L’État a de l’argent. Tout du moins pour rénover et même reconstruire plusieurs cités administratives en France, dont celles de Brest et de Nantes, comme vient de le dévoiler vendredi M. Darmanin, ministre de l’Action et des Comptes publics. Au total, 1 milliard d’euros investis dans toute la France, sur 39 sites. Un coût énorme donc.
La cité administrative de Nantes rénovée
Sur proposition du préfet de la région Pays de la Loire, préfet de la Loire-Atlantique, Gérald Darmanin, ministre de l’Action et des Comptes publics, a validé un projet de reconstruction de la cité administrative de Nantes, sur l’île Beaulieu.
Le projet, d’un montant global de 50 millions d’euros, prévoit la construction d’un immeuble de 15 000 m² permettant l’accueil de 730 postes de travail.
Il constituait pour les pouvoirs publics une opportunité à plusieurs titres :
- les performances énergétiques et environnementales de la nouvelle cité sont annoncées comme exemplaires et permettraient de réduire la facture énergétique de 85 % ;
- les fonctionnalités seront optimisées pour le public comme pour les agents au sein d’un bâtiment idéalement desservi par les transports ;
- de nouveaux services, actuellement installés dans d’autres quartiers de Nantes (Mellinet et Euronantes) seront regroupés dans la nouvelle cité.
« La cité administrative actuelle, dite “Maison de l’Administration Nouvelle” (MAN), a été construite en 1974. Vétuste, peu confortable et très consommateur d’énergie, le bâtiment ne permet pas de répondre aux enjeux actuels de l’administration, ni de s’adapter aux besoins des services » expliquent les autorités.
Idem pour la cité administrative de Brest
Située dans le centre-ville de Brest, au sein d’une zone de protection du patrimoine urbain et paysager, la cité administrative de Brest est caractéristique de la période de reconstruction d’après-guerre et présente à ce titre un intérêt architectural. Construit au milieu des années 1970, son bâtiment principal est situé dans le prolongement de l’ex-commissariat de la marine, à ce jour quasiment inoccupé, qui sera intégré au périmètre de la cité pour y accueillir de nouveaux services de l’État. Le projet, d’un montant d’environ 8 M€, comprend d’importants travaux de rénovation énergétique et de densification ainsi que des travaux de gros entretien (mise en accessibilité du site de l’ex-commissariat de la marine etc.).
L’amélioration de la performance énergétique des deux parties du bâtiment devrait (en théorie) réduire considérablement la facture des services concernés par le projet, de plus de 70 %. De la même manière, la densification des locaux pourrait permettre de réaliser des économies de charges de fonctionnement grâce à la résiliation de baux.
À l’issue des travaux, qui devraient être achevés dans le courant de l’année 2022, la cité administrative regroupera de nouveaux services (administrations de l’État comme opérateurs) dans un bâtiment d’une surface de plus de 5 800 m² accueillant 360 postes de travail.
« On attend de voir » comme on dit…
Crédit photos : DR
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