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Des milliers de Flamands défilent contre la « Coalition Vivaldi » et la tentation totalitaire belge

Dimanche 27 septembre au matin, plusieurs milliers de militants et sympathisants des nationalistes flamands sont venus en voiture des quatre coins de la Flandre, à l’appel du Vlaams Belang et se sont rassemblés sur le Parking C du Heysel. Une démonstration de force du Vlaams Belang qui a appelé à ce rassemblement pour s’opposer à la formation d’une coalition Vivaldi qui ressemble énormément à un coup d’État anti-démocratique en Belgique.

Une coalition Vivaldi au pouvoir… formée par des partis qui ont perdu les élections législatives

« Nous voulons envoyer le signal assourdissant à l’élite politique que la Flandre ne tolère pas une politique de gauche et anti-flamande », pouvait-on lire sur les réseaux sociaux tandis que Tom Van Grieken, président du Vlaams Belang, se félicitait de la mobilisation importante. Le Vlaams Belang estime que 5 000 voitures, soit quelque 10 0000 personnes, se sont mobilisées. Le parking du Heysel a été rempli. Selon la police de la route, il y aurait eu jusqu’à 4 500 véhicules, transportant en moyenne trois à quatre passagers.

La coalition Vivaldi est un scénario apparu lors de la crise politique de 2019-2020, après un an sans gouvernement de plein exercice à la tête de la Belgique. Il s’agirait de mettre en œuvre une majorité formée par la famille socialiste (PS-sp.a), la famille libérale (MR-Open VLD), la famille écologiste (Ecolo-Groen!), complétée par l’appui du CD&V afin d’assurer une majorité confortable. Le nom « Vivaldi » fait référence au compositeur Antonio Vivaldi et son œuvre Les Quatre Saisons, reprenant les quatre couleurs des formations politiques en question (le rouge, l’orange, le vert et le bleu).

Ce scénario exclut la N-VA, premier parti, nationaliste flamand, mais également le Vlaams Belang. Une forme de cordon sanitaire anti-démocratique serait donc à l’œuvre en Belgique.

Le Vlaams Belang qualifie la coalition Vivaldi d’anti-démocratique et anti-flamande. « Le 26 mai 2019, le Flamand a envoyé un signal clair, la gestion doit être plus flamande et plus à droite. Or, à présent, c’est le contraire qui se passe et c’est inacceptable », a déclaré M. Van Grieken. « J’espère que le Vlaams Belang et la N-VA uniront leurs forces dans l’opposition. J’appelle Bart De Wever à enterrer la hache de guerre. »

« En plus des électeurs du Vlaams Belang, il y a beaucoup d’autres Flamands qui sont venus aujourd’hui. C’est la force de cette manifestation. J’espère que ce gouvernement va se réveiller parce que ce qu’il se passe en ce moment, ce n’est pas notre gouvernement » déclare un manifestant comme le rapporte la RTBF. « Ce n’est pas un gouvernement démocratique, c’est une dictature » dit une sympathisante des nationalistes flamands.

Selon le président de la N-VA, Bart De Wever « l’épargnant flamand » sera le dindon de cet accord. « Quelle que soit la manière dont vous le gérez ou le retournez, que ce soit par le biais de l’impôt ou de la dette, c’est l’épargnant flamand qui paiera ». Il voit dans le programme gouvernemental en gestation « une fête pour la cigale et une catastrophe pour la fourmi », qui est à ses yeux « l’épargnant flamand ». Pour faire évoluer la situation en sa faveur, Bart De Wever plaide pour un système électoral majoritaire, qui ferait basculer tous les sièges d’une circonscription dans l’escarcelle du parti arrivé premier, plutôt que l’actuel système proportionnel, où les sièges sont répartis en fonction des résultats de chaque formation. Il voudrait ainsi également écarter le Vlaams Belang, malgré l’appel à l’unité fait par M. Van Grieken.

Pour rappel les élections législatives fédérales belges de 2019 ont eu lieu le dimanche Vlaams Belang (11,95 %, 800 000 voix, 18 sièges) qui est devenu la deuxième force politique du pays et le troisième plus important parti à la Chambre des représentants…

Vers la Flandre indépendante ?

Néanmoins, l’élection à la proportionnelle intégrale fait qu’aucune majorité ne se dégage, d’où la tentative de partis minoritaires de se fédérer pour former une majorité, bien que les deux partis précités soient arrivés en tête (c’est là que l’on peut voir toute l’appétence démocratique de la gauche lorsqu’elle perd une élection…). Dans le contexte de la pandémie de Covid-19 de 2019-2020, un gouvernement minoritaire de plein exercice, le gouvernement Wilmès II, est mis en place d’urgence le . Le vote de confiance de la Chambre du  met fin à 454 jours d’affaires courantes sans pour autant mettre un terme à la crise politique post-électorale. Après de nombreuses missions et plusieurs rapports, le roi Philippe charge le  le socialiste francophone Paul Magnette et le libéral néerlandophone Alexander De Croo de former un nouveau gouvernement fédéral bénéficiant d’une majorité à la Chambre.

Les discussions sont toujours en cours concernant la formation de la coalition Vivaldi, et devraient aboutir, très rapidement (dans les heures qui viennent) à une conclusion, sans doute au détriment des Flamands. De quoi pousser au séparatisme réclamé par une partie croissante des Flamands ? Dans tous les cas, la Flandre n’aurait sans doute pas grand chose à perdre économiquement avec la Wallonie…

Crédit photo : DR
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