Pour le Vlaams Belang, la controverse autour de « Zwarte Piet » n’a rien d’un simple débat folklorique. Elle touche, selon le parti, à l’essence même de l’identité flamande. « Les discussions autour de Zwarte Piet touchent au cœur d’une importante tradition flamande », rappelle Mercina Claesen, présidente des Jeunes du Vlaams Belang (VBJ). Elle dénonce « l’hystérie woke » visant une fête « précieuse et innocente » et martèle : « On ne touche pas à notre Zwarte Piet. »
Dans de nombreuses communes, le personnage traditionnel est remplacé par le « Roetpiet ». Pour Mercina Claesen, ce choix découle « de l’influence croissante du mouvement woke ». Les militants du VBJ ont donc lancé une action visible : déguisés en Zwarte Piet classique, ils distribuent friandises et autocollants « Black Pete Matters » dans les cinq provinces. Leur objectif : « montrer qu’il est possible de faire autrement » et rappeler que « nos précieuses traditions doivent être transmises aux générations futures ».
Alost : tradition contre « ville inclusive »
La ville d’Alost illustre la fracture. Le conseiller municipal du Vlaams Belang, Steve Herman, insiste auprès du quotidien belge néerlandophone Het Laatste Nieuws : « La fête de la Saint-Nicolas est l’une de nos nombreuses belles traditions flamandes ». Selon lui, cette fête « innocente » subit « des accusations injustifiées de racisme » et une pression « des milieux progressistes » qui veulent dépouiller la tradition de son originalité. Il demande que la ville protège officiellement « les véritables Pères Fouettards noirs ».
La majorité communale (N-VA, cd&v, Voor Aalst) rejette la proposition. Le bourgmestre Christoph D’Haese (N-VA) défend un autre modèle : « En tant qu’administration municipale, nous ne déterminons pas comment les gens doivent faire la fête ; nous veillons à la liberté, pas à l’uniformité. » Il insiste sur une « ville inclusive, où chacun peut se sentir chez soi », et confirme que « les Pères Fouettards noirs et les Pères Fouettards au visage noirci sont les bienvenus ».

Source : The Guardian
Aux Pays-Bas, inquiétude pour les défenseurs des traditions
L’exemple néerlandais alimente les inquiétudes du Vlaams Belang. À Utrecht, l’école primaire De Schakel a remplacé la fête de Saint-Nicolas par une « fête des enfants ». « L’important, c’est que tout le monde se sente bien ce jour-là », explique la directrice Janet Klein citée par Het Laatste Nieuws.
Pour la chroniqueuse Angela de Jong, les Pays-Bas s’engagent sur une pente dangereuse : « Après Zwarte Piet, c’est maintenant au tour de Saint-Nicolas d’être supprimé », écrit-elle, jugeant que le pays abandonne trop vite ses traditions.
Pour le Vlaams Belang, ces épisodes confirment un enjeu central : si « Zwarte Piet » disparait, c’est toute une part de l’identité flamande qui disparait avec lui.
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