Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré, dans une interview accordée à NBC News, qu’il était « prêt à rencontrer directement Vladimir Poutine » afin de négocier une fin à la guerre en Ukraine — une rencontre qui pourrait avoir lieu à Budapest, en Hongrie, sous médiation américaine.
Cette annonce intervient peu après la visite de Zelensky à la Maison-Blanche et un entretien de plus de deux heures avec Donald Trump, désormais revenu à la tête des États-Unis. Le président américain a affirmé vouloir faire de la paix en Ukraine la priorité de sa politique étrangère, après la signature récente d’un accord mettant fin à la guerre à Gaza.
Trump relance la diplomatie mondiale depuis Budapest
Selon plusieurs médias, Donald Trump aurait déjà discuté de cette rencontre avec Vladimir Poutine lors d’un échange téléphonique début octobre. Le dirigeant russe aurait alors accepté de rencontrer Trump en personne à Budapest, capitale d’un pays considéré comme proche de Moscou et de Washington à la fois.
Trump a confirmé cette initiative sur sa plateforme Truth Social, déclarant : « Le président Poutine et moi nous rencontrerons à Budapest pour tenter de mettre un terme à cette guerre infâme entre la Russie et l’Ukraine. »
Le président américain a ajouté que le succès obtenu au Moyen-Orient pourrait ouvrir la voie à un accord durable entre Moscou et Kiev : « Je crois que la réussite au Moyen-Orient aidera nos négociations pour atteindre la paix entre la Russie et l’Ukraine. »
La Hongrie a été choisie pour accueillir cette rencontre en raison de sa position singulière en Europe. Le Premier ministre Viktor Orbán, partisan d’une diplomatie pragmatique, entretient d’excellentes relations avec Donald Trump et plaide depuis longtemps pour la fin du conflit par la négociation.
Il avait déjà effectué une « mission de paix » en 2024 entre Moscou et Kiev et proposé Budapest comme terrain neutre.
Zelensky : « Pas d’accord sans l’Ukraine »
Pour Volodymyr Zelensky, cette ouverture diplomatique doit avant tout garantir la présence et la voix de l’Ukraine à la table des discussions : « Si nous voulons une paix juste et durable, il faut que les deux parties soient présentes. Comment peut-il y avoir des accords sur nous, sans nous ? »
Selon l’agence ukrainienne Ukrinform, le président a indiqué avoir proposé à Donald Trump une rencontre tripartite avec Poutine à Budapest et s’est dit « prêt à y participer ».
Interrogé sur ce projet, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, est resté évasif : « Il n’y a pas encore de détails concernant la réunion évoquée par les deux présidents. »
Si cette rencontre devait avoir lieu, elle marquerait la première discussion directe entre Zelensky et Poutine depuis 2019, lors du sommet dit du format Normandie avec la France et l’Allemagne.
À l’époque, la réunion s’était soldée par un échec, Zelensky qualifiant les échanges de « perte de temps », tant Poutine s’était attaché à reformuler chaque mot et chaque détail.
Depuis, la situation a radicalement évolué : l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie en 2022 a gelé tout dialogue direct.
Zelensky avait alors appelé les « pays sérieux » — sous-entendant les États-Unis — à reprendre la main sur la médiation, jugeant Paris et Berlin trop timorés.
Orbán, l’homme-pont entre Moscou et Washington ?
Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán, qui entretient des relations cordiales avec Poutine comme avec Trump, s’est félicité vendredi du choix de Budapest comme lieu possible des pourparlers : « La Hongrie est le seul pays en Europe capable d’accueillir une telle rencontre », a-t-il déclaré.
Mais il reste incertain que Zelensky accepte de s’asseoir à la même table qu’Orbán, les deux hommes s’étant violemment opposés fin 2024 lors de l’investiture du président argentin Javier Milei, au point de provoquer un incident diplomatique remarqué.
L’hypothèse d’un sommet de la paix tripartite à Budapest apparaît aujourd’hui comme la première ouverture sérieuse depuis des années dans un conflit qui a déjà fait des centaines de milliers de morts et provoqué la ruine économique d’une grande partie de l’Ukraine.
Reste à savoir si Moscou acceptera la présence de Kiev à la table des négociations et si les Bruxellois, marginalisés par ce nouvel axe Washington–Budapest–Moscou, se satisferont d’un accord qui redéfinirait la géopolitique du continent sans eux.
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5 réponses à “Vers un sommet pour la paix ? Zelensky se dit prêt à rencontrer Trump et Poutine à Budapest”
ils ont enfin compris que zelznsky est un histrion patenté ! il même le monde par le bout du nœud! il n’y a que l’Europe qui l’écoute, car la Hyene de Bruxelles aime les artistes ! elle leur donne des milliards pe,da,t que les citoyens se serrent la ceinture !!!
Zelenski qui veut jouer dans la cour des grands ! Il ne représente pas le peuple ukrainien….. Qu’il retourne jouer les saltimbanques et les plateaux de films pornos !!!
Est-ce que TRUMP et POUTINE vont enfin nous débarrasser du clown zélinsky cet énergumène pompe l’Europe et vanderpute et macronescu le servent ….
Le président ZELENSKI défend son peuple,l’intégrité territoriale et la souveraineté de son pays.Quoi de plus normal! Il faut lire « Terre de sang de T.SNYDER pour comprendre la volonté du peuple ukrainien à vivre libre comme nous le souhaitons nous même pour nos familles et nos proches. Le président POUTINE ne semble comprendre que la force pour mettre un terme à cette agression qui n’a pas de sens au 21ieme siècle sauf à vouloir maintenir une oligarchie post soviétique au pouvoir d’un pays qui rêve de paix et de prospérité. La paix avant tout et dans le respect du droit international est la seule réponse qui vaille.
Que Zelensky soit prêt à rencontrer Trump et Poutine n’a rien de remarquable. Il a déjà rencontré Trump et a proposé à Poutine de le rencontrer, notamment en mai dernier à Istanbul. En revanche, Poutine a toujours eu des réponses dilatoires : « oui, peut-être, un jour… » Comme vous le dites, « reste à savoir si Moscou acceptera la présence de Kiev » : c’est bien là le problème. Poutine ne cherche pas à discuter quoi que ce soit, il veut mettre la main sur l’Ukraine, point. Il ne l’a jamais caché : il suffit de relire ses discours de février 2022. Les pays européens ont mis longtemps à l’admettre ; mus par une mentalité de bisounours, ils comptaient toujours que la paix sorte de la discussion. Quant à Trump, il se considère comme un grand négociateur et pense toujours parvenir à un « deal » qui lui soit favorable (quitte à ce qu’il ne le soit pas pour les parties en présence). Il est à craindre que le massacre continue.