09/09/2015 – 07H00 Belgrade (Breizh-info.com) – L’invasion historique de clandestins que connaît actuellement l’Europe dévoile chaque jour de nouvelles facettes. Ainsi Serbes, Autrichiens et Russes s’interrogent notamment sur l’équipement de ceux qui affluent vers le « paradis » européen.
En majorité, ces derniers viennent de pays que le camp occidental a largement aidé ces dernières années à se transformer en champs de batailles chaotiques : la Libye, la Corne d’Afrique, la Syrie, l’Afghanistan ou encore l’Irak. Sur le chemin de nombreux clandestins, la Serbie, elle aussi écrasée par les Occidentaux, et qui n’a pas oublié comment l’Europe lui a arraché l’une de ses provinces historiques – le Kosovo – tout en fermant les yeux sur l’épuration ethnique des Serbes dans les Balkans (tant dans le Kosovo que par les croates en Krajina, ou encore en Bosnie) et en bombardant sa capitale. Revanche de la Serbie sur l’Histoire : quitte à transformer le centre-ville de Belgrade en énorme camp de clandestins, les Serbes ont ouvert les vannes et distribuent de l’aide humanitaire sans compter. « Nous ne serons pas le pays qui installera un mur pour vous barrer la route », a déclaré le Premier ministre serbe Aleksandar Vučić, en visitant un camp. Le ministre – pourtant pro-européen – et le gouvernement serbe font tout ce qu’ils peuvent pour que les migrants puissent se reposer et continuer leur route vers l’UE toute proche, via la Hongrie.
Pourtant, « l’humanisme » affiché des Serbes – qui savent au demeurant que les clandestins veulent rejoindre les pays riches de la vieille Europe, et non rester dans leur pays – ne les empêche pas de se poser des questions. La chaîne de télévision russe Vesti s’est rendue dans un camp de migrants à la frontière serbo-hongroise : « La plupart [des migrants] sont des jeunes hommes âgés de moins de 25 ans. Un sur 20 à peine parle à peu près correctement en anglais. Le même a un téléphone mobile, sur lequel il n’arrête pas de contacter quelqu’un en arabe, turc, farsi ou pachtou. Tout le monde remarque que les migrants ont des indices évidents d’une organisation réglée».
Vesti a alors interviewé le directeur du camp, Robert Leismeister, qui a confirmé ces soupçons : « bien sûr qu’on voit qu’ils coordonnent leurs actions avec quelqu’un. Mais on ne sait même pas de quoi ils parlent. Par ailleurs notre mission est de leur assurer du confort et que l’hygiène soit maintenue ». Le média russe note cependant que « les tentes les plus populaires sont celles où l’on peut recharger les smartphones coûteux et les tablettes dont sont équipés les migrants. Dessus, il y a des applications GPS , qui permettent de passer nuitamment la frontière hongroise ».
L’équipement massif des clandestins avec des téléphones et autres smartphones a aussi été remarqué en France. Le site d’information des chaînes publiques, France TV Info, consacre ainsi un article vibrant sur les téléphones – souvent des smartphones avec accès internet – dont sont équipés nombre de migrants. Le média met en valeur l’utilisation personnelle que font les migrants de leurs appareils – pour rassurer leurs familles ou garder le contact avec leur pays. Ils leur servent aussi cependant à avoir des informations précieuses pour leur périple, par exemple les lieux de rassemblement près des frontières, les endroits où l’on peut être hebergés, nourris, où l’on peut recharger son appareil etc.
Directeur de l’association Saint-Benoît Labre qui intervient auprès de populations fragiles (roms, clandestins, mineurs étrangers isolés, prisonniers etc.) dans les environs de Nantes, Jean-Claude Laurent estime ainsi que « l’impact des nouvelles technologies n’est pas négligeable » dans le boom migratoire que connaît l’UE. « Certains des jeunes que nous accueillons sont arrivés en France avec le portable. Et ils s’échangent très certainement des infos ou des tuyaux sur le web ou Skype ».
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2 réponses à “L’équipement high-tech des clandestins pose question”
@huonsles J’ai peur, Hollande doit embaucher des centaines de gendarmes pour surveiller tout cela. Je veux une arme…..
Surtout, ne vous inquiétez pas. C’est tout à fait logique que ces migrants, clandestins, persécutés, réfugiés aient des téléphones portables très sophistiqués puisque selon les « médias », ils font partie pour la plupart d’entre eux, de la classe moyenne, ont fait des études supérieures et avaient comme par hasard, un travail dans leur pays. Donc pas d’inquiétude. Tout va rentrer dans l’ordre rapidement.