De Macron, de Castaner, son petit Vidocq à lui, et du bon usage des prétoriens

L’histoire ne donne pas de leçons. Juste des rapprochements, des parallèles avec des situations passées. Il y a aussi quelques ponts aux ânes, quelques évidences à glaner ici et là.

Dans toute l’histoire de France, pas une révolte de gueux ne l’a emporté. Jacqueries par centaines, émotions populaires de l’Ancien régime, insurrections ouvrières de 1848, 1871, paysannes, de commerçants et d’artisans, toutes ont échoué.

Les trois seules révolutions accomplies, transfigurées furent la « glorieuse révolution » des Anglais (1688), le soulèvement des Insurgents américains (1776) et la Révolution française. Des révolutions bourgeoises porteuses du capitalisme le plus débridé.

En supposant que les « gilets jaunes » obtiennent quelques résultats, qu’ils parviennent à bousculer l’échiquier politique, ils seront au bout du compte les grands perdants de ce poker menteur.

Castaner. Une trajectoire à la Vidocq ?

Vidocq (1775-1857). Escroc, voleur, il finit par diriger les brigades de sûreté. Un expert en coups tordus.

A ce propose, il est utile de rappeler les débuts de l’actuel locataire de la place Beauvau. A 18 ans Christophe Castaner se fait joueur de poker. Il est lié au gang « Dream Team », des braqueurs réputés qui perdent leur chef, Christian Oraison, abattu en 2008. Castaner le pleure : « C’était mon grand-frère, mon protecteur… » (Wikipedia). Après des études de droit (en sciences pénales et criminologie), Castaner mène une carrière rapide jusqu’au jackpot : la confiance et l’amitié illimitées d’Emmanuel Macron.

Une trajectoire à la Vidocq (1775-1857). Escroc, voleur, on le mit au bagne, il s’en évada deux fois. Pour rentrer dans la vie « normale », il se fit indicateur de police. Il montra des talents. En 1809, on lui confia les brigades de sûreté. Il se montra expert en coups tordus, ce qui lui valut de servir trois régimes successifs. Avant de mourir, il laissa des Mémoires parfaitement mensongers.

Il ne faut jamais oublier de gratifier les prétoriens

Ce lundi 3, le président Macron s’est rendu dans une caserne des compagnies républicaines de sécurité. Il a vu ses hommes, a pris en compte leurs difficultés, il leur a accordé sur le champ une prime exceptionnelle.

Il a raison. Il ne faut jamais oublier de gratifier les prétoriens. Prenez le cas de l’empereur Commode (161-192 de notre ère). Ce fils indigne de l’empereur philosophe n’avait qu’une passion, les gladiateurs. Jusqu’à coucher dans leur caserne. La garde prétorienne fut négligée, elle soudoya le gladiateur préféré de l’empereur qui l’étrangla dans son bain.

Les prétoriens choisirent comme successeur le vieux préfet de la Ville, Pertinax qui, à son tour, oublia de les gratifier pour cette promotion. Ils l’égorgèrent…

« Le mal recueille le mal, et l’infamie la rétribution de l’infamie ». (Shakespeare, Richard III)

Jean HEURTIN

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