Le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc a rendu son jugement lundi 6 octobre dans une affaire qui avait marqué l’été briochin. Trois hommes, âgés de 19 à 26 ans, issus de la communauté des gens du voyage, ont été reconnus coupables de violences en réunion et de dégradations volontaires commises à Saint-Brieuc et à Trégueux les 9 et 19 août derniers.
Des nuits d’alcool et d’errance qui ont tourné à la brutalité gratuite.
L’expression est de la procureure de la République : des violences « gratuites, à la Orange mécanique », infligées à des passants choisis au hasard. Le 9 août, peu avant l’aube, deux jeunes hommes sont agressés dans le quartier des Villages, sans provocation. L’un d’eux ressortira de l’attaque avec quatre dents cassées et sept jours d’ITT. Quelques heures plus tard, vers 10 h, un autre homme est passé à tabac devant un bar de Trégueux.
Dix jours plus tard, dans le centre-ville de Saint-Brieuc, les mêmes individus s’en prennent à un groupe de personnes, tout en saccageant une borne électrique et la terrasse d’un restaurant. Selon les éléments de l’enquête, les trois agresseurs circulaient dans une Opel Corsa grise, identifiée sur des vidéos filmées par un riverain. Ils cherchaient, selon leurs propres termes, des « pak-pak », un sobriquet visant des personnes originaires du sous-continent indien.
Les trois prévenus – deux cousins et un ami – ont été jugés en comparution immédiate. L’audience, marquée par de nombreux éclats de voix, a été ponctuée de confusions et d’interruptions. Leur défense a dénoncé une procédure brouillonne
Après un long délibéré, le tribunal a suivi en partie les réquisitions du parquet, qui demandait jusqu’à trois ans d’emprisonnement.
- Kilian. LB, 25 ans, déjà condamné par le passé, écope de 30 mois de prison, dont 8 mois avec sursis probatoire, assorti du maintien en détention. Son précédent sursis pour vol avec violences est révoqué.
- Un jeune de 26 ans, jusque-là peu connu de la justice, est condamné à 400 heures de travail d’intérêt général.
- Le plus jeune, âgé de 19 ans, reçoit 18 mois de prison avec sursis simple.
Un dossier symptomatique d’une violence gratuite qui frappe désormais jusque dans les rues de villes moyennes comme Saint-Brieuc — loin, pourtant, des grandes métropoles souvent associées à l’insécurité urbaine.
Illustration : DR
[cc] Article relu et corrigé (orthographe, syntaxe) par ChatGPT.
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