisations, des entreprises du secteur hôtelier et les autorités publiques compétentes. Mais aussi avec l’aval des ministères italiens de l’Intérieur et du Travail.
Au préalable, les travailleurs migrants candidats à ces postes saisonniers ont suivi une formation pour travailler dans des hôtels de Sardaigne. C’est à l’issue de cette formation qu’ils se sont vus délivrer l’autorisation nécessaire pour entrer légalement en Italie. Récemment, 26 travailleurs marocains ont terminé la formation, tandis qu’un nouveau projet avec des candidats tunisiens est en cours de lancement.
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Une réponse à “Immigration économique. En Sardaigne, le secteur hôtelier autorisé par Rome à embaucher plus de migrants”
Simplement une immigration temporaire de travail.
Visa de séjour lié au contrat de séjour.
Un billet aller retour payé par les employeurs.
Tout comme le logement .