Parti dès le début de course, l’Irlandais Rory Townsend, coureur de l’équipe Q36.5 a résisté jusqu’au bout aux favoris du sprint pour s’offrir le plus grand succès de sa carrière.
La Bemer Cyclassics de Hambourg a connu un scénario inattendu ce dimanche 17 août. Alors que tout laissait penser à une explication massive entre sprinteurs sur les 207,4 kilomètres du parcours, c’est finalement l’Irlandais Rory Townsend (Q36.5), échappé depuis près de 200 kilomètres, qui s’est imposé avec une poignée de secondes d’avance.
Une échappée victorieuse face au peloton
Dans un final haletant, Townsend a résisté au retour du peloton, réglé par Arnaud De Lie (Lotto) et le jeune Français Paul Magnier (Soudal Quick-Step), qui prive au passage Jasper Philipsen (Alpecin-Deceuninck) du podium. À 30 ans, le coureur irlandais signe là la plus belle victoire de sa carrière, lui qui s’était déjà illustré par le passé sur des épreuves de moindre envergure comme la Roue Tourangelle (2023).
Le tenant du titre, Olav Kooij (Visma-Lease a Bike), absent en raison de problèmes de santé, avait été remplacé par son compatriote Wout Van Aert, qui s’est contenté de la 10e place d’un sprint désordonné.
La course a basculé dans les quinze derniers kilomètres, lors du troisième passage du peloton sur le Waseberg, ce mur de 800 mètres à 8,4 % de pente moyenne. L’ascension a provoqué un écrémage sévère, mais un groupe d’une trentaine de coureurs a fini par se reformer derrière les échappés.
Malgré les efforts de l’équipe Alpecin-Deceuninck pour ramener ses sprinteurs dans le match, les rescapés de l’échappée – Townsend, Nelson Oliveira et Johan Jacobs – ont résisté longtemps. Finalement, seul Townsend a trouvé les ressources pour repousser le retour des favoris et lever les bras à Hambourg, au terme d’une journée passée à l’avant.
Dans une époque où les grandes classiques sont souvent verrouillées par les trains de sprinteurs et les stratégies d’équipes, le succès de Townsend rappelle qu’une longue échappée peut encore surprendre les pronostics. L’Irlandais succède ainsi à Kooij au palmarès de la classique allemande et prouve que le panache peut encore triompher dans le cyclisme moderne.
Crédit photo : © A.S.O / Jasper Korth
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