Un sondage révèle le grand tabou familial autour de la transmission patrimoniale, pourtant essentielle à anticiper.
Parler d’argent reste une gêne culturelle bien ancrée en France, et l’héritage ne fait pas exception. Une enquête récente menée par Yomoni, spécialiste de la gestion d’épargne en ligne, lève le voile sur un sujet que beaucoup préfèrent éviter… même en famille.
La transmission patrimoniale, un non-dit familial
Selon cette étude menée en novembre 2025 auprès d’un millier de Français représentatifs, 63 % déclarent ne parler que très rarement, voire jamais, d’héritage avec leurs proches. Seuls 11 % affirment aborder régulièrement la question.
Un silence qui a des conséquences concrètes : près des deux tiers des personnes interrogées n’ont jamais mis en place de stratégie de transmission, qu’il s’agisse de donations, de testaments ou d’assurance-vie. Et 34 % avouent ne pas vouloir en parler du tout avec leurs héritiers.
Un héritage en aveugle pour une majorité d’enfants
Ce manque de communication se traduit par une véritable opacité. 54 % des Français ignorent tout, ou presque, du patrimoine de leurs parents. À peine 9 % en auraient une connaissance précise.
Une situation qui complique lourdement les anticipations successorales : sans visibilité sur les biens, dettes ou placements à venir, difficile de se préparer ou de prévenir les tensions futures. D’autant que les successions mal préparées peuvent vite tourner au drame familial.
Un manque de transparence aussi dans le couple
Le flou ne concerne pas que les relations intergénérationnelles. À peine 18 % des personnes interrogées connaissent en détail le patrimoine de leur conjoint, et 31 % n’en ont qu’une vision très partielle. Pire encore, 12 % ne savent rien du tout de la situation financière de leur partenaire.
Ce déficit d’information peut s’avérer risqué, notamment en cas de décès ou de séparation, où l’ignorance du patrimoine commun ou personnel peut entraîner des complications juridiques et patrimoniales.
Un tabou social aux lourdes conséquences
L’étude confirme que le silence autour de l’héritage est généralisé : seulement 18 % des répondants disent partager l’intégralité de leur patrimoine avec leur famille. À l’inverse, 44 % admettent ne divulguer qu’une version très partielle, voire rien du tout.
Ce manque de transparence, souvent justifié par la pudeur, la peur des conflits ou la volonté d’éviter les convoitises, entretient une zone grise dans de nombreuses familles françaises. Pourtant, la loi, elle, ne fait pas de sentiments : en l’absence d’anticipation ou de communication, les frais de succession peuvent être très lourds, surtout en dehors des liens directs de filiation.
Vers une urgence de clarification patrimoniale ?
Dans un pays où les successions représentent un enjeu financier majeur – notamment avec le vieillissement de la population et l’augmentation du patrimoine immobilier hérité – cette opacité pose question.
Yomoni, qui milite pour une gestion d’épargne transparente et anticipée, rappelle que préparer sa succession ne signifie pas précipiter la mort, mais assurer la continuité et la sérénité familiale. Il existe aujourd’hui de nombreux outils pour organiser de son vivant la transmission, dans un cadre fiscal et juridique optimisé : donation-partage, assurance-vie, démembrement de propriété, testament…
L’héritage ne devrait pas être un tabou. Les chiffres de ce sondage dressent le constat d’une société encore mal à l’aise avec la transmission du patrimoine, qu’elle soit familiale ou conjugale. Pourtant, parler d’argent, c’est aussi parler de projets, de continuité, de protection.
À l’heure où le moindre bien immobilier peut faire basculer un héritier dans une spirale fiscale, l’anticipation patrimoniale devient un acte de responsabilité. Et peut-être aussi une preuve d’amour.
Sondage réalisé en ligne auprès de 1 001 personnes représentatives de la population française, en novembre 2025, via le panel BuzzPress. Yomoni, leader de l’épargne en ligne en France, gère aujourd’hui 1,9 milliard d’euros pour plus de 80 000 clients.
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