Antifa. Procès à Dresde du Hammer Gang, bras armé de l’ultragauche violente européenne

Un procès hors norme s’ouvre cette semaine à Dresde. Sept membres présumés de la mouvance Antifa-Ost, plus connue sous le surnom de « Hammerbande » – la « bande aux marteaux » –, doivent répondre d’une série d’agressions d’une rare brutalité commises en Allemagne et en Hongrie.

Au cœur du dossier, deux figures centrales : Johann Guntermann et Paul M., considérés comme les dirigeants de cette structure clandestine d’extrême gauche. La justice allemande leur reproche non seulement l’appartenance à une organisation criminelle d’ultragauche, mais aussi des tentatives de meurtre, des passages à tabac ciblés, et des violences commises lors d’opérations coordonnées dans plusieurs villes européennes.

Un procès maintes fois retardé

L’audience devant la cour régionale supérieure de Dresde devait initialement se tenir début novembre. Elle a été reportée à plusieurs reprises, d’abord pour des raisons administratives, puis en raison de l’indisponibilité des avocats de la défense.
C’est finalement ce mardi que les débats s’ouvrent, dans un climat sécuritaire tendu et sous haute surveillance.

La « Hammerbande » s’est fait connaître entre 2018 et 2020 à travers une série de violences préméditées, menées notamment à Leipzig, Wurzen et Eisenach.

Le mode opératoire est toujours le même :

– repérage de victimes considérées comme « ennemies politiques »,
– attaque par surprise,
– utilisation de marteaux et de matraques télescopiques,
– fuite organisée.

Ces agressions ont causé des blessures graves, parfois irréversibles.

Une partie des informations sur ces opérations clandestines provient de Johannes Domhöver, ancien membre devenu informateur. Il décrit une structure opérant par « projets », visant tantôt des personnes ciblées dans leur vie quotidienne, tantôt des sorties rapides près de manifestations de droite. L’objectif : frapper vite, fort, et laisser des séquelles.

L’un des épisodes les plus graves du dossier concerne Budapest, en février 2023.

Ce jour-là, plusieurs militants antifascistes venus d’Europe identifient — à leurs yeux — des participants à un rassemblement commémorant des combattants de la Waffen-SS. Mais les victimes réelles n’avaient, pour certaines, strictement aucun lien avec l’événement.

Parmi elles :

– un simple employé hongrois se rendant au travail,
– d’autres passants choisis sur la base de leur tenue vestimentaire jugée « suspecte ».

Ils sont roués de coups avec des marteaux et des matraques extensibles. Certains ont été laissés pour morts.

Screenshot

Identifié depuis longtemps comme l’un des cerveaux de la bande, Johann Guntermann disparaît dans la nature en 2020.

Un mandat de recherche national est lancé, accompagné d’une prime de 10 000 euros. Il sera finalement arrêté en novembre 2024 dans un train par un commando spécial de la police.

Son arrestation ouvre la voie au vaste procès de Dresde.

En mai 2023, Lina Engel — autre figure centrale de l’ultragauche violente — et trois complices ont été condamnés à plus de cinq ans de prison pour des agressions similaires.

En juin 2025, le parquet fédéral a de nouveau engagé des poursuites contre sept personnes liées à ce même réseau extrémiste.

Les accusations portent sur :

– tentative de meurtre,
– coups et blessures aggravés,
– vols aggravés,
– dégradations.

Un dossier extrêmement lourd, qui confirme le haut degré d’organisation de ces groupes.

L’affaire Salis : un scandale politique européen

Parallèlement à ces procédures, l’une des personnes accusées par la justice hongroise dans l’affaire de Budapest, Ilaria Salis, a été élue députée européenne en 2024 sur une liste de gauche italienne. Grâce à l’immunité parlementaire, elle échappe pour l’instant à tout procès en Hongrie.

Le Parlement européen a d’ailleurs voté, le 7 octobre 2025, le maintien de son immunité — un geste dénoncé comme une « honte pour l’Union européenne » par la députée de la Lega Isabella Tovaglieri.

Ce vote met en lumière un paradoxe : alors que l’Allemagne mène de lourdes procédures contre ces groupes, une partie de la gauche européenne protège l’une de leurs membres présumées.

Les États-Unis classent l’Antifa-Ost comme organisation terroriste étrangère

Dernier élément révélateur : Washington a récemment inscrit plusieurs organisations antifascistes européennes, dont Antifa-Ost, sur sa liste des groupes terroristes étrangers.
Le Département d’État explique cette classification en évoquant des militants qui : « mènent des campagnes de terreur en Europe et aux États-Unis, cherchant à saper les fondements de la civilisation occidentale par leurs attaques brutales ».

Un constat qui renforce le caractère transnational et idéologiquement structuré de cette mouvance.

À Dresde, la justice allemande devra trancher sur l’un des dossiers d’ultragauche les plus importants depuis des décennies.
Au-delà du sort des sept prévenus, c’est une question essentielle qui se joue :
l’Europe est-elle prête à traiter la violence politique de l’ultragauche avec la même rigueur qu’elle applique à d’autres extrémismes ?

Le procès dira si l’Allemagne — et derrière elle, les institutions européennes — sont prêtes à regarder en face cette radicalité qui prospère dans les angles morts du discours dominant.

En France, les antifas sont également particulièrement actifs et violents, et l’Observatoire des Violences Politiques, qui leur est consacré, en fait écho chaque semaine.

Illustration : DR
[cc] Article relu et corrigé (orthographe, syntaxe) par ChatGPT.

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