Le Pardon de saint Mathurin se déroulera le dimanche 12 mai 2019 à Quistinic, de 10h30 à 20h30. Chaque année, ce pardon accueille de nombreux fidèles, pour une messe en breton, latin et français, alliant la richesse du chant grégorien et la beauté de nos cantiques en breton.
Saint Mathurin est invoqué pour obtenir la santé et la sérénité.
Mathurin est un gallo-romain, né en 250, à Larchant, à 80 km au sud de Paris, dans une famille de notables que le christianisme n’avait pas encore touchée. Son père s’appelait Marinus (en français : Marin), d’où la forme affective du prénom Mathurinus (Mathurin, et en breton : Matelinn). Dès son enfance, Mathurin ouvrit son esprit et son cœur à l’Évangile de Jésus, que prêchait dans la région un missionnaire nommé Polycarpe. Il s’ouvrit ensuite à la vie divine de si merveilleuse façon, que son père Marin et sa mère Euphémie (qui veut dire : de bonne parole) se convertirent à son exemple. (Voir les vitraux de la chapelle).
Devenu prêtre et, à son tour, missionnaire de l’Évangile dans une civilisation hostile et sous un État persécuteur, les miracles accompagnaient sa prédication. Sa réputation de saint et de guérisseur le fit appeler à Rome, vers l’an 292, où il guérit, en l’exorcisant, la fille de l’empereur Maximien. (Voir le grand vitrail de la chapelle.) Trois ans plus tard, il mourut à Rome. Son corps fut ramené à Larchant, comme il l’avait demandé.
À Larchant, son tombeau devint le centre d’un pèlerinage très important durant tout le Moyen-Âge. Au XIIIe siècle, on y construisit une belle et grande basilique qui fut ruinée au XVIe siècle, mais qui, sauvegardée aujourd’hui par les Beaux-Arts, demeure encore très impressionnante. La dévotion à saint Mathurin se répandit en direction de la Bretagne en raison des échanges religieux qui se développèrent après les invasions normandes du IXe siècle.
Dès le XVe siècle, la paroisse de Quistinic devint un centre de dévotion à saint Mathurin, grâce aux moines Trinitaires (appelés « Mathurins » qui étaient venus s’établir au village de Locmaria où ils édifièrent une belle chapelle en l’honneur de Notre-Dame de la Trinité et qui desservaient à Paris l’église Saint-Mathurin, rue Saint-Jacques, demeurée très célèbre jusqu’à la Révolution de 1789, mais qui fut détruite au XIXe siècle pour ouvrir le boulevard Saint-Germain. C’est à Moncontour (Côtes-d’Armor) et surtout à Quistinic que la mémoire de saint Mathurin s’est le mieux maintenue…
L’association qui organise le pardon, présidée par Gilbert Collias, a pour projet cette année de faire restaurer le buste reliquaire de saint Mathurin et la statue de la Vierge de procession par les ateliers de Kerguéhennec à Bignan.
Cette année ce sera Mgr Centène, évêque de Vannes, et le Père Bruno Bellec, prêtre de la paroisse, qui seront chargés de l’office. La grande messe sera célébrée à partir de 10h30 suivie d’une procession.
À 12h30 rost er forn sur le terrain de Ty-Parrez (11€50 pour les adultes et 6€ pour les enfants). À 14h30 récitation du chapelet, puis à 15h les vêpres solennelles chantées, suivies de la procession du Saint Sacrement. Pour terminer, à partir de 16 h, café et crêpes toujours sur le terrain de Ty-Parrez. Des animations musicales agrémenteront l’après-midi.
Crédit photo : Breizh-info.com (DR)
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