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Agroalimentaire : sur fonds d’urgence sociale, Guillaume Garot hier à Quimper pour annoncer le plan du gouvernement

01/10/2013 – 10H00 Quimper (Breizh-info.com) –  Quels moyens peut mettre un Etat soumis à la doxa libérale-mondialiste pour résoudre la crise  qui affecte actuellement l’industrie agroalimentaire, un secteur essentiel pour l’économie bretonne ? Ministre délégué à l’Agroalimentaire auprès du ministre de l’Agriculture, Guillaume Garot était hier à Quimper pour tenter d’y répondre en présentant son « « plan agricole et agroalimentaire Bretagne ».
La visite de l’ancien député-maire (PS) de Laval était attendue par l’ensemble des acteurs bretons de l’agriculture et de l’agroalimentaire. Comme l’a lui-même reconnu le ministre délégué, « dans l’attente des résultats du plan, qui ne donnera ses effets qu’à moyen terme, il y a l’urgence sociale. » (Le Télégramme, 30/09/13). Doux, Marine Harvest, Gad, Boutet-Nicolas, Tilly-Sabco : la crise de ce secteur-clé de l’économie bretonne touche en effet de plein fouet des milliers de salariés.
Pour ce qui est du groupe volailler Doux, Guillaume Garot a confirmé  que la banque publique d’investissement (BPI) investira 12 millions d’euros, soit 15% du programme prévu pour la modernisation du groupe. Un pôle bancaire régional doit également contribuer à ce plan de financement. Si tout va bien, Doux devrait sortir de la procédure de redressement judiciaire le 1er décembre prochain.
L’avenir de Marine Harvest Kristen, producteur de poissons fumés, semble beaucoup plus incertain. On sait que le groupe norvégien a annoncé son intention de fermer au premier semestre de l’an prochain son site de Poullaouen, près de Carhaix (Finistère) et celui de Châteaugiron en Ille-et-Vilaine. 312 CDI et près de 150 intérimaires sont sur la sellette.
La direction  du groupe affirme avoir demandé à un bureau d’études de procéder à un audit et de trouver d’éventuels repreneurs. Elle a également confirmé son intention d’investir 8 millions d’euros sur 2 ans pour moderniser le site de Landivisiau. Témoignant de l’impuissance d’un Etat soumis à l’idéologie libérale-mondialiste, le ministre délégué n’a  pu que « formuler des vœux »  pour que la direction de Marine Harvest prenne des engagements concernant la réindustrialisation de ces sites. Les moyens de pression du gouvernement étant ce qu’ils sont, pas sûr que celle-ci prenne au sérieux les injonctions du ministre.
Pour l’application du « plan Bretagne », un coordinateur sera installé auprès du préfet de région. Il sera, selon l’envoyé de la rue de Varenne, « l’interlocuteur de l’ensemble de ceux qui sont appelés à se mobiliser : les entreprises, les territoires, les organisations professionnelles, le gouvernement. Il sera surtout là pour aider les entreprises à présenter des projets. » » (Le Télégramme, id.).
A la question de savoir si l’on n’assiste pas à une remise en cause du modèle économique breton,  Guillaume Garot se veut confiant : « Non, le modèle breton a encore un avenir. Ayons confiance. Mais il doit évoluer, et en particulier engager la mutation écologique. Mais il peut toujours montrer sa performance car les bases sont solides. » (Le Télégramme, id.). Des propos lénifiants qui ne risquent guère de modifier le pessimisme ambiant.
Crédit photo : Guillaume_Garot.JPG: Aubin Laratte/Wikimedia (cc)
[cc] Breizh-info.com, 2013, Dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine.

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