Le Premier ministre de la Hongrie Viktor Orbán a déclaré qu’un message fort devait être envoyé à Bruxelles lors des élections européennes. En rappelant que l’immigration devait être stoppée et non pas organisée.
Viktor Orbán : une « mafia libérale, affamée d’argent »
Lors d’une émission radiophonique hongroise diffusée le 17 ami dernier, le Premier ministre hongrois Viktor Orbán a évoqué l’importance du scrutin européen du 26 mai prochain afin de donner une nouvelle orientation au Parlement. Il souhaite pour cela un « changement » et « une Europe qui protège ses frontières terrestres et maritimes ».
Le leader hongrois a également déclaré qu’il souhaitait « voir à Bruxelles des dirigeants qui ne veulent pas organiser la migration, mais qui veulent l’arrêter ». Le Premier ministre n’a d’ailleurs pas hésité à parler de l’existence d’une « mafia libérale », cette dernière comprenant des politiciens, des journalistes et des analystes. Lesquels sont tous « affamés d’argent » et s’échinent à persuader l’opinion publique que l’immigration extra-européenne est inarrêtable.
L’Europe, foyer des Européens
Toutefois, malgré ces assertions, Viktor Orbán a rappelé que cette immigration n’était pas une fatalité, pour peu que les gouvernements s’en donnent les moyens. Comme ce fut le cas de son pays lors de la crise migratoire de 2015 quand le Premier ministre hongrois décida de construire un mur frontalier (plus précisément un grillage renforcé) le long de sa frontière sud. Une initiative qui en appela d’autres, a souligné Viktor Orbán. À l’instar de l’Italie où le ministre de l’Intérieur Matteo Salvini a durci la politique migratoire en mer Méditerranée. Ou encore aux États-Unis où le président américain Donald Trump a décide de construire un mur le long de la frontière avec le Mexique. Des personnalités qui, comme lui, ont alors été traitées « comme des figures haineuses ». La presse française mainstream n’est d’ailleurs pas en reste dans les leçons de politiquement correct aux leaders politiques étrangers.
Puis Viktor Orbán poursuit en déclarant que « les élections du Parlement européen ont pour but d’accepter ou de se libérer » de la façon de penser que tous ces pro-migrants « essaient de nous imposer ». Et d’ajouter que « l’Europe a besoin de dirigeants pour la défendre, car l’Europe est le foyer des Européens et la Hongrie est le foyer des Hongrois. » Un rappel de bon sens qui n’est pas inutile quelques mois après la signature du pacte de Marrakech.
Viktor Orbán : politique nataliste contre immigration
Le Premier ministre hongrois est également revenu sur la politique nataliste de la Hongrie, qui a, sans surprise, suscité la polémique en Europe de l’ouest, France en tête. Face aux accusations contre les aides d’État accordées aux familles hongroises, Viktor Orbán a qualifié ce point de vue d’hypocrite, car « lorsqu’il est « nécessaire » de distribuer des cartes (bancaires) aux migrants, il n’y a bien sûr aucun problème ».
Selon lui, les détracteurs de sa politique familiale veulent résoudre le problème démographique de l’Europe par l’immigration extra-européenne. Le Premier ministre a aussi déclaré que pour garantir la mise en œuvre des incitations à la naissance en Hongrie et d’éviter que la Commission européenne n’entame des procédures judiciaires après leur introduction, le gouvernement hongrois a demandé à Bruxelles son approbation préliminaire du programme. Une approbation rejetée pour l’instant…
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