Sébastien Lecornu nouvellement désigné Premier ministre, n’a sûrement pas la capacité de résoudre les problèmes de la France. Malheureusement aucun politicien actuel ne réussira à réparer la France. Ils tergiversent autour de fausses solutions pour traiter les difficultés considérables qui assaillent notre pays et notre peuple. Chacun de ces politiciens, un peu connu, avance son ambition et propose des remèdes miracles pour séduire. Mais les miracles viennent de Dieu, et séduire qui au juste ? Sûrement pas le peuple qui n’a plus droit à la parole depuis sa mauvaise réponse de 2005.
En fait il s’agit d’un jeu entre des partis dont aucun n’est en mesure de gouverner seul, et un président de la République, responsable de la situation, qui poursuit d’autres intérêts. Ils pourront donc se succéder en cascade à Matignon et dans les ministères pendant que tout s’aggravera. Nous vivons un retour à la IVème République agonisante…Certes ils ont compris que tout allait mal. Mais ils poursuivent dans leur utopie politicienne. Le précédent Premier ministre a même fait un constat de la gravité de la situation. Il a ensuite proposé des solutions aussi irrationnelles que celles que d’autres pourraient proposer et que son successeur, sans aucun doute, proposera.
Alors pour quelle raison aucun n’obtiendra le moindre succès ? Tout simplement parce que, prisonniers de la doxa européiste, ils sont incapables d’admettre que les solutions passent par des remises en cause fondamentales. Elles seules donneront les outils qui permettront de rendre à la France sa dimension et sa santé politique.
Je le dis et le répète à longueur de conférences, d’articles et de livres, l’Union européenne est la source de tous nos maux. Elle a embastillé notre pays. Lequel de ces principaux parlementaires ou ministrables, osera enfin le clamer? Il suffirait d’un peu de courage pour briser les murs de cette prison somme toute fragile. Qui fera preuve de cette abnégation ?
La France subit trois grands dommages
La France subit trois grands dommages. Ils sont dus, exclusivement, aux dirigeants de notre pays de ces dernières décennies. La seule responsabilité du peuple est d’avoir cru en leurs bavardages mensongers. Trompé, le peuple n’est donc pas responsable de la situation. Il la subit et, ayant constaté la duperie, il souhaite désormais reprendre le pouvoir qui, constitutionnellement, lui appartient. Il montre sa défiance et admet que pour rendre à la France sa puissance il faut un pouvoir fort et patriote et des sacrifices qui ne seront pas vains.
La crise financière
Le premier de ces préjudices s’exprime par la crise financière qui porte atteinte aux capacités de développement du pays, à ses investissements et au niveau de vie des Français. Cette dette est une conséquence du ralliement des principaux décideurs à l’oligarchie financière qui dirige encore le pseudo-Occident. La mondialisation était l’objectif recherché. Elle devait permettre d’éteindre les nations, d’étouffer le libre-arbitre et d’assurer un pouvoir absolu aux banquiers anglo-saxons et aux États-Unis eux-mêmes « financiarisés ». Le fédéralisme européen, dans cette perspective, apparaissait comme un impératif. L’étape indispensable et naturellement logique, pour cette caste financière, fut d’imposer une monnaie unique aux principaux pays de l’UE. Elle le fit convaincue de la toute puissance structurante de l’argent, faisant fi des différences de richesses, de ressources, de culture économique, de systèmes sociaux et d’attachement, chacun, à son histoire. L’appui des médias, propriétés directes ou indirectes des ploutocrates, était évidemment bien utile pour faire accepter cette formidable malhonnêteté. Il s’agissait en réalité d’une vieille ambition totalitaire. Ainsi la BCE est devenue l’instrument de contrôle de la vie financière et, par voie de conséquence, économique des pays et du nôtre en particulier. La Banque de France depuis 1973, ne finance plus les emprunts de l’État à taux zéro. Depuis cette date l’État est obligé d’emprunter sur le marché international aux taux d’intérêts qui ne cessent de s’aggraver alors que notre situation économique se dégrade. Évidemment ce sont des agences de notation étatsuniennes qui jugent de la situation. [1]
Dans ce contexte la France n’a plus été maîtresse de sa dette. Elle peine aujourd’hui à rembourser les seuls intérêts qui équivalent au budget des Armées. Toutefois cette dette n’est que du vent ! les banques prêtent de l’argent dont elles ne disposent pas. Il ne repose plus sur l’or ou des avoirs réels. La BCE qui statutairement ne peut prêter aux États, rachète les dettes des États aux banques émettrices des emprunts. Ils deviennent des actifs. Les banques privées disposent ainsi d’une rente de situation au détriment des États et la BCE, donc l’UE, pèse de plus en plus sur les États !
Pour la France, cela signifie 700 milliards d’euros, sur près de 4000 milliards d’euros de dettes des États détenues par la BCE. Nous pouvons imaginer qu’il suffirait que les gouvernements des pays de l’UE décident d’annuler cette dette publique pour en grande partie régler le problème. Rappelons qu’elle a été contractée par décision collective pour soutenir l’activité économique, notamment pendant la période de Covid. (« quoi qu’il en coûte »). Son remboursement empêche le gouvernement de faire des investissements de développement indispensable ou d’encouragement à l’innovation. Il nécessite, en outre, des mesures qui impactent directement ou indirectement le revenu ds ménages. Il créé un cercle vicieux puisque la consommation en baisse ralentit l’économie. La France est dés-industrialisée, appauvrie, assaillie par des prédateurs. Elle perd son savoir-faire et son autorité. Elle se noie dans une sur-administration paralysante tentant d’appliquer voire d’anticiper les directives bruxelloises. En vérité, la seule façon de rompre ce mécanisme serait de quitter la BCE, retrouver notre monnaie nationale le Franc et mettre un terme à l’indépendance de la Banque de France. Qui osera ?
La perte de souveraineté de notre pays
Le second dommage est indiscutablement une conséquence de la perte de souveraineté de notre pays. Il s’agit de l’insécurité. Elle est liée de manière étroite à l’émigration débridée, facilitée par les accords de Schengen et encouragée par la subordination de notre pays au Droit européen, à la cour de justice de l’UE et à la cour des Droits de l’homme. Sous l’influence étrangère la justice est devenue laxiste au point de craindre la délinquance islamique et les cartels de la drogue et de ne plus avoir le courage de sévir. La faiblesse étatique induite par la soumission générale, fait que certains partis acceptent cette situation et l’utilisent à leur profit pour tenter de s’imposer. L’idéologie islamique par sa violence inhérente aux textes sur lesquels elle s’est bâtie, menace les fondements de notre société. Une laïcité, incompréhensible pour un musulman, ne peut en aucun cas s’établir comme une barrière à ce dangereux prosélytisme. Des mesures extrêmement fortes seraient à prendre au sein du pays à nouveau protégé par ses frontières. Rejeter Maastricht et Schengen et reprendre vigoureusement en main la justice seraient impératifs. Inciter vigoureusement à une re-migration aussi. Qui parmi nos candidats au poste de Premier ministre irait dans ce sens ?
L’acceptation des exigences idéologiques de l’État profond
Le troisième, bien évidemment en corrélation avec les deux précédents, réside dans l’acceptation des exigences idéologiques de la ploutocratie internationale, de cette caste internationale, cet État profond qui vise à décérébrer les peuples. La présidente de la Commission, et quelques autres, en sont les mandataires. Ces obligations se traduisent par un effondrement moral que l’indignité et la lâcheté de certains de nos gouvernants est, bien évidemment, incapable d’enrayer. Elles sont visibles dans la perte de repères de l’Éducation nationale qui renonce à promouvoir une élite, donne le bac à 93% des candidats et préfère enseigner la sexualité plutôt que la citoyenneté, le civisme et les matières indispensables à une vie éclairée des jeunes. Communautarisme, indigénisme, régionalisme, eugénisme, écologisme, féminisme militant et dérives morales présentées comme des progrès, dénouent lentement les liens nationaux. Qui osera, parmi ceux qui ambitionnent de nous gouverner, affirmer la gravité de cette atteinte à notre civilisation et aux bases de notre nation? Qui osera, parmi tous ceux qui désirent bénéficier de la position privilégiée de premier-ministre, le proclamer et accepter d’endosser la responsabilité d’une énergique politique de retour au service de la France et de son peuple? Sans doute pas plus Monsieur Lecornu que ses prédécesseurs et que ses successeurs, si le système continue dans cette perversion.
Notre peuple demeure un grand peuple. Il est simplement blessé. Il doit trouver en lui les vertus et les remèdes pour se soigner, car comme le dit un proverbe arabe « quand le lion saigne, les chacals reprennent courage ». Il ne doit plus laisser faire ceux qui l’ont entraîné dans ce piège.
Henri ROURE
Officier général, Saint-Cyrien, breveté de l’enseignement militaire supérieur, docteur d’État en Sciences politiques, Henri Roure a fait sa carrière dans les Troupes de Marine. Il a notamment servi en Afrique et en état-major dans les Relations internationales. Il est membre du Cercle de Réflexion Interarmées, conseiller pour les questions africaines et géopolitiques et conférencier. Il est auteur d’une douzaine d’ouvrages et de nombreux articles.
[1] D’après Jean Goychman, du Cercle des Économistes; « il faut démondialiser la France » dans Breizh info du 11/09/25
Illustration : DR
[cc] Article relu et corrigé (orthographe, syntaxe) par ChatGPT. Breizh-info.com, 2025, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine..