Crise politique et effondrement économique : la France ruinée par ses dirigeants

Depuis la dissolution surprise de l’Assemblée nationale en juin 2024, la France avance à reculons. Instabilité chronique, croissance atone, dette abyssale : les chiffres publiés par l’OFCE confirment ce que les Français ressentent déjà dans leur quotidien. Selon l’organisme, la crise politique actuelle aura coûté au pays près de 15 milliards d’euros d’ici fin 2025, soit un demi-point de croissance envolé. Et pendant que la machine d’État s’effondre sur elle-même, les mêmes responsables politiques qui en sont à l’origine continuent d’appeler les travailleurs à « faire des efforts ».

15 milliards partis en fumée

Depuis la dissolution décidée par Emmanuel Macron, le pays vit sous le signe de la paralysie. Les entreprises ont gelé leurs investissements, les ménages ont cessé de consommer et préféré l’épargne, tandis que les marchés financiers sanctionnent la France pour son instabilité. Résultat : une croissance prévue à 0,8 % seulement en 2025, la plus faible d’Europe de l’Ouest.
Le CAC 40, indicateur fétiche de la bonne santé économique, ne progresse que de 8 % quand les autres bourses européennes affichent +20 %. Le différentiel avec l’Allemagne, lui, s’est creusé : les taux d’emprunt français à dix ans ont bondi, coûtant à eux seuls un milliard d’euros supplémentaires en intérêts.

Selon Allianz Trade, la seule dissolution aura entraîné 4 milliards de pertes directes, entre chute des recettes fiscales et hausse de la dette. Et tout cela, avant même la démission de Sébastien Lecornu, Premier ministre éphémère d’un gouvernement déjà disloqué.

Quand la démocratie devient une charge

La facture politique, elle, s’accumule. 200 millions d’euros pour organiser les législatives anticipées, rembourser les frais de campagne et financer la logistique électorale : une démocratie à crédit, entretenue par des contribuables qui peinent à finir le mois.
Pendant ce temps, les mêmes ministres, parfois restés en poste quelques jours à peine, se sont vus promettre trois mois d’indemnités — avant de les refuser sous la pression populaire. Un symbole parmi d’autres d’un pouvoir hors-sol, persuadé que la rigueur budgétaire s’applique aux autres, jamais à lui-même.

Car au-delà des chiffres, c’est la faillite morale du pays qui frappe. Le pouvoir politique, impuissant à réformer, se replie sur les vieilles recettes : taxer, sermonner, culpabiliser. Les Français sont invités à « travailler plus », à « faire des efforts », à « soutenir l’économie ». Mais comment croire un discours d’exemplarité quand ceux qui le tiennent creusent eux-mêmes le gouffre ?
Les mêmes qui ont dilapidé 3 400 milliards d’euros de dette publique, qui ont promis des réformes jamais tenues, viennent aujourd’hui expliquer qu’il faut « sauver le modèle social ». Un modèle qu’ils ont méthodiquement vidé de sa substance.

Les travailleurs paient pour l’instabilité des élites

Pendant que la haute administration empile les postes et les privilèges, que les marchés sanctionnent les errements politiques, ce sont les salariés, les indépendants, les artisans qui trinquent. Les impôts locaux repartent à la hausse, la fiscalité des classes moyennes s’alourdit, et l’inflation continue d’éroder le pouvoir d’achat réel.
L’OFCE le reconnaît entre les lignes : le ralentissement économique est d’abord psychologique. L’incertitude politique a brisé la confiance. En clair : les Français ne croient plus en leurs dirigeants.

Tout cela aurait pu être évité. La dissolution de juin 2024, décidée dans un contexte d’isolement présidentiel, n’a produit qu’un chaos institutionnel sans précédent. Depuis, la France donne l’image d’un pays livré à l’improvisation : gouvernements éphémères, budgets bricolés, dettes empilées. Et pendant que le navire prend l’eau, on demande encore à l’équipage de ramer plus fort.

La vérité est là : ce ne sont pas les Français qui ruinent le pays, ce sont ceux qui la dirigent. Et lorsqu’ils ont vidé les caisses, ils exigent des sacrifices au nom de la responsabilité budgétaire. Une vieille habitude dans ce pays où les élites, protégées de leurs propres erreurs, ne paient jamais la note qu’elles présentent au peuple.

Les observateurs parlent de “poison lent”, d’une “érosion progressive des finances”. Mais c’est aussi la confiance nationale qui s’érode. Chaque crise politique coûte des milliards, mais surtout des convictions, du courage et du temps perdu. La France se vide de son énergie pendant que ses dirigeants s’enferment dans des calculs d’appareil. Et lorsque les révoltes couvent, comme celles des Gilets jaunes ou des agriculteurs, on leur répond encore par des sermons sur le civisme fiscal.

L’hexagone ne s’effondre pas d’un manque d’efforts, elle meurt d’un excès d’irresponsabilité politique. Et tant que ceux qui ruinent le pays prétendront encore le sauver, les travailleurs français continueront, seuls, à éponger la facture.

Illustration : DR
[cc] Article relu et corrigé (orthographe, syntaxe) par ChatGPT.

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