Le prénom Muhammad s’impose une nouvelle fois comme le prénom le plus donné aux nouveau-nés garçons en Angleterre et au Pays de Galles en 2024. Selon le rapport annuel de l’Office for National Statistics (ONS), ce prénom — dans sa seule orthographe la plus répandue — a été attribué à 5 721 bébés. Et si l’on additionne les différentes variantes (Mohammed, Mohammad, Muhammed), c’est une véritable hégémonie qui se dessine dans le palmarès des prénoms masculins au Royaume-Uni.
Mais plus encore que la domination de Muhammad, c’est l’irruption du prénom Yahya dans le top 100 qui attire l’attention. En une seule année, ce prénom d’origine arabe a gagné 33 places, se hissant à la 93e position. Il a été donné à 583 bébés en 2024. Il s’agit de la plus forte progression de tous les prénoms masculins cette année.
Or, Yahya est également le prénom de Yahya Sinwar, chef du Hamas et organisateur des attaques du 7 octobre 2023 contre Israël. Si l’ONS se garde de tout commentaire sur les motivations des parents, de nombreux observateurs sur les réseaux sociaux soulignent avec inquiétude ce qu’ils interprètent comme une possible référence militante.
Une mutation symbolique révélatrice d’un basculement culturel
À côté de Yahya, d’autres prénoms musulmans progressent nettement : Yusuf (67e), Musa (73e), Ibrahim (77e), Ali(106e), Ayaan (123e), Zakariya (127e), Hamza (163e), Omar (175e), Amir (195e). Côté filles, on retrouve Layla (56e), Maryam (57e), Fatima (77e), Aisha, Zahra, Khadija, Amira ou encore Amina dans le top 200.
Dans certaines régions comme Londres, le Yorkshire, le West Midlands ou encore les East Midlands, Muhammad est le prénom masculin numéro un. Ces zones correspondent aux plus fortes concentrations de populations issues de l’immigration extra-européenne.
Ces évolutions statistiques ne sont pas anecdotiques. Elles traduisent une transformation démographique accélérée, conséquence de décennies de politique migratoire permissive. Le prénom Muhammad, qui n’avait fait son apparition dans le top 100 qu’en 1924 à la 91e place, est désormais omniprésent. Depuis 1996, il n’a jamais quitté les palmarès annuels, sous ses différentes variantes.
Le grand remplacement, est, bien évidemment, un fantasme d’extrême droite pas du tout annoncé par Enoch Powell il y a plusieurs décennies…
Cette mutation culturelle est perçue comme un signal d’alarme par une partie de l’opinion publique britannique. Paul Golding, du mouvement Britain First, a déclaré sur les réseaux sociaux : « Ce changement reflète des bouleversements démographiques et des politiques de frontières ouvertes qui érodent l’identité britannique. »
De son côté, l’organisation Turning Point UK a réagi plus brutalement : « Nous sommes en train d’être remplacés. »
Une inquiétude partagée dans d’autres capitales européennes. En Belgique et en Allemagne, les prénoms d’origine musulmane dominent également les classements des naissances dans plusieurs grandes villes comme Bruxelles et Berlin.
Alors que les prénoms royaux tels que George, William ou Louis connaissent un recul relatif, les prénoms exogènes s’imposent, témoins d’un basculement générationnel. Ce phénomène ne se limite pas à une diversité culturelle inoffensive : il s’inscrit dans une dynamique de substitution identitaire, que beaucoup jugent irréversible à moyen terme. Le prénom, dans son apparente banalité, devient ici un marqueur de civilisation. Et la tendance semble claire : une nouvelle population façonne, dès la naissance, les contours d’un Royaume-Uni en voie de transformation.
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