Astérix en Lusitanie, le tome 41 est sorti.

Tiré à 5 millions d’exemplaires, dont 2 millions en français, le nouvel Astérix, s’il reste un album plaisant, manque de relief pour égaler les scenarios de René Goscinny. On regrettera notamment plusieurs concessions au politiquement correct…

1- Un village armoricain résistant à l’envahisseur.

Tout le monde connait la légende du début de chaque aventure d’Astérix : « Nous sommes en 50 avant Jésus-Christ. Toute la Gaule est occupée par les Romains… Toute ? Non ! Car un village peuplé d’irréductibles Gaulois résiste encore et toujours à l’envahisseur. Et la vie n’est pas facile pour les garnisons de légionnaires romains des camps retranchés de Babaorum, Aquarium, Laudanum et Petibonum… ». Dans cette célèbre bande dessinée, peu après la conquête romaine, un petit village gaulois d’Armorique poursuit seul la lutte contre l’envahisseur. Il parvient à résister grâce à une potion magique préparée par le druide, laquelle donne une force surhumaine. Les héros sont le guerrier Astérix et le livreur de menhirs Obélix, pour qui les effets de la potion magique sont permanents depuis qu’il est tombé dans une marmite de potion lorsqu’il était enfant. Les deux héros sont accompagnés par Idéfix, un petit chien qu’adopte Obélix.[ Les autres villageois les plus connus sont le druide Panoramix, intermédiaire des dieux et détenteur du secret de la potion magique, le barde (Assurancetourix), l’ancien (Agecanonix) et le chef du village (Abraracourcix), qui a fait la guerre des Gaules aux côtés de Vercingétorix. De la série Astérix se dégagent des valeurs d’indépendance, de courage et de fidélité.

Astérix est-il armoricain ? Bien sûr, puisque la carte en début d’album, grossie à la loupe, montre un village situé dans le nord de la Bretagne. Uderzo racontait que Goscinny lui avait demandé de placer le village en bord de mer afin de faire voyager facilement ses héros. Il expliquait qu’il avait choisi la Bretagne car c’était la seule région qu’il connaissait. Il y avait rencontré « l’âme bretonne dans ce qu’elle est réellement : les Bretons sont d’une gentillesse extraordinaire, d’un accueil fantastique ». Sur le plan artistique, « le paysage offrait un décor prodigieux pour une bande dessinée. J’ai choisi de placer le village en Bretagne parce que je savais très précisément quel décor je pouvais dessiner. Les côtes bretonnes, ça ne s’invente pas ! » (L’histoire secrète d’Astérix, Lire Hors-série n°1, p.112). Deux villages bretons se disputent de nos jours le titre de descendant du village d’Astérix. Yaudet, ancien village gaulois côtier situé près de Lannion. Mais surtout Erquy, en se fondant sur de solides arguments : au large se trouvent comme sur la carte des albums trois rochers, des ruines d’un oppidum romain subsistent au cap d’Erquy, une palissade a été découverte en 1967 ce qui permet de présumer l’existence d’un village gaulois fortifié, Uderzo s’y est rendu à vélo pendant la guerre… Ajoutons que lorsque Le domaine des dieux est sorti, il existait même un projet de thalassothérapie qui aurait défiguré le cap d’Erquy.

2- La création d’Astérix.

Cette série a été créée en 1959 par le scénariste René Goscinny et le dessinateur Albert Uderzo. Ces deux auteurs français sont parmi les plus connus de la bande dessinée française.

Le scénariste René Goscinny (1926-1977), issu d’une famille juive ashkénaze originaire de Pologne et d’Ukraine, a créé Astérix avec Albert Uderzo, Iznogoud avec Jean Tabary, Le Petit Nicolas avec Jean-Jacques Sempé, et de nombreux albums de Lucky Luke avec Morris.

Le dessinateur Albert Uderzo (1927-2020), d’origine italienne, a créé, avec Jean-Michel Charlier, la série Tanguy et Laverdure, et avec René Goscinny, les séries Oumpah-Pah et Astérix. Uderzo est l’un des rares à pouvoir dessiner dans des styles très différents, du réalisme de Tanguy et Laverdure au comique d’Astérix.

Peu de temps avant le lancement de la revue Pilote, Uderzo et Goscinny proposent d’abord d’adapter Le Roman de Renart, mais une bande dessinée sur ce thème figure déjà dans le journal Vaillant. À deux mois de la sortie du journal, Goscinny songe à utiliser le « folklore français ». Uderzo suggère les Gaulois. En quelques heures, ils créent le village gaulois. Goscinny imagine un personnage malin, au petit gabarit. Uderzo ajoute un imposant livreur de menhirs. Astérix et Obélix sont ainsi nés.

Astérix fait partie des plus gros succès mondiaux de la BD. Publiée dans Pilote de 1959 à 1973, cette série est éditée parallèlement en album cartonné depuis 1961 aux éditions Dargaud, puis en 1980 par les éditions Albert René créées par Uderzo après la mort de Goscinny. Hachette a absorbé la petite maison d’édition en 2008. Les ventes cumulées des albums, traduits dans 120 langues et dialectes, représentent 400 millions d’exemplaires, ce qui en fait la deuxième bande dessinée la plus vendue dans le monde (après le manga One Piece).

3- Les raisons du succès : parodie et rondeur du trait.

Pourquoi un tel succès ? Certainement en raison de son esprit si particulier. La parodie est le ressort humoristique principal dans cette série. Dès la première planche de la série, dans Astérix le Gaulois, l’histoire est parodiée avec la capitulation de Vercingétorix, qui jette ses armes non pas aux pieds de César, mais sur les pieds de César, ce qui le fait bondir de son siège. Bien sûr, cette bande dessinée humoristique ne recherche pas l’exactitude historique. Ainsi les gaulois ne portaient pas des casques ailés, ne chassaient pas le sanglier et ne taillaient ni n’élevaient des menhirs… Les anachronismes sont incessants. Dans Le Fils d’Astérix, l’un des villageois plante des menhirs dans un champ, allusion aux menhirs de Carnac. En entonnant « Ils ont des casques ailés, vive les Celtes », Assurancetourix parodie la chanson Ils ont des chapeaux ronds…

Le dessin d’Uderzo, tout en rondeur, est particulièrement élégant. Les personnages, caricaturés à l’extrême au niveau des expressions afin de faire rire immédiatement le lecteur, possèdent ainsi un gros nez, lequel est rouge en cas d’ivresse !

4- Le message des Astérix de Goscinny.

Cette série diffuse-t-elle un discours idéologique ? Goscinny a été accusé d’être le chantre du Français moyen, d’exalter un nationalisme forcené et xénophobe et de faire preuve de misogynie. Goscinny et Uderzo ont toujours pris soin d’éviter que leur bande dessinée soit récupérée par la droite ou la gauche. D’ailleurs, en 1980, dans Le Grand Fossé, un village gaulois coupé en deux fait référence au Mur de Berlin. La séparation du village en un « quartier droit » et un « quartier gauche » évoque le clivage politique de la France. Le quartier gauche applique ainsi un système de salaire minimum, le « Sesterce Minimum d’Intérêt Gaulois » (SMIG). Mais le scenario traite sur un pied d’égalité la moitié droite et la moitié gauche du village. Dans Astérix, c’est plutôt le monde politique qui est tourné en dérision. L’année suivante, Le Combat des chefs est une raillerie de la campagne de l’élection présidentielle en cours et de la collaboration pendant la seconde guerre mondiale, en assimilant les Gallo-Romains aux Français qui pactisaient avec l’occupant allemand

Notons toutefois que les auteurs ont décrit les armoricains comme chauvins, obéissant à leur chef et craignant leurs dieux, des traits relevant de la droite. Le chauvinisme fait dire à l’un deux : « Moi, les étrangers ne me dérangent pas tant qu’ils restent chez eux », (Agecanonix dans Le Cadeau de César). La communauté prime également sur l’individu. Le conseil du village possède ainsi le pouvoir de bannir un villageois en cas de faute grave[]. Dans l’album Astérix et le Chaudron, c’est au nom des lois immuables qu’Astérix est banni du village par le conseil pour s’être fait voler un chaudron rempli de sesterces. Et Astérix accepte naturellement ce bannissement.

On apprécie la mise en avant du thème de l’identité, chaque peuple ayant des caractéristiques physiques et culturels bien spécifiques. Les Helvètes sont obsédés par leur propreté, les Anglais en toutes circonstances gardent leur flegme, les Hispaniques sont d’une grande fierté… Il suffit de prendre l’exemple des noms portés dans les différents peuples. Les noms des Gaulois se terminent en -ix, ceux des Gauloises se terminent généralement en -ine (Bonemine, Iélosubmarine), ceux des Normands en -af (Grossebaf, Autograf…), ceux des Ibères en -on (Soupalognon…), des Bretons en -ax (Jolitorax…), des Goths en -ic (Téléféric…), des Romains en -us (Garovirus…), des Grecs ou -as (Plexigas…), des Égyptiens en -is (Numérobis…) et ceux des pictes commencent par mac- (Mac Oloch…).

La peinture de ces peuples est certes caricaturale, à l’image des Goths présentés comme des brutes sans finesse. Mais elle est empreinte de tendresse. Il suffit de prendre l’exemple d’Astérix en Corse, cet album offrant un concentré des stéréotypes sur les Corses (L’omertà, la fierté, la paresse, la susceptibilité[]…). Les femmes corses, cloîtrées à la maison, ne peuvent pas parler en la présence d’hommes n’appartenant pas au clan. Les querelles ancestrales et la vendetta sont caricaturées par l’opposition farouche entre deux clans familiaux dont l’origine est si ancienne qu’on n’en connaît plus la raison. Autre exemple, LLe Tour de Gaule d’Astérix (1963) met en lumière les spécificités régionales, puisqu’Astérix doit ramener des spécialités gastronomiques de différentes villes gauloises.

Mais dans Astérix, la critique de l’idéologie libérale est courante. En 1971, dans Le Domaine des dieux, afin de civiliser les irréductibles Gaulois,[ César a l’idée de faire disparaître la forêt autour du village en construisant un complexe immobilier destiné à des propriétaires romains. Cet album dénonce ainsi le bétonnage des bords de plage. De manière encore plus incisive, en 1976, Obélix et Compagnie tourne en dérision l’économie libérale. Un jeune et ambitieux technocrate romain, issu de la NEA (Nouvelle Ecole d’Affranchis), ressemblant à Jacques Chirac, tente d’introduire la loi de l’offre et de la demande dans le village gaulois, ce qui va rapidement corrompre les habitants, chacun voulant devenir le plus riche. On pourrait ainsi conclure que la série Astérix est de droite pour les valeurs, de gauche pour l’économie. Le journaliste politique Alexis Brézet n’est pas parvenu à la classer à droite ou à gauche, terminant son étude par « Astérix n’est ni de droite ni de gauche, il est tout bonnement français » (Astérix l’irréductible, Le figaro hors-série, p. 56).

5- La reprise par le scénariste Fabcaro : L’Iris blanc.

Après la mort de René Goscinny, en 1977, Albert Uderzo poursuit seul la série, dessin et scenario. Sa première histoire est, en 1980, Le Grand Fossé. Plusieurs décennies plus tard, alors que sa main ne lui permet plus de dessiner, Albert Uderzo décide de la poursuite de la série avec Jean-Yves Ferri et Didier Conrad pour la sortie en 2013 d’Astérix chez les Pictes.

Depuis 1977, aucun album d’Astérix n’a pu dépasser, ni même égaler, les meilleurs scénarisés par René Goscinny. Mais ceux de Fabcaro sont du niveau des « scenarios moyens » de Goscinny. Son premier Astérix est L’Iris blanc. Dans cet album, César ne sait plus comment remotiver ses troupes qui se mutinent ou désertent. Vicévertus, le médecin-chef des armées, propose d’inculquer aux troupes romaines la pensée positive. César lui demande de faire un test au camp de Babaorum, celui situé à côté du village des irréductibles gaulois. Cela fonctionne si bien que les légionnaires romains sont très heureux de se faire tabasser par les Gaulois ! Vicévertus entreprend alors, avec la pensée positive, de déstabiliser le village des Gaulois. Son arrivée au milieu d’irréductibles bagarreurs réfractaires au changement va rapidement créer de surprenantes transformations. On ne se dispute plus dans le village ! Les Gaulois ne veulent plus manger de sanglier et préfèrent le poisson frais. Ils recherchent les vibrations positives et senteurs apaisantes. Mais Bonemine, la femme du chef, se laisse convaincre par Vicévertus d’aller à Lutèce. Abraracourcix, déprimé, suit alors Astérix et Obélix dans l’espoir de retrouver sa femme… Fabcaro, en renouant avec les éléments fondateurs de la série, opère un retour aux sources réjouissant. La dynamique de cet album rappelle celle des albums Le Devin (1972) ou La Zizanie (1970). L’idée dénoncée est la pensée positive ou la psychologie bienveillante, douce et flatteuse, qui assoupit l’esprit critique. On y trouve également la critique de ceux qui la pratiquent : les bobos. Ainsi, le cuisinier Macrobiotix propose une cuisine nouvelle : « la suave mélodie de sanglier virevoltant dans leur écrin forestier de printemps radieux ». L’artiste Andiouaros fait six fois le même portrait de César en six couleurs différentes… Les anachronismes sont innombrables. Dès la page 6, un tribun militaire romain s’exclame « On met des sesterces de dingue dans ce village gaulois qui résiste encore et toujours ! », en référence à la phrase « Un pognon de dingue ! » prononcée par Emmanuel Macron. Le C.G.V. (Char à Grande Vitesse) et la S.N.C.F. (Société Nouvelle des Chars et du Foin) sont des parodies du TGV et de la SNCF (page 29). La Charinette (page 36) et la station de Charri’Lib (page 42), sont les versions antiques de la Trottinette et des stations de Vélib. Sans oublier les nouvelles chansons d’Assurancetourix (pages 20 et 21) : « Glaive lève-toi et danse à Gergovie », « On s’était dit rendez-vous dans Byzance » et « Légionnaire particulier, cherche légionnaire particulière »… Le personnage de Vicévertus est inspiré à la fois de Bernard-Henri Lévy (pour la chevelure) et de Dominique de Villepin.

6- Analyse d’Astérix en Lusitanie.

Un Lusitanien, nommé Boulquiès, débarque près du village gaulois et demande l’aide d’Astérix et Obélix. Son grand ami Mavubès, producteur de garum, une sauce traditionnelle à base de poisson fermenté, est accusé d’avoir empoisonné César. Emprisonné dans une geôle d’Olisipo (Lisbonne), il va bientôt être publiquement dévoré par les lions. Seuls les gaulois, avec leur « poção magique », pourraient le sauver. Parvenus en Lusitanie, au village de pêcheur d’Azenhas do Mar, à l’ouest de Lisbonne, Astérix et Obélix découvrent un peuple particulièrement mélancolique et une culture différente, comme l’art du carrelage. Mais Obélix, mangeur inconditionnel de sangliers, n’en démord pas : les plats à base de morue ne lui conviennent pas ! Astérix et Obélix mènent l’enquête, allant d’indice en indice, afin d’innocenter Mavubès, tout en révélant une conspiration du gouverneur romain installé en Lusitanie, Plusvalus, et de son acolyte, Pirespès, pour s’octroyer le marché florissant du garum…

Fabcaro fait ainsi le choix d’un voyage dans un pays où Astérix ne s’est jamais rendu, dans un cadre baigné de soleil : le Portugal. Plutôt que de tomber dans les clichés faciles, il choisit, comme symbole de leur identité, d’explorer la saudade, mélancolie propre à la culture portugaise. Il imagine que l’origine de cette mélancolie remonte au guerrier Viriate, une sorte de Vercingétorix lusitanien, assassiné par des traitres. Pour parler couramment le lusitanien, il s’amuse à remplacer le suffixe -tion par -ção.

Dans cet album, on retrouve des anachronismes (le tramway de Lisbonne) et clins d’œil à l’actualité, comme la réforme des retraites (« Passé 75 ans, on a bien mérité notre repos, pas vrai ? », s’exprime un couple de retraités). Comme Goscinny aurait pu le faire, Fabcaro s’amuse à critiquer le capitalisme mondialiste face aux petits artisans. Il caricature aussi le milieu de la communication, lequel sous la houlette d’un certain Nioubiznes parle un lusitanien mélangé de latin…

Mais le rythme est trop lent et le scenario manque de relief. Surtout, on regrette plusieurs concessions au politiquement correct. Baba, le pirate noir aux grosses lèvres rouges, vigie férue de citations latines, était célèbre pour ses exclamations quand, terrorisé, il apercevait à l’horizon Astérix et Obélix : « Les Gau… Les Gaugau… Les Gaulois !!! ». Mais dans ce nouvel album, à la page 10, il a les lèvres amincies et ne s’exprime plus, pour imiter un accent qui se veut africain, en avalant les « R ». Lorsqu’il s’exprime « Galère phénicienne droit devant ! », les autres pirates s’étonnent. Le Barbe-Rouge s’agace : « Quelqu’un pour lui faire ravaler ses grands airs ? ». Ce changement arrive dix ans après une polémique ayant entouré la sortie du 34e album d’Astérix, Le papyrus de César, où des « scribes numides » étaient assimilés par les auteurs de l’époque à des « nègres littéraires ».

Autre concession, à la page 38, le scénariste se moque du discours des habitants de Lutèce : « Bonjour le laxisme de nos sénateurs sur la sécurité… On ouvre les frontières, résultat on se retrouve avec des numides qui s’infiltrent de partout ! ».

7- Le dessin irréprochable de Didier Conrad.

Le dessin de Didier Conrad, qui a repris Astérix à partir du 35ème tome (Astérix chez les Pictes), est dynamique et respectueux d’Uderzo. Didier Conrad explique ainsi comment il dessine Astérix : « Vu que c’est un personnage que je n’ai pas créé moi-même, il y a des règles assez précises qu’il faut suivre pour être très très proche du modèle. Je commence généralement par la ligne du front que je descends jusqu’au nez parce que c’est pratiquement le nez qui est l’élément principal du visage. Après ça, je m’occupe de placer les yeux, et pour Astérix, c’est important parce que c’est le seul personnage masculin qui a de très grands yeux. Il a même un effet de cils, donc après, il faut que je fasse attention à laisser là, le repli de la paupière sous l’œil ce qui donne un effet de relief. Donc, je base, puis je vais placer sans trop de mal les sourcils. Je tiens compte de la perspective : ce sourcil-là sera bien plus marqué que celui-là. Voilà, vous pouvez déjà le reconnaître. Les cheveux blonds qui sont à peine suggérés… Et la moustache est elle-même en perspective. Celle-là doit être bien marquée, et celle-là doit être en retrait… La dent, car la caractéristique d’Astérix première période, que j’ai reprise… Parce qu’à un certain moment Uderzo ne la faisait plus… Après j’ai eu un lecteur qui m’a remercié d’avoir rajouté la dent d’origine. Voilà… L’essentiel est fait, il n’y a plus qu’à faire la finition : qui est de marquer des cheveux un peu hirsutes en arrière, le casque, les deux cheveux, la base du casque, les ailes, que je place normalement, mais qui peuvent changer : elles sont normalement un moyen d’exprimer plus pour le personnage… Je termine. Je l’ai fait un petit peu plus maigre que d’habitude, mais c’est bien lui » (www.radiofrance.fr/franceinter/didier-conrad-comment-j-ai-dessine-asterix-2984548).

Pour ce nouvel album, Didier Conrad perpétue sa reprise fidèle et dynamique du trait tout en rondeur d’Uderzo. Il s’inspire même du lusitanien dessiné en 1971 par Uderzo dans le Domaine des dieux. Didier Conrad applique ainsi la recette d’Uderzo, au coup de crayon près.

Astérix en Lusitanie, 48 pages 10,90 euros. Hachette Astérix.

Kristol Séhec.

Illustration : DR
[cc] Article relu et corrigé (orthographe, syntaxe) par ChatGPT.

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2 réponses à “Astérix en Lusitanie, le tome 41 est sorti.”

  1. Michel dit :

    Je vais quand même l’acheter. Si le rythme est trop lent il suffira de sauter une image sur deux.
    Bon j’espère que le scénariste a prévu cette possibilité… :)))

  2. Eschyle 49 dit :

    Je vous recommande: a) page 39,  » on se retrouve avec des numides qui s’infiltrent de partout « ; et b) page 41, le jeu de mots entre  » oyez! oyez! « , et la révolution des œillets. Complétons avec, de Matthieu PAULO,  » Rome ne paie pas les traitres « , biographie romancée de Viriathe, le Vercingétorix portugais.

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