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Merkel et l’immigration : de plus en plus fort !

La chancelière Angela Merkel avait annoncé que son pays laisserait entrer 800 000 migrants en 2015 ; consécutivement à cette annonce pour le moins surprenante, un flux considérable se presse depuis lors vers les frontières allemandes ce qui crée de très grandes difficultés aux autorités de ce pays qui ont dû rétablir provisoirement les contrôles frontaliers à compter du 13 septembre. Après avoir cru pendant quelques heures que la chancelière avait enfin retrouvé son bon sens, nous avons appris le 14 septembre que les contrôles sont momentanés et que, de plus, le gouvernement allemand a décidé d’accueillir, non pas 800 000 migrants, mais un million en 2015 puis 500 000 par an pendant dix ans ! Comme cela ne suffit pas, la chancelière a exigé le 15 septembre que les Etats européens qui ne voudront pas accueillir des migrants devront être sanctionnés. Nous sommes entrés dans l’ère de l’immigration obligatoire imposée par l’Allemagne, ce pays dont la démesure inquiétait déjà Goethe et dont le général De Gaulle a dit qu’il n’avait pas de limites. L’Allemagne est passée du racisme le plus criminel à l’immigrationnisme le plus extrémiste comme elle est passée du bellicisme le plus agressif au pacifisme le plus absurde, du natalisme au refus de se reproduire et du caporalisme économique étatique au néolibéralisme le plus échevelé (ce qu’en Allemagne on appelle ordolibéralisme). Les Allemands ont sans doute de grandes qualités mais ils ont aussi une capacité inouïe à verser dans les pires errements.

Cette « crise » migratoire est une parfaite illustration des conséquences de l’idéologie libérale ; l’individualisme libéral et l’idéologie du marché ont eu raison de feue la culture « ethniciste » des Allemands. Ce qui se passe chez nos voisins d’outre Rhin est la preuve que le libéralisme n’est pas compatible avec les cultures traditionnelles et qu’il les détruit toutes systématiquement ; c’est la preuve de l’incompatibilité du libéralisme avec toute forme de conservatisme et du fait que toute tentative de synthèse « libérale-conservatrice » est illusoire. La pérennité de la diversité ethnoculturelle de l’humanité impose le rejet du libéralisme, ce que beaucoup de gens de « droite » n’ont toujours pas compris. Il n’est pas inutile de préciser que le rejet du libéralisme n’implique nullement la négation de toute forme de liberté ;  les libéraux  n’ont pas le monopole de l’idée de liberté (contrairement à ce qu’ils ont tendance à penser), une idée que les républicanistes ont pensée très longtemps avant eux. Rejeter le libéralisme signifie rejeter, en plus de la vue-du-monde individualiste propre aux libéraux, leur idée de la liberté comme non interférence, qui est de nature  individualiste et qui s’oppose radicalement à celle de liberté comme non domination propre aux républicanistes.

L’attitude des dirigeants allemands (libéraux de gauche et de droite unanimes) illustre le fait que les libéraux n’accordent aucune importance aux spécificités du peuple allemand. D’ailleurs le mot « peuple » a-t-il encore un sens en Allemagne dans la mesure où la population de ce pays est désormais conçue par ses propres dirigeants comme un agrégat d’individus d’origines diverses ? Conformément aux principes de l’individualisme libéral, les intérêts économiques prévalent en Allemagne sur toute autre considération. C’est au nom de l’intérêt économique d’une Allemagne dont la population autochtone est en voie de disparition (voir à ce sujet le livre remarquable de Thilo Sarrazin qui était membre du SPD) que le patronat allemand réclame toujours plus de main d’œuvre étrangère ; l’engouement du patronat pour la main d’œuvre d’origine lointaine, et donc beaucoup moins exigeante que la main d’œuvre européenne, illustre parfaitement le fait qu’il veut davantage d’immigration pour faire baisser les salaires (notons au passage qu’il y a en Europe plus de vingt millions de chômeurs et qu’il n’y a donc pas de préférence européenne en Allemagne, ce qui est d’ailleurs le cas partout en Europe). C’est un constat qu’a fait l’économiste coréen Ha-Joon Chang, qui est professeur à Cambridge – voir son livre intitulé Deux ou trois choses que l’on ne vous dit jamais sur le capitalisme dans lequel il a écrit : « Dans les pays riches, les salaires sont déterminés par le contrôle de l’immigration plus que par tout autre facteur, y compris la législation sur le salaire minimum » – et qui concerne toutes les économies d’inspiration libérale.

Immigration de masse et baisse des salaires, voilà ce que la classe dirigeante libérale européenne impose de plus en plus durement aux classes autochtones les moins favorisées.

BGuillard

Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2015, dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine

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