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Prisons : le ras-le-bol des surveillants s’amplifie, l’intersyndicale se scinde

29/01/2018 – 12h00 Nantes (Breizh-Info.com) –Jeudi et vendredi de la semaine dernière, la lutte a continué à s’amplifier avec une très grande majorité d’établissements pénitentiaires bloqués – surtout le jeudi après les menaces de sanctions pour les agents qui déposeraient les clefs. Cependant un des trois syndicats représentatifs – l’UFAP-UNSA qui représente près de 40% des agents – a quitté le mouvement et signé vendredi les propositions du ministère. Deux autres les refusent toujours et promettent une amplification du mouvement la semaine prochaine.

Jeudi, la mobilisation des agents pénitentiaires prenait une ampleur historique, avec près de 43 établissements qui déposaient les clefs, dont la maison d’arrêt de Nantes. Le mouvement ralentissait cependant vendredi – 62 établissements touchés à des degrés divers sur 188, et surtout le week-end, avec une vingtaine d’établissements perturbés samedi et dimanche, une « pause » voulue par FO et CGT, les deux syndicats qui ont refusé l’accord et dénoncé la « trahison » de l’UFAP, pour repartir de plus belle la semaine prochaine, « dans une action massive, dure et décisive ». Au moins quatre établissements étaient encore touchés par des dépôts de clés ce week-end (Ajaccio, Metz, Bordeaux-Gradignan et Maubeuge).

Jeudi matin à Nantes : « nous avons douté une semaine, mais nous avons enfin déposé les clefs »

Jeudi matin nous étions devant la maison d’arrêt de Nantes, où les agents qui devaient embaucher à 6 h 30 étaient restés devant, sans prendre leur service. D’autres ne sont pas venus – une vingtaine d’établissements connaissent des pics d’arrêt maladie. « Pire que la grippe et la gastro la belloubite (sic) vous donne la fièvre et la chiasse en même temps ». Le ministre Nicole Belloubet appréciera.

La veille, un nouveau « mouvement collectif », c’est à dire un refus des détenus de rentrer dans leur cellule, a eu lieu. Il y a eu aussi 25 projections vers la cour de promenade, notamment de l’alcool – que les détenus « consomment sur la cour de promenade ; comme ça ils remontent pleins, mais à vide » et de la viande crue. Le soir-même, un des agents des ERIS – le GIGN de la pénitentiaire – qui distribuait des repas s’est vu retourner l’assiette à la tête par un détenu énervé. Les parloirs ont été très perturbés : au lieu de 5 tours le matin, 5 l’après-midi, il n’y a eu « qu’un tour de 13 parloirs le matin », nous précise un surveillant.

Des CRS sont venus le soir et ont dormi sur place, devant la prison, « ils ont comme consigne de rester là tant qu’il y a des agents dehors », confie l’un d’eux. Il est 7h56. Le directeur explique à voix basse qu’il va faire l’appel des agents qui doivent prendre leur service ce matin. Chacun doit venir et lui dire si oui ou non il prend les clés, et « si c’est non, c’est définitif », conclut-il. « Encore une intimidation », souffle un surveillant.

Nombre d’agents se placent en cercle devant l’entrée. Les syndicats ont appelé au dépôt de clés la veille. Maintenant, c’est l’heure du choix définitif. Suit une liste de noms : à chaque fois, l’agent arrive et refuse. « Ce sera non », « Non Monsieur le directeur » ou « Non » tout court. Le directeur n’essuie que des refus de la part d’agents de toutes origines, en civil ou en tenue de l’administration pénitentiaire – et ce, bien qu’ils savent qu’il prend leur nom pour leur retirer 1/30e de salaire. A la fin, le directeur demande si des agents n’ont pas été appelés et qui refusent de prendre leur service ce matin. Une quinzaine de mains se lèvent. A chaque refus, l’agent qui se retire est applaudi.

« Il y a eu une livraison de couilles cette nuit »

« Il y a eu une livraison de couilles cette nuit », s’exclame l’un d’eux ! « On n’y croyait pas », explique un autre. « Retenez qu’à Nantes le directeur a fait un appel car il veut niquer les agents gratuitement », clame un surveillant, vindicatif. « Notre directeur a tellement d’importance dans la D.I [direction interrégionale, qui comprend les prisons de Bretagne historique, Vendée, Anjou, Maine et Normandie, désormais réunifiée] qu’il est capable d’anihiler toute carrière, et il l’a déjà fait. Même s’il part à la retraite dans six mois il a toujours ses contacts. C’est quelqu’un qui pratique la politique de la terreur, et le fait qu’on pense depuis sept jours à déposer les clefs mais qu’on ne l’a fait que maintenant montre bien qu’il a de l’influence sur nous. Enfin qu’il avait », explique enfin un surveillant.

Le service de nuit est encore dedans. Après avoir commencé à 19h la veille, ils ont été réquisitionnés et ne sortiront qu’à 9h30, applaudis. En même temps, l’équipe « Infra », qui s’occupe des extractions médicales, dépose les clefs. D’autres agents, en charge des PREJ (extractions judiciaires), ne sortiront qu’après 28 h sans discontinuer sans repos. D’autres encore ont fini à 16h sans manger au lieu de 13h, « la distribution des repas et la promenade ont été priorisés par la direction ». Dans certaines autres prisons, « des agents qui étaient en repos ou en vacances ont été rappelés pour nécessité absolue de service ». Dans une autre prison encore, des agents ont été réquisitionnés et ont travaillé « quarante heure d’affilée ».

Quand un surveillant est menacé, c’est lui qui bouge, pas celui qui le menace

« Les syndicats nous ont informés du dépôt de clés et du risque qu’on prenait, et c’est nous qui avons pris la décision », nous explique un agent qui travaille depuis huit ans dans l’administration pénitentiaire. « Le fonctionnement au quotidien est beaucoup trop tendu, on passe notre temps à courir sur les coursives, on fait 30 à 40 heures supplémentaires par mois, plus de 60 depuis la fin 2017… au détriment de notre vie de famille et de notre santé ». D’autant que « les heures supplémentaires sont bloquées à 36 h par mois, au-dessus ce n’est jamais payé ».

« On ne fait pas ça par plaisir », nous explique un autre surveillant ; « ça fait dix ans que le point est gelé, que nous n’avons pas d’augmentation. On y réfléchit depuis le 5e ou le 6e jour du mouvement, on ne pensait pas aller jusque là. Mais les jeunes de l’ENAP reçoivent 900 € par mois, on leur prend 300 € pour le logement et la nourriture, quand ils sortent [et sont à 1400 € en début de carrière dont 1050€ de fixe] la moitié de leur salaire passe dans leur loyer, donc ils font des heures sup’ au détriment de leur famille et de leur santé. L’administration manipule leur précarité ».

Un surveillant revient sur les menaces qui pèsent sur eux. « Dans les petites villes, on est connu. Il arrive qu’on croise nos ex-détenus quand on fait nos courses. Ici, un gradé [de la maison d’arrêt] a été exfiltré fin 2017 vers le centre de détention, il avait eu des menaces, comme quoi les détenus savaient où il habitait. C’est lui qui a bougé, pas le détenu qui l’a menacé ! ». Rebelote un mois avant, fin novembre : un détenu menace de mort une surveillante, lui crie « le monde est petit, espèce de salope, on va se retrouver à l’extérieur ». Résultat : c’est elle qui doit changer de bâtiment dans la maison d’arrêt.

Le laxisme de la direction de la maison d’arrêt de Nantes est brocardé : « dans d’autres prisons, la direction est derrière les agents, il y a du suivi lorsqu’un détenu les menace, ici il n’y a rien. A Fleury par exemple, la détention est plus carrée ». Il faut savoir gérer la plus grande prison d’Europe – 4500 détenus pour une capacité théorique de 3036 personnes – « là-bas, les surveillants se savent soutenus dans leur mouvement, c’est pour ça qu’ils bougent. Même les stagiaires ».

« Il y a un ras-le-bol énorme. L’administration pénitentiaire fait tout l’inverse de ce qu’on demande », notamment, d’après le Canard Enchaîné (24.01) du fait d’un directeur de l’administration pénitentiaire hérité d’Urvoas. Particulièrement rigide, il est décrit dans le journal satirique par un syndicaliste comme un « technocrate cassant, méprisant, qui ne connaît rien au terrain ni à nos problèmes ». Une ministre de la Justice flanquée d’un boulet aimable comme une porte de prison ? Rien d’étonnant dans l’administration pénitentiaire…

« Notre vie ne vaut vraiment pas chère », poursuit une surveillante. « Si c’est juste pour avoir une médaille sur notre tombe le jour où on est mort, ça ne vaut pas la peine. On ne lâchera pas, c’est le feu dans les taules, il y a plein de mouvements collectifs [de refus des détenus de rentrer de promenade notamment], les plus grosses prisons ont déposé les clefs… Il y a trop de problèmes depuis des années, trop de salaires trop bas, trop de problèmes d’ordre, trop de soucis. Trop le bordel… ».

L’ultra-gauche veut exploiter la détresse des détenus

Dans nombre de prisons, faute de surveillants en nombre suffisant pour prendre leur service, les activités ont été perturbées – et notamment les parloirs, les promenades, l’heure à laquelle les repas sont distribués, le fonctionnement des ateliers. A Nantes, sur le site de l’ultra-gauche Indymedia, il est affirmé que les parloirs ont été sévèrement perturbés, les détenus n’ont plus accès aux coursives pour téléphoner – du moins le peu qui n’ont pas de téléphones, illégaux mais très répandus –, il n’y a plus de distribution de cantines, d’accès aux ateliers depuis trois jours, certains détenus n’ont plus de promenade « depuis 72h » et un nouveau mouvement collectif aurait eu lieu vers 16h30 le jeudi.

A Fleury Mérogis, un appel de détenus très violent envers les surveillants a été relayé sur les réseaux de l’ultra-gauche : « ici, à Fleury Mérogis, l’établissement est régulièrement paralysé depuis le début de semaine par plusieurs dizaines de surveillants, empêchant les parloirs avec nos familles, parfois venus de loin, empêchant les extractions dans le cadre des procédures judiciaires (bloquant les aménagements de peine), l’entrée des avocats, les cantines, les cuisines, le nettoyage et toutes les activités dédiées à la prétendue ”réinsertion” ». L’appel relate des tentatives de blocages concertés survenues le 18 janvier – et bloquées par l’intervention des ERIS dans les bâtiments D2 et D1 essentiellement. Un rassemblement de solidarité avec les détenus concernés était prévu à l’appel de l’ultra-gauche ce 27 janvier à 13 h.

L’ultra-gauche s’en est aussi mêlée à Toulouse, s’en prenant aux surveillants : « depuis une semaine, à la télé, à la radio ou dans la presse, on n’entend plus que les matons se plaindre de leurs conditions. À les écouter, les prisons seraient aux mains des détenu.e.s qui n’en feraient qu’à leurs têtes et ils risqueraient leur vie chaque jour ». Pour l’extrême-gauche, il y a de bons et de mauvais grévistes, et clairement les surveillants de prison ne sont pas du bon côté : « la prison est une abomination qui sert à maintenir les privilèges des riches et la morale dominante. Les matons, en exerçant la répression, se sont mis de son côté. Il n’y a pas de solidarité possible avec ceux qui écrasent les autres pour s’en sortir ».

Le FN et les Patriotes solidaires avec le mouvement des surveillants

Alors que la classe politique locale reste assez discrète, les Patriotes et le FN, présents en Loire-Atlantique, ont réagi au mouvement des agents pénitentiaires. « A l’instar des fonctionnaires de la pénitentiaire qu’ils soutiennent sans réserve, les Patriotes perçoivent pareils affrontements comme autant de symptômes d’un ordre républicain qui se fissure, par faute des nombreuses démissions de l’Etat : laxisme et privation des moyens, par inconséquence budgétaire, de protéger ses agents », écrit ainsi le conseiller régional Alain Avello, référent des Patriotes – le parti de l’ex n°2 du FN Florian Philippot – en Loire-Atlantique et Pays de Loire.

Des responsables du FN 44 sont allés à la rencontre de surveillants devant la maison d’arrêt de Nantes, mercredi matin. A leur retour, Eleonore Revel et Arnaud de Rigné se sont fendus d’un communiqué où ils brocardent la gestion de la crise par le gouvernement : « la « prime à l’agression » proposée par la ministre de la Justice Nicole Belloubet [une prime versée aux agents agressés dans certains établissements, proposée en milieu de semaine et refusée par l’ensemble des syndicats et de leurs bases] est aussi inepte qu’insupportable, et démontre le renoncement de ce gouvernement à résoudre le vrai problème de fond relatif à l’islamisme, l’insécurité et la surpopulation carcérale. Les sanctions décidées à l’encontre des agents grévistes sonnent comme un abandon ».

Reprenant la plupart des revendications sécuritaires des syndicats de la pénitentiaire, le FN a affirmé son soutien au mouvement des agents pénitentiaires. Le parti « demande à ce que le gouvernement prenne des mesures concrètes pour que le personnel puisse travailler dans des conditions saines : augmentation des moyens matériels, du nombre d’agents et des places de prison, présomption de légitime défense en cas d’agression, isolement des détenus radicalisés, mise en place de brigade canine, autorisation de fouille sans préavis, et à tout moment jugé opportun par le surveillant et l’interdiction stricte des téléphones en prison ».

L’UFAP quitte l’intersyndicale, « haute trahison » pour la CGT et FO

Bien que les surveillants annonçaient ne pas lâcher, l’UFAP-UNSA (38% des personnels) a lâché et a signé ce vendredi 26 le projet d’accord du ministre de la Justice après avoir affirmé jeudi soir consulter sa base. Celui-ci prévoit 1500 places de prison dont 450 dédiées dès cette année aux détenus les plus violents et radicalisés, des passe-menottes dans les portes des cellules des détenus les plus violents, pour qu’ils soient menottés à chacun de leur déplacement, 1100 postes sur quatre ans hors départs en retraite, l’augmentation des primes des dimanches et jours fériés (de 26 à 36€) dès le début du mois de mars et une augmentation de 40% de la prime annuelle (de 1000 à 1400€).

« Ecoeuré » par la signature de l’UFAP, le secrétaire général de FO-Pénitentiaire Emmanuel Baudin a affirmé : « c’est une haute trahison que d’avoir signé ce protocole. On était à l’aube d’un changement radical ». Réunie dans la journée de vendredi, la CGT-Pénitentiaire a annoncé continuer la mobilisation lundi, après une pause stratégique ce week-end. FO de son côté, après s’être longuement réunie dans l’après-midi et le soir du vendredi 26, a aussi décidé de continuer, « nos adhérents ont rejeté massivement l’accord », nous explique un membre du syndicat.

A Nantes l’écœurement domine. «L’UFAP a trahi les personnels qui crèvent sur les coursives et n’ont aucune vie familiale et sociale. Mais à Nantes la déception est tellement immense que les agents ont seulement envie de quitter cette administration », se confie un agent de la maison d’arrêt pour qui « ce n était plus un mouvement syndical, c était une révolte des personnels en souffrance ». Pour celui-ci, l’accord signé – et qui va s’appliquer – ne change pas grand chose : « avoir une gestion plus sécuritaire des radicalisés ne va pas changer la vie de beaucoup de collègues. Au final prendre 3 droites par un détenu non radicalisé, ce ne serait pas grave… Il faut assurer notre sécurité avec les radicalisés et violents mais les autres, rien n’est fait ? ».

Jérome Nobécourt est syndicaliste FO en région parisienne. Pour lui, « il y a une occasion historique d’avoir la catégorie B et la fin du statut spécial [qui interdit notamment le droit de grève et permet des journées à rallonge, du genre 6h30 – 13h puis 19h30 – 7h sans jour de repos entre ces deux périodes], l’opinion publique était derrière nous, il n’y a qu’à voir les sondages [pour 71% des sondés le gouvernement est responsable de la crise, 95% des sondés trouvent justifiées les revendications des surveillants, selon un sondage Ifop pour Valeurs Actuelles publié le 26 janvier], même les CRS qui venaient nous remplacer nous demandaient en partant comment on fait pour bosser dans ces conditions merdiques ? ».

Pour lui, l’UFAP a « accepté pour des raisons de cogestion. Leur chef a signé un protocole l’an dernier, s’il n’avalisait pas le relevé de conclusion, c’est comme s’il se déjugeait ». Mais le syndicat « n’a pas consulté sa base, c’est faux. Ici en région parisienne l’UFAP se fait insulter sur les réseaux sociaux par les agents qui y sont syndiqués. Pareil autour de Rennes et de Toulouse ». Pour le syndicaliste FO, « le mouvement continuera lundi. Et ce n’est pas du tout dit que l’UFAP soit suivie par les agents qu’elle prétend représenter et qui ne sont pas du tout d’accord avec ce qui a été signé ».

Louis-Benoît Greffe

Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2018, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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Une réponse à “Prisons : le ras-le-bol des surveillants s’amplifie, l’intersyndicale se scinde”

  1. jankel dit :

    ça me rappelle le courage français-administratif habituel: Esprit Maginot increvable
    Le coup d’Etat n’est plus loin, semble-t-il.?
    Deux syndicats sur trois! 60% des syndiqués…C’est déjà un meilleur résultat Historique!
    Ne désespérons donc pas du Pays!!!!!!!!!!!!!!!

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