Et si la Bretagne reprenait en main son destin ? Cette série de tribunes explore, pas à pas, ce que pourrait être une Bretagne autonome : une terre enracinée dans son histoire, dotée d’institutions propres, libérée du carcan administratif parisien. Loin des utopies irréalistes, il s’agit ici de propositions concrètes : identité, organisation communale, fiscalité, langue, éducation, économie, sécurité. Une réflexion militante et ouverte sur ce que serait une Bretagne autonome, démocratique et décentralisée.
La langue, clef de voûte de l’identité bretonne
On ne peut pas parler d’autonomie sans parler de langue. Le breton et le gallo ne sont pas des « options folkloriques », mais des marqueurs identitaires et civilisationnels. Leur déclin actuel, dû à des décennies de mépris d’État et de politiques centralisatrices, est une blessure qu’il faut réparer.
Dans une Bretagne autonome :
- Le breton et le gallo deviennent langues officielles aux côtés du français.
- Chaque élève reçoit un enseignement bilingue obligatoire, avec une véritable immersion linguistique dès l’école primaire.
- Les administrations régionales et communales doivent être capables de travailler dans les trois langues.
Cette réforme n’est pas une lubie : elle est la condition de la survie de notre peuple. Sans langue, il n’y a pas de transmission, pas de continuité, pas de conscience d’être autre chose qu’une simple « région française ».
Une éducation enracinée et adaptée
Le système scolaire actuel en Bretagne est entièrement conçu à Paris. Les programmes, les manuels, les concours : tout est calibré pour diffuser une vision jacobine, uniforme et abstraite de la nation.
Une Bretagne autonome doit réformer l’éducation en profondeur :
- Reprendre la maîtrise totale des programmes pour y inclure l’histoire, la géographie et la culture bretonnes.
- Mettre l’accent sur la transmission locale : la connaissance des terroirs, de la mer, des traditions, mais aussi des réalités économiques et sociales de notre époque.
- Développer une formation civique et démocratique, en lien avec la démocratie directe communale : les jeunes doivent apprendre à délibérer, à voter, à participer activement à la vie de leur cité.
- Favoriser l’enseignement technique, artisanal et maritime, afin de préparer une génération capable de relever les défis économiques et culturels de la Bretagne.
L’éducation doit cesser d’être l’outil d’une ingénierie sociale venue d’ailleurs. Elle doit redevenir un service du peuple breton, ancré dans la réalité et dans l’identité. Cela suppose une autonomie pédagogique, mais aussi la possibilité pour les communes et les parents d’influer directement sur le contenu des programmes. Ainsi, l’école ne serait plus le lieu où l’on apprend à nier son appartenance, mais le lieu où l’on devient pleinement Breton.
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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