Glamour UK vient de décerner son prix «Femmes de l’année 2025». Et pour en faire la pub, le célèbre magazine a joué la carte de la provoc’, mettant en couverture neuf personne transgenres nés homme, invisibilisant de fait les détentrices d’appareil génital féminin. Encore une belle victoire pour les femmes, qui en dit long sur l’état mental de notre civilisation.
Ce choix politico-culturel et esthétique ne nous étonnera pas vraiment venant d’un média du système, qui plus est de la presse féminine, cette presse poubelle qui dicte la mode aux pintades en manque d’homologation sociale et impose ses diktats débiles et délétères, tels le culte de la maigreur des années 90 et du silicone de la décennie successive. Ce qui n’a pas échappé à J. K. Rowling, l’auteur d’Harry Potter, qui s’est exprimée sur X, affirmant : «J’ai grandi à une époque où les magazines féminins mainstream disaient aux filles qu’elles devaient être toujours plus maigres et plus jolies. Maintenant, les magazines féminins mainstream disent aux filles que les hommes sont de meilleures femmes qu’elles. »
I grew up in an era when mainstream women’s magazines told girls they needed to be thinner and prettier.
Now mainstream women’s magazines tell girls that men are better women than they are. pic.twitter.com/ybEFr8XdSv
— J.K. Rowling (@jk_rowling) October 30, 2025
Un choix que Glamour a expliqué en ces termes : « Aujourd’hui, les personnes transgenres – et en particulier les femmes transgenres – sont confrontées à une campagne acharnée menée par des groupes de pression anti-trans et des politiciens d’extrême droite pour imposer l’exclusion comme norme dans tous les espaces publics britanniques, y compris les toilettes, les vestiaires, les infrastructures de loisirs, les lieux de travail, les services hospitaliers et les services d’aide aux personnes en situation de crise. Leur intention est claire : nous exclure de la vie publique pour réprimer, puis nier notre existence. » Waouh, rien que ça !
Ne pas vouloir que la sexualité entre dans les écoles, ou que des trans nés hommes écrasent les femmes dans les compétitions sportives ; que les vestiaires et les toilettes des filles leurs soient réservés et que des gynécologues ne soient pas soumis à des sanctions lorsqu’ils refusent d’ausculter des anatomies pour lesquelles ils ne sont pas formés, c’est vouloir nier l’existence des trans. On est proche, très proche du délire de persécution. Un délire qui fait le fond de commerce des lobbies LGBT, et qui commence vraiment à nous les casser.
Ne peut-on pas tout simplement revenir à un peu de bon sens ? Et nous accorder sur le fait qu’une femme est une femme, qu’un homme est un homme et, on est bien d’accord, qu’un transgenre est un transgenre ? Avec toute la fluidité que ce dernier désire…
Parce qu’osons le dire, un individu « assigné » homme à la naissance ( assigné par qui ? par quoi ? ) ne sera jamais totalement une femme. Même pour Simone de Beauvoir ! C’est tout le fil conducteur de son ouvrage le Deuxième sexe, autant cité que méconnu. Celles et ceux qui l’ont lu auront compris que pour son auteur, c’est aussi et surtout le regard que pose la société sur les petites filles, sa culture et ses injonctions opérant dès les premiers instants de vie, qui fait la femme. Cela implique donc, que les enfants avec un zizi n’ont pas subi le même regard, le même conditionnement, que ceux nés avec une foufounette. Ils ne peuvent donc pas avoir vécu ce qui façonne la femme, toujours selon le précepte « on ne naît pas femme, on le devient« . Une phrase incomprise par la majorité de celles qui la citent : la romancière suggère qu’on ne devient pas femme parce qu’on le veut ardemment, mais parce que la société nous programme, nous conditionne comme tel. Les porteurs de zizi pourront donc ne pas vouloir être homme, se comporter comme des filles dès qu’ils sont en âge de penser, cela ne fera pas d’eux des femmes comme les autres. Toujours selon l’égérie du féminisme ( ben oui, mesdames, il faut lire les livres en entier ! ).
Au-delà de Simone, le sexe, qu’on le veuille ou non, est déterminé dès la conception. X ou XY. Et si certains, une minorité infime de la population, ne se sentent pas bien dans leur corps, qu’ils ou elles retiennent avoir une identité sexuelle différente de leur anatomie – une anatomie qui n’est pas une donnée subjective mais bien réelle – qu’ils fassent ce qu’ils veulent de leur enveloppe charnelle, mais grands dieux, qu’ils arrêtent de nous les briser ! Combien de temps, combien d’énergie devrons-nous encore dépenser pour démontrer qu’une femme est une femme, qu’un homme est un homme, et qu’un trans n’est, dans son entièreté, ni l’un, ni l’autre ? Qu’il est autre autre chose ? Un constat élémentaire qui n’entrave en rien le respect que l’on doit à la personne humaine, mais qui aurait le mérite de détendre tout le monde autour de la question…
Quant à Glamour France, s’ils voulaient être vraiment provoc’ et faire le buzz, pourquoi ne pas mettre Dora Moutot et Marguerite Stern en couverture pour « les femmes de l’année » ? Histoire de célébrer la liberté d’expression et le combat de femmes qui ont décidément une belle paire de couilles !
Audrey D’Aguanno
Crédit photo : Capture Glamour UK
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