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Pronom Hän. Société « inclusive » ou asile psychiatrique ? La folie des pronoms non genrés

La Finlande, pays progressiste et ouvert aux minorités sexuelles, fait une campagne dans les pays étrangers, et en ce moment même dans le métro parisien, pour promouvoir le pronom hän, neutre et inclusif, symbole de l’égalité parfaite entre les hommes, les femmes et ceux qui refusent d’endosser un sexe bien défini. Avec cette campagne, la Finlande espère se donner une vision positive et tolérante et inciter ainsi les touristes à la visiter. Ce pronom hän existe depuis toujours en finnois, ce n’est que récemment qu’il est utilisé pour désigner des adultes.

De même en Allemagne, on a toujours employé le neutre pour parler des filles non réglées. On traduit la fille par das mädchen, alors que le pronom féminin est die. Dans le même registre, le pronom anglo-saxon neutre they est entré officiellement en septembre 2019 dans le dictionnaire Meriam-Webster qui fait office de dictionnaire officiel aux USA. Il est employé désormais couramment par les Américains qui ne se sentent ni homme ni femme. Certaines personnes se sentent agressées si on n’utilise pas they pour leur parler.

En France, dans les milieux LGBTQI (Lesbiennes, Gays, bisexuel, trans, intersexe et queers), on prône désormais plusieurs pronoms qui dépassent la notion de neutre. Essayons de clarifier cette question particulièrement embrouillée.

Le pronom iel est le non-binaire le plus courant, employé par quelques « personnes » qui refusent de définir leur sexe et en principe doit être utilisé systématiquement quand on ne connaît pas le genre que s’attribue quelqu’un dont on parle. (N’oubliez pas que l’aspect physique ou les vêtements ne signifient rien. Un barbu peut se déclarer femme s’il le souhaite et il faut respecter sa demande). Mais iel (écrit aussi yel) ne fait pas l’unanimité, car certains le trouvent trop proche de il ou de elle.

Existe donc aussi ul ou ol, préférés par les personnes qui se sentent extérieures aux notions de féminin ou de masculin, mais les demigirls et les demiboys peuvent l’utiliser s’ils le souhaitent (une demigirl est un être humain qui se reconnaît à demi féminine, l’autre partie pouvant être masculine ou inconnue).

Le pronom ael a l’avantage de n’être proche ni de il ni de elle.

Sinon vous avez encore im ou em qui sont à moitié proche de il ou el. A priori, ces deux pronoms intéressent ceux qui ont un genre proche du masculin ou du féminin, mais également ceux qui ont plusieurs genres.

Enfin vous avez encore ille (prononcé comme dans grille) ou el, ils ont un avantage qui peut être vu comme un inconvénient : ils sont à l’oral proches de il ou elle !

Pour les pronoms objets on a le choix entre lea (associé à iel), soi ou ellui  (pour ol ou ul), voire lo. Pour les possessifs, nous avons man ou mo.

Exemple : Je vais lea voir ; ul est man camarade.

Devant la confusion possible, on préconise de disposer devant soi une petite pancarte avec son prénom et les pronoms et les articles à utiliser quand on s’adresse à vous. Vous mettrez par exemple Christian, ul, mo. Il ne faut pas non plus hésiter à reprendre un camarade qui se trompe afin qu’il corrige ses mauvaises habitudes.

Comment accorder les verbes dans ces conditions ? On peut mettre systématiquement un t (ul est mariét) ou rien (ul est heureu) ou un mixage (ul est heureuxe). Dans les cas compliqués, beau ou belle par exemple, on peut forger des néologismes comme biel. Autre exemple freure remplace avantageusement frère et sœur. En fait tout est accepté ! Le rêve des cancres : les règles d’orthographe ont totalement disparu. Chacun parle la langue qu’il a choisie.

Bien entendu, la tolérance doit être sans faille : si une personne veut utiliser les pronoms classiques il ou elle soit parce qu’elle garde le sexe attribué à sa naissance ou qu’elle a choisi un sexe bien défini, il faut respecter son choix et ne pas lui faire remarquer qu’elle est trop conservatrice.

On croyait avoir atteint le fond avec l’écriture inclusive et son fameux ami.e. Eh bien non, on creuse encore. Il manque à notre époque un Molière qui écrirait une pièce, un film comique ou un One man show pour se moquer de cette folie du langage genré, comme Jean-Baptiste Poquelin l’a fait avec les Précieuses ridicules. Auteurs à vos stylos !

Christian de Moliner

Crédit photo : DR
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